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Parole retrouvée

VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    Djazaïr 2003 en France ou la stratégie d’une élection présidentielle : « J’accuse et je boycotte ! »

    22/02/2005 07:36



    Par Nacer Boudjou
     
    Un scénario politicien qui se joue sous forme d’un show culturel, à l’ombre des Tours Eiffel et de Mont Parnasse. La priorité est de briguer un deuxième mandat présidentiel tel est la raison des vampires.

    Tambour battant l’Année de l’Algérie en France a démarré dans la grisaille et le froid parisien. La télé de Rafik Khalifa, de ses vaisseaux spatiaux, de ses banques étaient au rendez-vous à l’Hexagone. Quant aux téléspectateurs algériens fidèles au tube cathodique national, (certains malheureusement n’ont que cet outil informatif et culturel) ont vu la parade en différé une fois que les marrons sont cuits.

    Dans cette marmelade qu’une poignée de journalistes aux ordres de Hadj Zoubir ont qualifié d’une sortie culturelle nationale, couronnée de succès et rehaussé par la prestance du chanteur Akli Yahyaten. Qui ce dernier, pour rattraper le temps perdu a ânonné « Zrigh ezzine dhi Michli ». Un temps médiéval le plus enquiquinant quant au goût du jour. Pauvre Akli de toutes les sauces ! Pourquoi une année algérienne programmée depuis deux ou trois années ? Succède-elle tout naturellement ou propulsée aux détriments des autres pays en queue leu leue ? pourrait s’interroger tout algérien.

    Moi étant algérien de naissance et de cœur et surtout kabyle. En ce tant des étourneaux, des grives et de flocons de neige, « kabyle » est un concept, n’en déplaisent aux détracteurs de tout acabit. Et qui me dira le contraire de ce peuple minorisé, ghettoïsé par la junte des « Caporaux ». Quelle appartenance orgueilleuse ! que d’être de ce peuple héritier de la dignité historique, revivifiée, revigorée quant c’est nécessaire.

    Ce peuple vivant dans les ’’Mons Ferratus’’, les Bibans, les Babors, les vallées : Sebaou, Soummam, les plaines de Touvirat, de Tademaït, de Tidjalabine, les Plateaux de Sétif, de Bordj Bou Arreridj. Un pays bordé par la Méditerranée jaillissante. Ce peuple a voté « Démocratie », « République laïque ». Campé dans une résistance farouche il a échappé au typhon islamiste des années « Fisistes » et continue de s’opposer à toutes formes de dictature, militaro-barbus- FLN-Salafiste -concordantiste. De leurs mains nues, les jeunes épris de liberté, de tolérance, de civilité bradent sans cesse les blindés et les armes meurtrières de Zerhouni. Les martyrs de toutes les causes justes veillent sur la vie des vivants. La communion entre eux s’accorde !

    Evidemment l’Algérie n’est pas uniquement la Kabylie. Il y a l’Oranie de Cheb Hasni, de Alloula, l’Aurès de Benzelmat, de Dihia, la Mitidja du Malouf, les oasis des mélomanes, le Mzab de Adel Amzab, les étendues désertiques sifflant la liberté, le Hoggar envoûtant, le Tassili féerique, le Tanezrouft et Beni Abbas des goualas.

    Le cabinet noir du pouvoir, maintenant une « gouvernance » aux abois sait-il quelque chose de la culture authentiquement algérienne ? Sait-il à l’occasion, que des militants culturels Berbères (s’ils n’ont pas été assassinés, ils sont emprisonnés, censurés, excommuniés, au cours de diverses périodes de l’histoire contemporaine, pour avoir crier haut et fort leur liberté, revendiquer leur langue, leur identité Berbère) étaient les précurseurs d’une culture dynamique, moderne, véhiculant les valeurs intrinsèques de nos ancêtres ?

    Que de sacrifice consentis, Maksa est mort dans un commissariat de police, Lounès Matoub assassiné, Lounis Ait Mengualet emprisonné, Taos Amrouche exclue du Festival Panafricain, Slimane Azzem interdit de l’antenne, depuis des lustres, Mouloud Mammeri empêché de donner une conférence sur la « Poésie kabyle ancienne » à l’université de Tizi Ouzou.

    En réaction à ces interdits cumulés, le Printemps Berbère « Tafsut imazighen » est né en 1980.

    Ahmed Sabar chanteur oranais dans sa chanson « Bouh Bouh Lkhadma radjâat b lewdjouh » dénonçant le népotisme au lendemain de l’indépendance n’est pas en reste, ainsi que les groupes berbères des Aurès, le poète Moufdhi Zakaria, du Mzab, auteur de « Des Montagnes est montée une voix » enterré dans une discrétion totale. Qu’on m’excuse, je ne peux citer tous les poètes, les chanteurs, sachant pertinemment que certains sont marginalisés à vie par l’histoire officielle sélective attendent le droit de cité,

    Comment participer à cette année des haricots ’’Djazaïr 2003’’, quand on connaît les accouchements précoces de capitaux des généraux. Le ’’butin de guerre’’ recyclé, blanchi, rosi par des ambassadeurs (profil attaché militaire) en mission diplomatique dans les capitales « juteuses ». Ces généraux ont été consacrés et bénis par Bendjedid et sa belle-famille Hlima Bourokba, sous les trois palmes du « Parc de La Victoire » en 1985.

