Zourane
Zourane venu spécialement de Paris.
Une soirée chamarrée, minutieusement préparée par L’EPCC du Pays-Haut, en partenariat avec la Coordination des Franco Berbères du Bassin de Longwy, Amitié Euro Berbère de Moyeuvre Grande, les Femmes Solidaires, en accointance avec les Ailes du Livre. Sitôt, le couscous aux légumes de saison, viande de veau, pâtisseries africaines servis, les danseuses Tiziri (les Etoiles), Tiberqmac (les Chardonnettes) revêtues de robes aux couleurs de l’arc-en-ciel, sont rentrées en scène, dans des chorégraphies tourbillonnantes.
Tiziri et Tiberqemache
Tiziri et Tiberqemache
Au tour de Kader Belazouz de Mont Saint Martin puisant dans un répertoire fulgurant ‘’Thamurt’’ (Pays), de fasciner le public, en l’incitant à danser. Originaire du village du chanteur légendaire Kabyle Slimane Azem, fils des montagnes du Djurdjura, accompagné par des petites filles, dansant prés de lui, il a su communiquer par ses paroles et ses mélodies une sensibilité décapante. Ses textes évoquent la souffrance de son pays sur lequel déferle une violence tragique. Dans une émotion profonde, il a dédié son concert, au pays de ses racines et au pays d’accueil.
Kader Belazouz
Au tour de Kader Belazouz de Mont Saint Martin puisant dans un répertoire fulgurant ‘’Thamurt’’ (Pays), de fasciner le public, en l’incitant à danser.
Zourane, fils d’un herserangeois
L’enchaînement de la soirée s’est faite sans interruption, avec Ahmed Zourane, natif du village Ifri, département Bgayet (Bougie). Après de longues années d’apprentissage de la musique et de l’écriture poétique, il composa ses premières chansons dans un style folklorique. En mars 2001, il enregistre son premier album à Bgayet (Bougie) en duo avec une parente Souad Zourane. Suite aux événements qui ont secoué la Kabylie en avril 2001, Zourane prend le chemin de l’exil et s’installe en France. Deux années après, il sort son premier album CD ‘’Ur nugad’’ (nous n’avons pas peur).
Zourane
L’enchaînement de la soirée s’est faite sans interruption, avec Ahmed Zourane, natif du village Ifri, département Bgayet (Bougie).
« C’est avec émoi que je chante à Longwy, ville où a résidé et a travaillé plus de quarante ans mon père, en tant qu’ouvrier dans la Chiers. Je venais le voir dans sa piaule à Herserange. Quant à mon œuvre musicale, je la nourrie des questions liées à la vie quotidienne : l’amour, la jeunesse, l’espoir, les souffrances, mes révoltes contre le pouvoir maffieux et ses alliés, l’intégrisme religieux. A ces fléaux s’y ajoutent le deuil, le marasme social, le chômage et le souhait de l’exil. Bien qu’on dit chez nous que l’exil, la séparation est la sœur de la mort. » exprima Zourane.
Aujourd’hui, ce chanteur-compositeur, en plus de la musique et de la poésie qu’il pratique assidûment, il fait des études de sciences de l’éducation. La soirée a atteint son paroxysme, quand Zourane avait joué des rythmes ‘’Tindi’’, des airs berbères du désert saharien. Le public a dansé en formant une file indienne, en allant dans tous les sens dans la salle de Léo Ferré. Une soirée qui ne s’effacera pas aussitôt des mémoires longoviciennes.