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VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    Abdelaziz Bouteflika à Tébessa « L’Algérie est et sera avec la Grâce de Dieu saine et sauve. »

    22/02/2005 07:47



    Et les 123 martyrs du Printemps noir qu’en faites-vous ?

    Par Nacer Boudjou

    Le discours énoncé le 18 février 2003 à Tébessa par le Président Abdelaziz Bouteflika, ressemble plutôt à une oraison mortuaire. C’est une occasion inouïe pour que ce premier magistrat du pays s’exerce à bénir et à souhaiter le paradis aux combattants de la guerre de libération, morts, il y a de cela presque un demi-siècle. Toujours est-il la réinhumation des restes de ces chouhada est un moment opportun pour ce diplomate à vie, lance son vaisseau spatial sur orbite, comme mission : Briguer une Deuxième Mandature en 2004.

    A priori, selon une tradition instituée par les tenants du pouvoir algérien, avant de s’envoler à l’Elysée (le sage Bouteflika sera en visite à Paris le 19-20-21 février afin de prendre part au XXIIéme Sommet France-Afrique), ils invoquent les morts de la guerre de libération. Du coup ils ordonnent de trouver des charniers où les ossements croupissent dans les ténèbres de la terre avant d’être découvert à la lumière du jour. Et les charniers il y en a ! A lire « Les chercheurs d’os » de Tahar Djaout écrivain-journaliste, assassiné le 26 mai 1993 par des inconnus jugés terroristes islamistes.

    Une stratégie toute cuite et bien dorée comme un poulet au four. Pour le lieu Tébessa (Aurès), l’est de l’Algérie où le FLN racle le tiroir d’un électorat acquis à ses thèses : législatives, communales, cantonales et présidentielle. N’es-ce pas une manière de dire aux patriotes chaouis que « je ne trahirai pas votre mémoire, que je parte à Paris serrer la main « de la traîtrise et de la domination » de mes ex colonialistes, allusion au 1er novembre 1954. Et de finir en beauté, par dire « préparez-vous à m’aider pour mon deuxième mandat ! » Son talent d’orateur, de trublion le dit assez fort. « Je vous adresse à tous, moudjahidine, citoyens (...) de Tébessa, des salutations de considération et de grandeur, vous qui avez eu l’honneur de mener le noble travail de déterrer les restes des chouhada du charnier dans lequel les a précipités les mains de la traîtrise et de la domination qui ont voulu ainsi les jeter dans l’oubli. Mais Dieu, qui entoure les chouhada de sa Sainte Grâce et leur accorde une place privilégiée, vous a guidés vers ce lieu et vous a inspirés pour les ré inhumer au côté de leurs frères, tombés, comme eux, au champ d’honneur. »

    Moulay Bouteflika use encore du vocable ’’moudjahidine ’’, attribué à ceux qui livrent bataille aux ennemis païens, chrétiens, juifs. Alors qu’il s’agissait de combattre les forces colonialistes. Correction n’est pas faite depuis et entretient l’amalgame. Sous la peau d’un imam, il lance son oraison funèbre en jonglant avec tous les éloges, les prières savantes en direction des morts, des citoyens. En somme, un dialogue unilatéral outre-tombe. En mémoire, j’ai les paroles du personnage central du « Fleuve détourné » de Rachid Mimouni où il s’adresse aux morts du cimetière du village. Bouteflika surenchérit « Leur récompense fut double : la victoire sur terre et le Paradis promis par Dieu (...) Vous, immortels auprès de Dieu, veuillez accueillir parmi vous nos braves soldats qui sont tombés au champ d’honneur pour la République algérienne (...) Vous, qui avez mené le combat, implorant le pardon de Dieu et aspirant à un paradis qui vous a été réservé(...) Qu’enfin ils puissent reposer auprès du Tout-Puissant pour l’éternité(...) Ils sont ici et partout en Algérie, vous témoignant reconnaissance et gratitude et priant Dieu de vous bénir et de bénir cette chère patrie(...) Il termine sa bénédiction en se rappelant qu’il y des vivants « Que l’hommage soit rendu aux gens de Tébessa pour avoir conduit à leur dernière demeure les chouhada de la nation qui ont gagné la bénédiction de Dieu. »

