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VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    Juba II, roi, savant et écrivain - L’auteur des ’’Lybica’’ renaît de ses cendres

    16/02/2005 23:41



    Par Nacer Boudjou

    Juba II, né en 50 avant notre ère et mort en 23 de notre ère, était l’Aguellid, roi de la Mauretanie (partie occidentale de la Berbérie). Il avait régné à Iol-Caesarea (Cherchell), capitale de son royaume.

    Etre souverain ne lui suffisait pas pour accomplir son itinéraire d’homme passionné par les sciences, les lettres et les arts. Il était au devant de toutes les connaissances de son époque. « Juba II, dit Pline l’Ancien, fut encore plus célèbre par ses doctes travaux que par son règne ».

    Il était admirablement respecté et reconnu par le monde hellénistique. C’était un lettré savant, érudit rompu à toutes les innovations. Ce qui poussa les Grecs à ériger sa statue auprès de la bibliothèque du gymnase de Ptolémée à Pausanias, en signe de reconnaissance. Tous les savants de son époque, et même plus tard, s’accordaient à voir en lui une intelligence inégalable. Plutarque le considérait comme « le meilleur historien qu’il y ait eu parmi les rois (...) qu’on le compte parmi les historiens les plus savants des grecs ».

    Il consacra sa vie entière à l’étude des lettres. Son long séjour en Italie, pendant son exil, lui permit de fréquenter les plus célèbres des bibliothèques. Il cultivait à l’occasion l’art de la poésie. Un jour, il adressa des vers à l’acteur Leonteus qui avait mal interprété son rôle dans la tragédie « Hypsipyle », parce qu’il avait trop bien dîné.

    Il meubla sa mémoire prodigieuse de connaissances très étendues en géographie, en histoire générale et naturelle, en arts, en poésie, en grammaire et en philologie latine et grecque. Pour enrichir sa belle bibliothèque dont certains ouvrages puniques furent hérités de son grand-père Hiempsal, il acheta de vieux manuscrits grecs, latins, et puniques. Il utilisa de nombreux copistes et s’entoura de collaborateurs avertis pour puiser les sciences dans de vieux documents en voie de disparition. Ainsi, il possédait la copie du texte original du « Périple d’Hannon ».

    Il recueillit les bibliothèques de Carthage que le sénat romain avait jadis abandonnées aux princes de sa famille. A tout ce qu’il extrayait des manuscrits, il tentait d’apporter des renseignements concrets. Ayant consulté des livres puniques sur la source du Nil, il y organisa des expéditions. Avant lui, les thèses soutenues par les historiens, les géographes, les voyageurs affirmaient que la source du grand fleuve « Le Nil » se trouvait dans les montagnes du sud marocain. Pour vérifier ces théories, selon Promathos de Sanos, le savant roi Juba II délégua des scientifiques sur le terrain. Pline l’Ancien ajouta que « d’après l’enquête qu’a pu faire Juba, le Nil prend sa source dans une montagne de la Mauritanie inférieure, c’est-à-dire du Maroc, non loin de l’océan ».

    Juba II envoya également des marins-chercheurs sur les îles Canaries dites « Iles des Bienheureux » ou « Iles Fortunées », pour avoir de plus amples informations sur la vie de la faune et de la flore, bien que ces îles aient été déjà visitées par les Phéniciens. L’expédition partit des îles Purpuraires, l’actuel Mogador ( Maroc). « Les îles fortunées, écrit Pline d’après Juba, sont situées au midi un peu vers l’Ouest des Purpurariae (...) ».

    Juba II avait une puissance de travail et une fécondité intellectuelle illimitée. Il égala sans l’ombre d’un doute, à son époque, par ses vastes connaissances, les hommes de lettres et les érudits du monde grec et latin tels : l’historien Tite-Live, Alexandre de Milet, dit le polyhistor " celui qui sait beaucoup ", le compilateur Diodore de Sicile, Didyme d’Alexandrie, surnommé Chalken-téros " l’homme à l’estomac d’airain" et auteur de plus de 3.500 traités, le romain Varron, à l’érudition formidable.

    On ne connaît malheureusement que neuf titres de ses ouvrages, d’après Fulgence. Il en aurait publié beaucoup plus, d’après Suidas. La langue grecque était sa langue de prédilection, ce fut dans cette langue qu’il écrivit la plupart de ses ouvrages. Plutarque rangea ce roi érudit parmi les écrivains grecs. Ses ouvrages ne sont connus qu’à travers des textes et fragments très courts, rapportés par Pline l’Ancien, Plutarque et Athénée, à l’exemple de : Description des oiseaux de Diomède. Hôtes d’une île du littoral Apulien. Eloge de la cuisine, extraite d’une comédie d’un Athénion " les Samothraces ". Le traité " Libyca " écrit en l’an 6 de notre ère.

