Cher regretté Saïd Ouahioune, on sait connu à peine, te voilà parti !
Sa mort à Longwy m’a boulversé quand Ali Sayad me l’avait fait savoir par téléphone, une voix irritée par l’émotion. Alors que je l’avais vu trois jours avant, quand je dédicaçais mon ouvrage à la bibliothéque Mont Saint Martin. Saïd y était venu avec Ali. Il a aimé mon ouvrage, et mes peintures. Au cours d’une soirée chez Jacques Peiffer (céramiste et artiste plasticien longovicien), j’ai eu l’occasion de le voir pour la première fois. Le sujet de la soirée s’est orienté vers le Tasili, le Hoggar où Saïd était géologue à la SONAREM. J’ai beaucoup appris par ses dires sur la vie des Berbères de cette contrée. Saïd est d’une grande sensiblité. Sa mort nous a dressé les cheveux pour toute la communauté Berbère vivant dans le Pays-Haut de Lorraine. La compagnie avec lui était agréable, surtout lorsque la converstaion traite du monde Amazigh. Saïd était venu mourir à Longwy, à la rue Malraux. A la cérémonie de son recueillement avant de l’embarquer sur Alger via Paris, ils étaient nombreux à y assister. Ils étaient venus de Paris, de Bruxelles, des villes environnantes, ses frères et soeurs de combat étaient à ses cotés. Ali Sayad son ami de tourjours était là à régler le moindre détail des formalités administratives et funéraires. Saïd est tombé à la rue Malraux comme un cédre de Numidie, la mort était au rendez-vous. Néanmoins, il est mort entouré par l’affection de la communauté berbère. Et toute Longwy pleure son absence.
Mes hommages endeuillés pour l’homme du Djurdjura que tu es et que tu seras dans une autre vie.