    La veille de la visite du Number One de la Nation, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika, soit le 17 février 2002, a eu l’enterrement du jeune Saddek Aït Mansour, dit Nabil à Seddouk en présence d’un grand nombre de citoyens qui s’est déplacé de Vgayet, Tuvirets, Tizi Ouzou, Ladzaïr. Le jeune Nabil, âgé de 22 ans, né à Oufertassène a rendu son dernier souffle le samedi dernier à l’hôpital Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou, après un coma de 105 jours suite à une balle reçue dans la tête le 4 novembre 2002 à Seddouk, par le pouvoir et ses exagérés élus. Les citoyens lui avaient organisé des obsèques grandioses, dignes d’un martyr auquel toute une jeunesse s’identifie. Dans l’indifférence totale, les jeunes Kabyles sont emprisonnés, mis à l’écart, marginalisés, soustraits à la vie. Le croque-mort de Bouteflika courtise la mère-patrie en ces termes « L’Algérie est une mère affectueuse qui ne renie aucun de ses enfants. Elle les accueille en son sein et veille sur eux comme la prunelle de ses yeux, leur assurant, de leur vivant, la subsistance les protège après leur mort et dans tous les cas leur promet respect et gloire. » Qui pensera à Nabil et à d’autres combattants de la liberté, de l’identité berbère ? « Transporter les ossements de nos martyrs d’un endroit de notre pays à un autre, ne signifie nullement qu’un endroit est meilleur qu’un autre. Vous les aurez en fait transportés vers une place privilégiée dans la mémoire de l’histoire, une place honorifique, de recueillement et de gloire, une place vers laquelle sont dirigées, les prières, les visites et la méditation de leurs pères, leurs frères et leurs enfants qui leur ont survécu et peuvent témoigner qu’ils demeurent vivants dans la mémoire de la nation entière et que leurs œuvres ne sont et ne seront pas vaines. » A-t-il ânonné Bouteflika, le premier bourreau du pays, sinistre personnage, l’élu par forfait aux présidentielles. Il regarde son rétroviseur que pour voir les ossements des combattants morts pendant la guerre de 54-62. Sa machine meurtrière tire à balle réelle sur des jeunes de la Kabylie. Qui n’ont que leurs mains nues pour crier Tamhouqranit, l’injustice, l’impunité. Dans une diarrhée provoquée par la « tchekhtchoukha bel farmasse » ou par la « Trida », plats aurésiens qu’il a dégusté sans doute, il tempête « L’Algérie abonde de gloires, de valeurs et d’enseignements. L’Algérie est riche des sacrifices de ses enfants et de leur grandeur d’âme à tel point que ne passent un jour ou une nuit sans qu’ils ne fassent parler de leurs exploits et de leurs sacrifices. Cette force, cette fierté, cet éclat, cette grandeur ne sont point prétention mais des balises forgées par les enfants de l’Algérie afin qu’elles servent de lanternes qui scintillent dans les tunnels d’obscurité et d’injustice depuis que les forces coloniales barbares ont sévi par l’agression et le crime sur une terre qui nourrit paix et fierté »

