Par Nacer Boudjou
Djamila Amzal, actrice berbère d’Algérie a été consacrée « femme de l’année 2002 » au Centre Social de Longwy, par l’association l’ADUCS Blanche, devant des centaines de familles kabylo-longoviciennes venues avec leurs enfants à la projection-dîner- débats.
« L’ADUCS Blanche Haye » de connivence avec l’Association « Des Mots Pour le Dire » ont accueilli, il y a quelque temps, l’actrice algérienne Djamila Amzal dans une ambiance de fête kabylo-longovicienne : apéritif, couscous maison, fromage, vin d’Alsace, sucrerie et champagne à minuit.
Plusieurs familles ont pris part à cet événement très convivial. Un rendez-vous qu’aucun longovicien n’a manqué, pour faire connaissance avec le cinéma berbère. Et par ailleurs de consacrer Djamila Amzal « femme de l’année 2002 ». Djamila a interprété deux rôles principaux dans les films « la colline oubliée » de Abderrahmane Bouguermouh, « La montagne de Baya » de feu Azzedine Meddour.
Quoique Djamila soit à ses débuts dans le cinéma, mais elle s’est distinguée avec brio dans les deux rôles majeurs où elle incarne la femme Nord africaine, berbère, en prise avec les forces colonialistes, leurs collaborateurs, au jour d’aujourd’hui, elle est en porte-à-faux avec les obscurantistes islamistes et les phallocrates du « Code de l’infamie » inamovible.
L’héroïne des deux films phares du cinéma berbère trône sur les cimes des montagnes enneigées du Djurdjura, à l’image des anciennes guerrières berbères telles que Damia-Kahina, Fadhma N Soumeur, Tiski, Tin Hinan...et bien d’autres.
La soirée de sa consécration à Longwy, à forte implantation Kabyle, a débuté par la projection du film « La montagne de Baya », suivi d’un dîner et de débats. Dans un sourire angélique, cheveux courts, sans fard, elle expliquait avec simplicité tous les arcanes du film. « Il y a lieu de rappeler que le film a vu le jour après des diverses difficultés. L’équipe était obligée de changer chaque fois de lieux de tournage, à cause des fanatiques islamistes. Puis suivi d’une tragédie, où une dizaine d’acteurs et de techniciens ont trouvé la mort mystérieusement dans la déflagration des explosifs, destinés aux effets spéciaux. Puis affecté par la douleur de la perte de son équipe de tournage et rongé par une maladie le réalisateur Azzedine Meddour s’est éteint. » A-t-elle exprimée humblement devant une assistance nombreuse et attentive. Quelques jeunes femmes, malgré qu’elles ne vivent pas en Kabylie depuis de longues dates et certaines nées à Longwy ont esquissé des you you.
« Mais le cinéma berbère naissant ne reste pas orphelin, je vous l’avoue mes chers frères et sœurs du Pays Haut de Longwy ! » renchérit-elle. Djamila est convaincue de l’avenir cinématographique berbère florissant.
A Longwy, en Lorraine Djamila a trouvé de la solidarité, de la convivialité, de la compréhension et un réconfort très communautaire.