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VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    « La déesse Lare » en scène à la salle Léo Ferré

    22/02/2005 22:31



     Un combat intense entre Gynn et Mattaa

     

    Par Nacer Boudjou

     

    Le doigté revient à la Compagnie ‘’Les Crieurs de Nuit’’ née, il y a plus d’une dizaine d’année sous la houlette de Christian Magnani. Elle a su mettre en scène « La déesse Lare », une pièce inachevée qu’avait écrite Andrée Chédid dans le contexte de revendication de Mai 68.

     

    Cette Troupe théâtrale de Nancy qui n’est pas à ses premiers balbutiements est composée de comédiens talentueux tels Olivier Piechaczyk, Véronique Mangeot, Etienne Guillot, Guylaine Droullé.

    Elle s’inscrit dans un registre théâtral à la fois minimaliste et moderne, aux couleurs grecques.

    Le dramaturge a mis en relief Mattaa (la Déesse Lare), la toute puissante incarnation Gynn, interprété par Guylaine Droullé, femme de passage et d'aujourd'hui. Laquelle tentera de sortir de l'ornière dans un long combat (entre Gynn et Mattaa), l'une voulant s'échapper, l'autre la retenir. A ses côtés, Mann, troublé, ne sait s'il doit tendre ou retirer la main à cette femme inconnue encore à naître, dont il appréhende malgré tout, la venue.

    C’est une dernière création de la compagnie " Les Crieurs de Nuit ". Jeune compagnie régionale, elle bénéficie du soutien d'Andrée Chédid  poétesse et écrivain née en 1920 au Caire de parents libanais.

    Ni l’investissement de l’espace scénique, le jeu des dialogues, et ni la gestualité réduite au minimum n’ont manqué aux comédiens de la Compagnie.

    « C’est pour rendre hommage à Andrée Chédid, poétesse, lauréate du Goncourt de la poésie que nous avions adapté le texte. Lequel est d’une grande intensité dramaturgique. Il recèle une description poétique du monde sans complaisance avec une note d’espoir » A-t-il souligné Christian Magnani, metteur en scène.

    Effectivement, elle est l'un des rares auteurs contemporains à s'être essayer et accomplie dans des genres littéraires aussi divers que la nouvelle, la poésie, le roman, le théâtre.

    Pour mémoire, certains de ces écrits ont été adaptés au cinéma notamment « Le sixième jour » par le cinéaste égyptien Youssef Chahine.

    « Je reste très lucide quant aux drames qui m'entourent, la guerre, la maladie, la famine, l'injustice. Mais je pense que la solution est en nous. Ecrire pour moi c'est aussi un moyen de me dépasser, d'évoluer et de maintenir ce lien parfois complexe entre les cultures de l'Orient et de l'Occident.» A-t-elle souligné Andrée Chédid dans une interview.

    Son oeuvre demeure. Un questionnement ardent sur la condition humaine, les liens qui tisse l'individu au monde. Souvent portée par une ferveur mystique, son écriture est d'une grande sensualité pour évoquer l'Orient et ses parfums

    Vivant en France, pays d’adoption, son écriture se déploie résolument hors de soi pour atteindre au fondement des choses et de l’être.

    Le public nombreux a suivi déroulement de la pièce comme un conte qui se dénoue, avec des moments forts, tragiques. Capté par l’intrigue, le questionnement, le souffle fort de chaque comédien, aucun n’a échappé à la fascination du spectacle.

    Quoi qu’on dise des accointances hellénisantes, des touches pharaoniques, allusions aux momies transparaissent dans l’allure de la déesse et de son costume. Aussi, la ligne architecturale du décor nous emmène à un lieu de mémoire ‘’Le Théâtre de Baalbek’’.

    Bravo ! Le coup du maître est joué dans une synthèse culturelle conséquente.

     

     

     

     

     

     

     

     






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