    Bouteflika n’a que faire de l’émergence nouvelle des cultures populaires berbères et arabes, dans ses variantes zénétes, mozabites, aurésiennes, chenouies, touarègues, reguibates, kabyles, oranaises, canstantinoises... de la prise en charge du destin de ce pays par une jeunesse qui transpire le labeur, la rage de vivre dans un idéal républicain, démocratique. Cette jeunesse qui a essuyé les larmes à l’incertitude des prochains jours. La culture berbère qui n’est pas à ses premiers balbutiements est fêtée, n’en déplaise aux récalcitrants islamistes et barbéfélénes. « Nous sommes cependant quelques-uns à penser que la poésie kabyle est tout simplement une poésie algérienne, dont les Kabyles n’ont pas la propriété exclusive, qu’elle appartient au contraire à tous les Algériens, tout comme la poésie d’autres poètes algériens anciens comme Ben Mseyyeb, Ben Triki, Ben Sahla, Lakhdar Ben Khlouf, fait partie de notre commun patrimoine(...) Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l’enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous deviez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer. Mais, si du moins j’ai bien compris votre propos, vous considérez comme incompatibles le fait de vouloir le développement de cette culture avec ce qu’en vrac et au hasard de votre plume vous appelez : les valeurs arabo-islamiques, l’indépendance culturelle, etc. Vous êtes naturellement libre d’avoir une pareille opinion. Ce n’est pas la mienne. Je considère personnellement qu’au fonds de culture berbère, qui nous est commun à tous, l’Islam et les valeurs islamiques sont venus apporter un élément essentiel à la définition de notre identité. Je considère que l’Islam des premiers siècles a été un instrument de libération et d’émancipation de l’homme maghrébin. Je pense que par la suite il a été le ciment idéologique de la résistance nationale aux menées espagnoles et portugaises sur nos côtes. Naturellement entre les différents visages qu’il peut prendre dans la réalité, j’opte, quant à moi, pour le plus humain, celui qui est le plus progressiste, le plus libérateur et non pour le visage différent qu’il a pu présenter aux heures sombres de notre histoire. La contradiction visiblement ne vous gêne pas (...)La culture algérienne est, dites-vous, "sortie des ses ghettos, de ses inhibitions et de ses interdits". Votre article est la preuve éclatante que hélas, elle y est enfoncée jusqu’au cou. Mais soyez tranquille : elle en a vu d’autres, la culture algérienne, et une fois de plus elle s’en sortira. Elle s’en sortira car "Toute tentative d’imposer quelque chose à notre peuple est vaine et relève de l’irresponsabilité". C’est votre propre prose. Dommage que vous n’y croyiez pas ! » Réponse donnée par Mouloud Mammeri à l’article « Donneurs de leçon » de Kamel Belkacem, petit patron d’El Moudjahid en 1980. Quant à Bouteflika broutant le peu d’herbe qui pousse dans l’aridité du désert, lequel avance malgré le barrage vert dressé par les appelés du service national, articule son invocation lugubre en jouant de sa confabulation « Ce sont là nos valeurs et c’est par elles que nous avons coexisté avec les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Turcs et les Français et nous avons choisi la paix, l’entente et l’amitié avec nos ennemis d’hier à qui nous avons tendu la main pour la coopération et l’entraide dans plusieurs domaines(...) Notre patrimoine historique déborde jusqu’à l’orgueil, de sacrifices de grandeur d’âme et donne lieu à un printemps verdoyant qui refuse de périr même dans les moments les plus difficiles (...) Il est de Notre devoir de sortir de notre léthargie et de retrouver le droit chemin, de nous adapter à la réalité et ses exigences et de préserver et promouvoir notre identité nationale fondée sur la religion, l’amazighité et l’arabité, trois composantes qui ont tissé notre histoire au fil du temps et qui ont forgé l’esprit de cette nation, lui permettant ainsi de faire face aux tentatives les plus pernicieuses visant à l’altération de l’histoire. »

    Qu’a-t-il dit Bouteflika au temps de sa concorde civile paraphant un accord avec les tueurs islamistes à la solde des SS. Il a usé d’un discours vipérin à Tizi-Ouzou le 3 septembre 1999. Une incontestable déclaration de guerre aux militants pacifistes de la cause Amazighe « Je suis capable de faire autant de grabuge que vous, moi au nom de la loi (...) si parmi vous, il y a un prophète qu’il avance et nous informe (...) nous sommes tous musulmans, il n’y a personne qui ne peut pas dire, il n’y a qu’un seul Dieu (...) je n’ai pas la bombe atomique, la bombe atomique que j’ai c’est vous et votre esprit » L’entrée en matière se développe et lui laisse dire avec son bagou « la question d’Amazighité comme langue nationale, je n’ai aucun complexe de mon côté, par contre, je me dois de vous dire, de vous poser une question, est-ce que l’Amazighité c’est la Kabylie ou la langue berbère parlée en Algérie, il y a en a 13 ? (...). Si elle devenait langue nationale, ouais ! Elle ne serait pas officielle ».

