L’aile opaline d’Alger
A plané et a raidi dans L’ultime souffle
A la nouvelle de son barde Mourrant
Momo,
S’éternise
A l’ombre d’un olivier
Il ne récoltera plus ses olives
A l’automne prochain
Le poète,
S’est familiarisé au spleen
Qui l’a emmené à se laisser Périr
D’une mort capiteuse
Tel le nénuphar esseulé
De la dernière parole
Il s’en est allé indolemment
Il s’en est allé en lâchant bride
A l’ésotérisme et à l’arabesque
Un siècle s’est écoulé
Depuis qu’il martèle les pavés Des venelles
Un siècle c’est très peu pour L'affection
Qu’il condense nuitamment
A la Casbah
Errance,
Errance,
Frère des vers
Et de l’éloquence
Tu n’entendras plus les Roucoulements des ramiers
Sur le monument aux morts
Nacer Boudjou, Tunis, 1997