    Comment accepter ce que subissent mes frères et sœurs maintenus depuis le temps des vaches maigres sous perfusion d’un socialisme tonitruant. Et sous l’éclairage de l’avènement d’un libéralisme monstrueux, inauguré par Rafik Khalifa, survolant avec ses aéronefs clinquants les bidonvilles de l’Oued ou Chayah, les taudis du Triangle de la mort, les abris anti-atomique de Bab El Oued. Un petit clin d’œil au passé récent pour ne pas demeurer amnésique, le FIS absolutiste, unanimiste ne voulait-il pas instaurer le « Khalifat » règne inspiré des premiers Khalifes ayant succédé au prophète Mohammed à la prise éventuelle du pouvoir par leurs sabres et leurs bombonnes à gaz.

    Les Kabyles jaloux de leur histoire contemporaine incarnée par Abane Ramdane et les signataires des Accords d’Evian, du Congrès de la Soummam ne s’arrêtent pas de s’en référer. Une littérature politique, idéologique, édificatrice d’une nation moderne transparaît. Et ce n’est pas par hasard que la polémique sur l’histoire de la révolution est lancée dernièrement par Ahmed Ben Bella sur la chaîne Al Djazeera. Cet ancien président plébiscité à l’indépendance par les voyous de la guerre de libération, emmené dans des fourgons militaires à Alger par les armées des frontières avait affirmé que « l’idéologue de la guerre d’indépendance, Abane Ramdane, assassiné en 1957 par ses compagnons d’armes, avait été éliminé car il avait « trahi » la révolution. » Alors que le FLN en appelle au « respect des martyrs » et à « garder le couvercle sur le puits » pour éviter qu’il n’en sorte des choses peu reluisantes.

    Ahmed Ben Bella a-t-il reçu le soutien des anciens moudjahidine de la « wilaya V » ? la zone de l’Ouest d’où il est originaire. Sachant que ces anciens combattants s’en prennent aux « laïco-assimilationnistes, éradications et résidus du parti de la France ». Sommes-nous les produits de cette définition ? Hélas NON ! pour les nostalgiques de la dictature des lendemains qui chantent.

    Malgré sa gestion politique, socio économique chaotique, Abdelaziz Bouteflika compte se représenter à l’élection présidentielle en 2004. La nouvelle qu’il aurait-il avoué à ses proches amis lors de la tenue du colloque sur la francophonie à Beyrouth.

    Il confie que l’objectif sera atteint une fois qu’il aura éliminé son concurrent kabyle Touati. « En plus il ne pourra accéder aux milieux politiques, proches de l’Internationale socialiste et partisans de Sant’Egidio, sans l’apport de Hocine Aït Ahmed et du Front des forces socialistes (FFS) » laissent dire des analystes politiques.

    Il cherchera ses alliés à la conférence nationale des cadres et au 8eme Congrès du FLN, si Benflis, secrétaire général de ce parti fossile lui fasse allégeance. Le plan concocté c’est la réconciliation Nationale en réintégrant dans ce parti Ben Bella, Belayat, Tahar Zbiri et les dirigeants des ex organisations de masse.

    Quant au Général-Major Touati, s’inspire du même scénario qu’avait joué le Général Liamine Zeroual, ministre de la défense en succédant à Khaled Nezzar, puis désigné chef d’état le 31 janvier 1994 en gommant le colonel Ali Kafi, président du HCE (remplaçant Mohammed Boudiaf assassiné dans une Maison de la Culture).

    A la différence prés Zeroual s’était insurgé contre la France après l’incident produit avec le président Jacques Chirac aux Etats Unis le 22 et 23 octobre 1995. Quant à Touati, courtise les tenants des Doits de l’Homme et des libertés citoyennes.

    Il en découle à la suite de cette diversion montée de toutes pièces, l’ameutement d’un nationalisme primaire. Les hommes de troupe de Betchine avaient organisé des comités et des manifestations populaires « improvisées » pour soutenir la candidature de Zeroual.

    Le général Touati a organisé le 26-28 octobre 2002 un colloque en évitant de convier volontairement Yazid Zerhouni, ministre de l’intérieur remplacé par Tounsi (DGSN), le général Major Ahmed Boustila de la gendarmerie, le Général Smaïl Lamari, patron du contre espionnage. Son intention est tout simplement pour que les propos des conférenciers n’aillent pas dans le sens de la répression militaire sur la population kabyle. IL faut dire tous ses sbires sont impliqués dans la tragédie de la Kabylie. Du reste les partis démocratiques dont leurs militants n’ont cessé de lutter contre l’intégrisme islamiste par tous les moyens légaux, marches, presse partisane, meetings, mobilisations pacifiques... n’ont pas été invités. D’ailleurs, qui viendrait à ce carnaval des généraux ?