    Une hyène aux aguets, il ne rentre pas bredouille, il alloue les saints et cite les traditions prophétiques « Dieu décide en toute chose. Nous ne demandons pas à Dieu de lever ce qu’il a décidé mais de descendre Sa Grâce et Sa Miséricorde au plus fort des épreuves. » Pour annoncer son voyage en France, il passe par plusieurs chemins. De peur de se faire prendre pour un « Hizb França », parti de la France par ses pairs. Le complexe de colonisé s’accroche jusqu’à présent dans les esprits pareils, telle une pousse de cactus à une paroi rocheuse. Il charrie son excuse par un cours d’histoire macabre « L’exemple le plus significatif à même de refléter l’atrocité de ces massacres reste celui du général Pélissier et ses soldats sous l’ordre du maréchal Bugeaud contre une de nos tribus dans les montagnes de Dahra, en juin 1845, lorsqu’il fit entrer des centaines de familles avec leur bétail dans des grottes où il entassa du bois et répandit de la poudre pour enfin y mettre le feu. Il resta là, à contempler, en compagnie de ses soldats, le spectacle de personnes criant et se tordant de douleur. Au lever du jour, le général et ses soldats contemplaient toujours les cendres d’hommes, de femmes et d’enfants, qui ont péri dans une bataille pour la liberté et la dignité d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont marqué l’histoire par leurs sacrifices, un crime parmi tant d’autres. » Bravo pour ce cours d’histoire ! Qu’en dites-vous des massacres de Bentelha et d’autres et d’autres ... les 123 jeunes Kabyles ? Si vous avez la mémoire fraîche Président, sinon un verre de Whisky ça ira bien ! Où est votre responsabilité dans toutes ces hécatombes ? Et son délire de continuer pour adoucir ses propos « Beaucoup de Français se sont opposés à cette guerre et que certains, ne se souciant guère des dangers auxquels ils s’exposaient, ont soutenu, matériellement et moralement, la lutte de libération et ont même sacrifié leur vie pour cet idéal. »

    Dans une mise en scène à l’allure d’une palabre, il annonce le président Chirac comme son ami. Depuis quand est-il son ami ? Depuis quand le président de la république française s’acoquine avec telles espèces ? Baignant dans la culture démocratique aux valeurs républicaines, le président Chirac est l’ami seulement des personnes qui n’ont rien à se reprocher. Hélas M.Bouteflika ! « Mon ami, le Président de la République française, M. Jacques Chirac, nous rendra visite au début du mois prochain. J’ai perçu en lui une bonne volonté, voire un désir sincère à écrire une nouvelle page avec l’Algérie indépendante, sur la base du respect mutuel et de la protection des intérêts communs dans le cadre d’une vision stratégique à long terme qui reste inaltérable face aux conjonctures et urgences dans les relations internationales. Un partenariat fondé sur l’audace dans la vision, la conception et la créativité, caractérisé par la sincérité et l’initiative en vue de raffermir les relations fructueuses multiformes qui lient, de manière positive et négative, les peuples algérien et français et afin que le fruit de cette nouvelle coopération se transforme en une relation solide et inébranlable. »

    C’est comme s’il craignait que la visite du président Chirac soit chahutée. Il implore la population de Tébessa d’être accueillante, de doubler de civilité à l’égard de l’hôte de marque. En vrai, un cours de civisme pour ces rudes montagnards chaouis « Et si tel est le cas, le peuple algérien a des traditions ancestrales et connaît et saisit à juste titre, le sens de l’amitié tout en sachant tendre une main candide aux frères et amis et se montrer hospitalier et généreux envers les visiteurs et hôtes de l’Algérie. Toujours est-il, cela relève de nos traditions et de notre nature quand il s’agit d’un hôte qu’accueille notre chère Algérie. Assurément, nous tenons à ce que nos hôtes soient entourés de tous les égards » La sagesse oblige, le repenti de Bouteflika argumente « Ces qualités traduisent la grandeur de nos valeurs et de nos idéaux dans lesquels continueront à puiser nos générations dans le cadre du processus de développement et de construction et l’acquisition des sciences et du savoir à travers l’intégration effective dans les mécanismes de la modernité loin de toute connaissance superficielle ou imitation aveugle. C’est alors que nous réaliserons un développement effectif et créerons la richesse et parviendrons au progrès civilisationnel nous conférant ainsi la latitude de traiter avec autrui sur un pied d’égalité quant au renforcement du dialogue international qui donne la priorité à l’acte et au partenariat. »