    Selon les historiens, les " Libyca " se composaient d’ au moins trois livres qui contenaient, semble-t-il, des matières fort diverses : Géographie, histoire naturelle, mythologie etc.... C’est probablement dans ce traité qu’il avait inséré les enquêtes sur le Nil et les îles Canaries, qu’il avait étudié des animaux d’Afrique, la botanique, par exemple : le citron, qu’Héraclés avait fait connaître aux grecs, car les fameuses pommes d’or cueillies du jardin des Hespérides, en Libye, n’étaient autres à vrai dire que des fruits du citronnier. Juba II relatait non seulement le départ du héros, chargé de ces fruits, mais aussi sa venue avec des guerriers grecs qui avaient pris position en territoire Mauritanien.

    Etienne de Byzance, lexicographe, nous révèle un autre ouvrage de Juba II. Il s’agit de deux titres : " Histoire romaine " et " Archéologie romaine ". Dans le premier livre, il décrivit la population primitive de l’Italie avec ses souverains : Latinus, Lavinium, Enée, Ostie. Dans le second, il présenta la cité Numance, les guerres d’Espagne du deuxième siècle avant notre ère, l’enlèvement des Sabines, la condamnation de Tarpéius par Romulus, épisode de la campagne de Scylla en Grèce en l’an 68 avant notre ère.

    Le traité baptisé " Similitudes " était très vaste : il réunissait quinze livres au moins. Il mettait en relief des usages romains dans la vie publique et privée, en démontrant quelques origines helléniques. Il consacra également un ouvrage, " Babyloniaca ", au peuple assyrien, les " Arabica ", relatif aux Indes, Golfe persique, Mer rouge, Ethiopie, Egypte etc.... Dans un de ses livres, il rapporta que son médecin personnel Euphorbe avait trouvé dans la montagne de l’Atlas au Maroc une plante pourvue de vertus admirables. Le suc qu’elle contenait éclaircissait la vue, rendait inoffensif le venin des serpents et d’autres poisons. Pour cet exploit, il donna le nom d’Euphorbe à cette plante, qui le garda jusqu’à nos jours.

    Il avait écrit moult traités touchant à toutes les sciences, les lettres et les arts :
    -  Sur la peinture, les peintres, comprenant 8 livres.
    -  Sur l’histoire du théâtre avec 17 livres, se rapportant aux instruments de musique de divers pays, danses grecques, les acteurs etc....
    -  Un traité sur la corruption du langage, en deux livres.

    En somme, Juba II, roi de Massylia, plus tard dénommée Mauritanie Césarienne, était une sommité incontournable du début du Ier siècle de notre ère, en Afrique, dans la sphère méditerranéenne et orientale. Il n’y a point de doute qu’une pléthore de savants et d’hommes de lettres s’était inspirée de ses travaux. Les premiers à en avoir pris connaissance furent : Plutarque, Tite-Live, Pline, Asinius Pollion, Appien. Le médecin Galien s’inspira du traité sur l’Euphorbe, au IIe siècle de notre ère.

    Les philologues de la fin du IIe et du début du IIIe siècle de notre ère, tels que : Pollux, Harpocration, Athénée, firent référence à ses travaux en philologie. Le zoologiste Elien, à l’époque de Septime Sévère, cita Juba II dans ses écrits. Bien d’autres se référèrent à ses traités : Alexandre de Myndos, Philostrate, tous deux zoologistes, et Tatien au deuxième siècle, Clément d’Alexandrie historien de la fin du IIe siècle. Lier la gestion des affaires d’Etat à la passion d’innover, de s’instruire et de servir son peuple est un idéal réservé, hélas, à très peu d’individus.

    Nacer Boudjou Journaliste/Prof des beaux-arts

    Monnaie
    La représentation de Juba en Hercule est relativement rare sur les monnaies. Pour le denier, ce type de portait est signalé pour les années 35 et 36, puis pour l’an 41 et enfin l’an 45.

    Historique
    Juba II ( né en 50 avant notre ére-et mort en 23 de notre ére), fut élevé par Octavie, devint l’ami d’Auguste. Il épousa Cléopâtre Séléné fille, de Cléopâtre VII et de Marc-Antoine en 19 avant notre ére et mourut vers 5 ou 6 de notre ère. Juba II lui survécut dix-huit ans environ. Elle est la grande tante de Caligula et la mère de Ptolémée qui succéda à Juba II et que son cousin Caligula fit assassiner à Rome en 40 pour annexer la Maurétanie.







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