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VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    « Isabella l’Italienne » de Rossini à Alger

    22/02/2005 23:18

    « Isabella l’Italienne » de Rossini à Alger


    C’est avec cette introduction de Djawad Fasla « l’Algérie ne reste pas insensible devant cet événement musical » qui le bicentenaire de Rossini de Pesaro (1792-1868) a été célébré au palais de la culture de Kouba – les Anassers, samedi 17 octobre 1992 à 20h par le groupe des solistes de l’orchestre Rossini de Pesaro (formé en 1990)

    Par Nacer Boudjou

     

    L’amphithéâtre a du mal à contenir tous les spectateurs venus nombreux assister à cet événement, composé essentiellement du corps diplomatique accrédité à Alger, des membres des institutions gouvernementales, du monde des arts et de la culture, et de mélomanes confirmés.

     

    C’est devant ce parterre tiré à quatre épingles que le quatuor du concert formé d’un flûtiste, clarinettiste, choriste et bassoniste que le programme est entamé. Tour à tour, des sonates sont exécutées avec sensibilité et adresse : Sonata à quattro n°1 infa maggiore (allegra moderato / andante / allegretto), Sonata à quattro n°4 in si bemolle maggiore (allegro vivace / andante / allegretto), et la cenerentola, thème avec variation in fa maggiore (andante / allegretto con variazioni). Toutes les ouvertures musicales sont inaugurées par les talentueux flûtiste qui, par son hardiesse mène le jeu mélodieux, rallié par le choriste, le clarinettiste et équilibré harmonieusement par le bassoniste. Tout le monde présent dans cet édifice culturel est embarqué dans ce « bateau ivre » de Rimbaud. Cette galère musicale vénitienne du XVème - XVIème siècle vogue au gré des sons cristallins des instruments à bois.

     

    Les musiciens sont les maîtres de ces lieux. Ils ont conquis la fibre sensible de l’âme des mélomanes assagis par tant de bonheur. Ces maîtres de ces partitions jouées, sont vêtus de pantalons, houppelandes et chaussures noir brillant, assorties, agrémentées de papillons également blancs. Tels des anges blanchis par la pureté de leur âme et de leur muse, ils exécutent des gestes gracieux qui arrachent des notes légères de leurs bois. A chaque morceau musical, les spectateurs les remercient par le crépitement de leurs mains qui amplifie le volume de l’amphithéâtre. Rossini est là présent par sa création artistique, il a une carrière très laborieuse qui l’a amené à concevoir les premières parodies jouées à Venise en 1810-12 et Gugliolmo Tell qu’il présenta à Paris en 1829. Il a eu l’honneur d’instaurer le modèle du mélodrame italien en fondant le grand opéra parisien. Toute la génération de Bellini, de Donizzeti, de Mercadante, de Verdi a été fortement imprégnée par son génie qui dépassa les frontières de la botte italienne.  On dit que Paris vie au rythme rossinien, mais même le monde germanique caractérisé par les musiciens romantiques : Waber et Schubert et les maîtres des opéras : Auber, Offenbach est influencé par son style. Une telle influence si étendue et universelle, a correspondu à une parfaite unité de la langage, conclu et autonome dans son application, à la dramaturgie comique et tragique. L’Italiana in Algéri est l’œuvre la plus attendue du public, drame joyeux qui a été joué pour la première fois le 22 mai 1813 dans le théâtre Saint Benoît de Venise. Cette œuvre a connu un retentissant succès par son allégresse et son thème inspiré d’une histoire d’amour au temps des deys à Alger. Une certaine Isabella la Vénitienne qui part à la recherche de son fiancé marin, emprisonné à Alger. Le dey Mustapha l’intercepta et la courtisa. La belle histoire s’acheva admirablement bien parce que Isabella a réussi à faire sortir son bien-aimé des geôles barbaresques et à s’embarquer avec lui pour Venise. Rossini a su exploiter  ce drame en procédant à une abstraction dans une forme de virtuosité lyrique en incluant des effets baroques.

     

    Le quatuor séduit par la réceptive musicale du public a joué exceptionnellement « Il barbariere di Sivglia, barbier de Séville », œuvre  conçue en 1816, qui n’était pas au programme de la soirée. Les spectateurs étaient aux nues, admis dans un cosmos fait de notes envoûtantes. C’était un chef-d’œuvre, avec l’insistance du public, les solistes l’ont joué une seconde fois. Devant ce spectacle musical guidé par une baguette des maestros italiens, la salle a su ressusciter le génie de Rossini de Pesaro. Ainsi ; les génies ne meurent pas, survivent au tumulte de la vie quotidienne qui froisse les citoyens qui n’ont rien compris encore au sens du « métier de vivre ».

     






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