    Dans le souci de s’approprier de la lutte contre tout intégrisme, Touati a fermé les portes de sa citadelle ’’Djazaïr’’. Les mêmes convenances s’appliquent pour les GLD, les patriotes, les gardes communaux qui ont brillé par leur absence. C’en est un colloque à sen unique. Les ONG tenus dans un statut d’observateurs n’ont que les yeux pour voir le théâtre qui se joue devant une assistance morbide et bâillonnée.

    Le colloque international sur le terrorisme a servi à Touati de tremplin pour la préparation des manœuvres pour l’élection présidentielle de 2004. Il se constitue en tant que vrai candidat de la hiérarchie militaire avec une stature de chef d’état capable de faire sortir le pays de la crise. Il se targue de dire qu’il a la carte kabyle, militaire, partisane, et celle de la diaspora et des apparatchiks. Pour lui l’opposition, le mouvement des citoyens, les écrits politiques des officiers déserteurs de l’armée nationale, Hichem Aboud ’’La mafia et des généraux’’, Habib Souaïdia ’’La sale guerre’’ et Nesroulah Yous ’’Qui a tué à Bentalha ?’’ C’est du pipeau ! Le général Touati dit « L’ANP a fait échec au plan destructeur du FIS ». Mais on se pose la question qui a généré le FIS ? Et sous quels auspices ? La réponse que chacun de nous connaisse, le croque-mort islamiste, en l’occurrence le FIS a été introduit par les tenants du pouvoir d’hier et d’aujourd’hui. Lesquels sont les généraux de la répression du 5 octobre 1988 ( Bendjedid, Merbah, Touati, Nazzar, Betchine, Lamari, Benhadid, Belhouchet et consorts). Ce pouvoir a ordonné à Ali Belhadj, Abassi Madani à organiser une marche dans les artères d’Alger et qui a fini dans un bain de sang, à proximité du siége de la DGSN de Bab El Oued. L’agrément du FIS a été salué par ce mêmes généraux. Nous ramassons jusqu’à ce jour les erreurs de ces manœuvres politiciennes sous formes de crimes tous azimuts.

    Comment passer sous silence les 200 000 morts, les 1100 exécutions sommaires, les 10000 cas de disparitions forcées (1992-2001) ? Comment ne pas tirer la sonnette d’alarme des mauvaises conditions pénitentiaires, la situation des femmes, les atteintes aux libertés individuelles, le drame de centaines de milliers de déplacés, la pauvreté, le chômage etc. ? Comment accepter le ridicule exprimé lors du « Colloque International sur le terrorisme » ? Comment taire la décapitation des moines de Tibhirine ? victimes « de ce "vrai-faux enlèvement" qui était purement médiatique pour convaincre les hommes politiques et le peuple français des dangers de l’islamisme. » d’après Armand Veilleux.

    Aujourd’hui plus que jamais, on sait qu’il y a pire que la vermine occupant le moindre recoin de notre corps. C’est la hiérarchie militaire, policière dissimulée dans les coulisses de l’appareil d’état. Ces décideurs qui ne sont que les caporaux de promotion Lacoste ont les mains souillées de sang, depuis les années cinquante. Leur patriotisme qu’il pète à tous les coups, n’est que de l’air pollué, le pet de la bourrique ! Ils passent du rôle de bourreau à celui de la victime pour se mettre au diapason des nouvelles données internationales. Ils se hissent en héros qu’eux seuls sont les combattants anti islamistes. Comment pardonner à ces caporaux impunis de l’armée des frontières, ces membres du groupe de Oujda, du conseil de la révolution, ces putschistes des années 1961, 1962, 1965, 1992 ? Eux qui ont poussé par leur politique du pire à faire fuir plus de 400.000 cadres du pays, en moins de quatre ans, perdant ses élites (3.000 informaticiens ont fui leur pays, ce qui représente l’équivalent de tout ce qu’ont formé les universités algériennes sur dix années).

    Depuis le printemps noir 2001 (assassinat de Massinissa Guermah) la main de fer du pouvoir militaire algérien s’est férocement refermée sur la population de la Kabylie, faisant 122 morts par balles, des milliers de blessés, des dizaines de prisonniers politiques et des milliers d’exilés. Quant aux délégués du mouvement citoyen sont traqués ses groupes militaro-policiers. Et les revendications démocratiques et identitaires de la dizaine de millions de kabyles restent sans échos. Tel est le contexte ahurissant que vit la population algérienne. Et cela pousse sans remords Bouteflika à faire son show médiatique version Djazaïr 2003 in Paris.

    En tant qu’écrivain journaliste et artiste, j’accuse ce pouvoir qui après nous avoir enlever le rêve de chacun de nous, les jeunes, adultes, personnes âgées, femmes, hommes de fonder une famille, de vivre librement sa vie, de s’exprimer, d’aimer, de voyager, il tue les meilleurs de nous-mêmes. Je boycotte la mascarade, les fêtes clownesques sous le délire d’une culture qui ne me ressemble pas.






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