
Les participants ont avant tout rendu hommage et reconnaissance aux martyrs de la cause syndicale et de la liberté à travers le monde, à l’instar des pionniers du syndicalisme et du nationalisme algérien : Abdellali Filali, Ahmed Bekhat, Ahmed Semmach, Hocine Maroc, Ahmed Benali, Mohamed Nadji et tant d’autres si nombreux.
A la tribune, derrière le drapeau national algérien, Ali Aggoun, responsable du PPA (parti populaire algérien, officieux) basé à Lille, a rappelé qu’il "a fallu plus d’un siècle de combats, de sacrifices, de sang, et tant de larmes versées, de souffrance, d’emprisonnement et de torture afin que la classe ouvrière ait arraché ses droits syndicaux, de grève et d’expression. Elle continue son combat de tous les jours pour l’amélioration de son niveau de vie : droits sociaux, émancipation de la femme...
Sujets qui fâchent
Il est par ailleurs longuement revenu sur l’histoire nationale algérienne, depuis la conquête jusqu’au déclenchement de la guerre de libération nationale par le FLN au détriment du MNA (Mouvement nationaliste algérien de sensibilité messaliste), en rappelant : "Vous devez le savoir que Messali Hadj qui avait lancé l’idée nationale et réclamé l’Indépendance totale de l’Algérie, n’obtient pas le droit de revenir dans son pays dés l’indépendance en 1962.> Et de s’interroger : "Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Indépendance tronquée, défigurée et l’instauration du système politique du FLN..."
A l’heure des débats très serrés et crispés, quelques militants et syndicalistes de l’USTA-PPA, ont posé des questions liées aux sujets qui fâchent, au président de séance. Lesquelles ont provoqué des remous et des bousculades : l’appel unilatéral du PPA au vote massif pour le candidat Abdelaziz Bouteflika, sans que les militants de base ne soient consultés, la falsification de dates historiques... ou encore qu’attend le PPA non légalisé du régime policier algérien ?
La réponse radicale a été donnée par ces mêmes militants : pour faire aboutir le projet en stand-by de l’édification d’un Etat algérien solide, stable et sans exclusion, il est primordial d’instaurer une Constituante souveraine et d’organiser l’élection d’un parlement au suffrage universel.