par R.N
Hocine Aït Ahmed a appelé les journalistes algériens à faire des «révisions déchirantes». Interrogé sur la situation de la presse après l’incarcération de Mohamed Benchicou et de Hafnaoui Ghoul, il a déclaré : «Malheureusement, la plupart des titres ont fait des campagnes d’intox et ont répercuté les vues du pouvoir.» Le chef du FFS a déploré le fait que ces médias s’en soient pris aux tenants du «qui tue qui ?» au lieu de s’interroger «pourquoi ça va mal».
Il s’est également demandé pourquoi ces médias – dont il n’a pas cité le nom – «ne disent pas la vérité», pourquoi ils ne font pas valoir «la paix au détriment de la guerre». «Il ne faut pas qu’ils les [journalistes] deviennent les instruments du pouvoir».
Par sa teneur, cette prise de position tranche quelque peu avec celle de Mustapha Bouhadef. Dans un entretien publié hier par le Matin, le nouveau secrétaire national du FFS a affirmé que son parti se tenait aux côtés «des journalistes qui se battent et ne cèdent pas au chantage».
Voir aussi:
La « Françalgérie », tabou de la République française (Conférence-débat, Paris le 28.06.04)
Hocine Ait-Ahmed: Pourquoi l’omerta sur la Françalgérie ? (28.06.04)
L’Algérie franchit les murs de l’Assemblée française (QO, 30.06.04)
La France, «une bouée de sauvetage pour le régime algérien» (JI, 30.06.04)
La "Françalgérie" ou la culture de l'omerta (Le Soir d'Alg., 30.06.04)
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