    A juste titre, après le tour de magie pour convaincre les citoyens de Tébessa d’affermir leur hospitalité au premier magistrat de France, Bouteflika bénie l’Armée Nationale et populaire. Mais aucun mot n’est glissé sur l’embuscade de Batna qui a coûté la vie à 43 militaires. Cependant, on ne connaît ni les tenants et ni les aboutissants de cette mascarade. La hiérarchie militaire ne semble toujours pas prédisposée à communiquer sur ce qui s’est réellement passé avant et après le massacre de Mchounèche (Batna). « Que Dieu bénisse notre Armée nationale populaire, déterminée à s’acquitter pleinement et dignement de sa noble mission à laquelle elle s’est consacrée, quels que soient les sacrifices et les tentatives préméditées ici et là visant à fausser son rôle constitutionnel, honnête dans la défense de l’Etat et de la République, de l’unité du peuple et du pays et de l’intégrité territoriale. » Cette armée formée d’enfants du peuple qu’il glorifie est malheureusement gérée par le monde des « services ». Lesquels détournent ses objectifs républicains : protéger la population de tous les départements, sans exclusion. Ils ne soutiennent à l’élection présidentielle que des pourritures arrogantes, des hommes vils. Cette armée est placée sous le contrôle d’une maffia sanguinaire qui dispose des meilleurs leviers d’influence sur la vie politique et économique du pays. Elle ébroue les politiciens arrivistes, fait démembrer le mouvement associatif et les partis d’opposition. Et elle a la main sur les recettes des hydrocarbures et d’autres richesses du pays. Les hommes du cabinet noir sont les seuls décideurs. Toute alternative à la sortie de crise dépend dorénavant d’eux. Dans le même pouvoir, ils assemblent le législatif et l’exécutif. Que fera Bouteflika devant les généraux majors Mohamed Mediène, celui qu’on appelle presque affectueusement Tewfik, et Smaïn Lamari ou Hadj Smaïn, l’homme qui, dit-on, effectue chaque année un pèlerinage à La Mecque ? Sinon que de les bénir et de les défendre « C’est ainsi que l’Etat, dans sa lutte contre le terrorisme, a suivi la voie de la légalité et la morale, en adoptant la loi sur la concorde civile et en tendant la main du pardon aux repentis sincères, conformément à nos valeurs et à notre religion. Cependant, l’Etat a eu recours à la force et la rigueur à l’égard de ceux qui restaient en marge du consensus national à savoir les criminels et destructeurs »

    Bouteflika doué d’un Donjuanisme tout-venant a l’indécence de comparer la situation de l’Algérie à un bateau qui coule, que le prophète Mohammed a évoqué « Ces gens embarquèrent sur un bateau. Chacun prit une place et un homme se mit à en creuser la cale. Les autres l’interpellèrent. Que fais-tu ? C’est ma place, répondit-il, j’en fais ce que je veux. Or, s’ils l’en empêchent, tout le monde sera sain et sauf, mais s’ils le laissent faire, c’est tout le monde qui périra ». De la sorte, il exhorte à ce que chaque algérien, toutes tendances confondues, à mener le pays à bon port. Son oraison funèbre aux connotations très islamistes, Bouteflika le président élu à ¼ veut incarner la sagesse confraternelle des confréries, en s’apitoyant sur le sort des ossements des combattants de la guerre de libération à Tébessa.

    Il termine son oraison par « Notre Prophète a dit qu’ ’’une apocalypse peut être moins grave, vis-à-vis de Dieu, que l’effusion injuste de sang". Craignez Dieu car les conflits dévastateurs et extrémistes, le fanatisme, l’ignorance de l’opinion d’autrui, l’entêtement, le refus du dialogue, l’égoïsme, l’absence de nationalisme, l’exploitation des postes pour l’enrichissement, le népotisme, la fraude et d’autres fléaux sociaux sont autant de maladies graves qui rongent le corps de notre nation. » C’est ce qu’un président-imam a dit en territoire algérien avant de s’envoler pour Paris, prendre part au XXIIéme Sommet Franco-Afrique.






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