Horizons berbères est née en juin 2004. Un groupe de jeunes est parti du constat qu'il existe " une forte communauté maghrébine et notamment berbère dans la vallée de la Fensch>. Le président de l'association, Mohammed Aamrou, entouré d'une bande d'amis, a souhaité trouver un moyen pour permettre aux générations de se rencontrer et d'échanger. " C'est un problème: les traditions se perdent. Au sein de la première génération, tout le monde se connaît. Mais pas dans la seconde. Il s'agit de recréer un lien et de faire découvrir la culture berbère au reste de la société>. Pour le moment, Horizons berbères compte vingt-cinq adhérents. Elle propose d'ores et déjà des lectures de contes, des cours de langue berbère, des activités calligraphie, poterie, danse, musique, théâtre, des conférences, des soirées et spectacles. Ce sont du moins des projets. Toute bonne âme qui voudrait mettre la main à la pâte sera la bienvenue! " L'objectif est aussi d'avoir des partenaires et de travailler avec eux>, souligne la trésorière Nora Aitabdella. Elle insiste sur l'aspect contemporain de la culture berbère. L'association fera d'ailleurs partie de la Cavalcade de Printemps à l'occasion du carnaval de Fameck, et du prochain festival du Film arabe.
Danse et musique
Pour faire connaître Horizons berbères, le comité a décidé d'organiser un après-midi découverte à la Cité sociale, avec de nombreuses animations: danses et musiques traditionnelles, dégustation de produits, panneaux pédagogiques... Des informations historiques et géographiques illustrées sont affichées. A côté des panneaux, une femme fait des tatouages au henné. Une tradition très ancienne dont les motifs sont de vrais jeux de patience.
L'ambiance est à la fête. Les femmes ont revêtu des costumes traditionnels. "Ce qui est important, c'est que les trois générations sont présentes. On se retrouve tous ici>, ajoute la jeune Nora Aitabdella. Divers objets sont exposés: des tapis, des instruments de musique, des poteries. "Nous avons mis nos parents à contribution pour qu'ils nous prêtent tout ça>, poursuit-elle. "Et les bijoux aussi. Ils sont en argent et ont été gardés dans les familles. Des comme ceux-là, on n'en trouve plus dans les commerces à l'heure actuelle". Les visiteurs ont pu découvrir quelques aspects de la culture berbère, et boire un thé à la menthe, les yeux et l'ouïe pleins d'ailleurs.
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