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VIP-Blog de nboudjou
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    Fadhma N'Summer

    29/03/2005 13:03



    Culture (Edition du 11/8/2004)
    Hommage à Fadhma N’Summer
    Plusieurs facettes de l’histoire de l’héroïne dévoilées
    Par Salah Yermèche Lu (12 fois)

    Une conférence-débat sur Fadhma n’Summer a été tenue dernièrement à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou par MM. Bitam Boukhalfa et Herrouz Mohand.
    Fadhma n’Summer ou l’héroïne des Illilten, dont les hommes qu’elle commandait pendant les insurrections des années 1850 donnaient du fil à retordre aux troupes coloniales françaises, sous le commandement du maréchal Randon, est décidément inconnue même dans sa contrée natale (Kabylie). La prise des écrits et les dévastations des traces sur cette femme par l’armée coloniale française sont, entre autres, les principales raisons de la méconnaissance du parcours d’une illustre révolutionnaire algérienne du 19e siècle.
    La pauvreté en écrits documentaires, livresques et filmiques à ce sujet fait également que le citoyen, en général, et la population scolaire, en particulier, ignorent tout sur cette farouche résistante pour son affranchissement de la tutelle de l’homme et de son combat héroïque contre la colonisation et l’occupation française de l’Algérie.
    Ainsi, à bon escient, une conférence-débat sur Fadhma n’Summer (autrement dit du village de Summer, dans la daïra d’Iferhounène) a été tenue dernièrement à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou par MM. Bitam Boukhalfa, ancien enseignant et auteur, et Herrouz Mohand, chercheur et enseignant au collège du Val-de-Marne (France), dans le cadre d’une “journée culturelle organisée en hommage à l’héroïque nationale Fadhma n’Summer” par l’association portant le nom de cette combattante en collaboration avec l’association Si Muh u M’hand. Des pans entiers du voile l’entourant seront levés à cette occasion. MM. Bitam et Herrouz se sont succédé au micro pour retracer le court mais riche itinéraire de cette femme exceptionnelle en faisant remarquer avec regret la “pauvreté et la présence féminine” dans la salle pendant que la manifestation était consacrée à… une femme héroïque qui a voué toute sa vie non seulement à son affranchissement de la tutelle de l’homme, mais encore pour combattre la domination coloniale française. “Ailleurs, hors de la Kabylie, ajoute M. Bitam, je suis toujours étonné de la présence en force, voire dominante, des femmes dans tout forum ou manifestation organisés et traitant de tous thèmes…”

    La femme éternelle
    La femme est l’avenir de l’homme, disait le poète universel Jean Ferrat. “C’est la place de la femme dans l’avenir de la société qui m’a ramené à répondre à l’invitation pour parler de la femme, de surcroît Fadhma n’Summer. La femme est l’avenir de la paix dans le monde, la femme est un être de paix, elle est faite naturellement pour protéger les êtres qu’elle met au monde, elle ne peut pas militer pour tuer la vie qu’elle donne…”, insistait M. Bitam. Le même orateur fera remarquer, à propos du “doute”, souligné dans les débats, sur la fiabilité des écrits sur l’histoire de l’Algérie, notamment de la Kabylie, dont sont auteurs des Français, que “ceux-ci ne sont pas, certes, à 100% vrais, mais ne sont pas également à 100% faux. Il y a ce qui peut être retenu, comme il y a ce qui est inacceptable. À tout un chacun de glaner et de faire ce qu’il peut en matière de recherche tout en multipliant ce genre de manifestations (conférences, débats publics, etc.)”.
    Par ailleurs, le conférencier apprend à l’assistance que le tournage d’un feuilleton de 60 épisodes sur Fadhma n’Summer se prépare actuellement en… Syrie, un pays “frère de l’Algérie”. “Si chaque épisode dure 15 minutes, ça ferait l’équivalent de dix longs métrages.” Or, un seul long métrage aurait suffi, mais dans sa terre natale et de combat, dans les trois langues usitées alors (tamazight, arabe, français). Parlant toujours de Fadhma n’Summer, le conférencier fera remarquer qu’au milieu du 19e siècle, il n’existait pas de femmes chez les Kabyles qui s’instruisaient (apprenantes du Coran), tandis que Fadhma n’Summer, toute gamine encore, apprenait le Coran, suivant son père, Sid Ahmed Mohamed, de Werja à Summer (plus d’une heure de marche), où celui-ci fonda une école coranique (timaâmart).  Elle était exceptionnelle au point d’opposer un refus — chose relevant de l’extraordinaire pour une femme à cette époque — à ses frères, notamment l’aîné (Si Tahar) quant à leur désir de la marier à un homme de leur choix (Yahia n’Ath Ikhoulaf), un homme de la famille de ses oncles maternels, qui a demandé sa main, demande agréée probablement par toute la famille.
    Elle devait néanmoins consentir, plus tard, à ce mariage pour seulement, selon le conférencier, démontrer sa “pureté” et écarter tout doute et les ragots colportés quant à sa virginité. Elle vivra sous le toit de Yahia n’Ath Ikhoulaf du village de Aâsker quelques semaines, un mois, disent les uns, une année, disent les autres, explique M. Bitam, avant de déserter ce foyer et se consacrer à la lutte contre le colonialisme français.
    À l’arrivée dans la Kabylie de Chérif Bou-Baghla, un non moins héroïque combattant du colonialisme, venu de l’ouest du pays, Fadhma n’Summer combattra aux côtés de celui-ci les troupes du maréchal Randon. Elle aurait même accepté d’épouser ce révolutionnaire qui s’est installé dans les environs de Sidi Aïssa (Bouira) ; Cherif Bou-Baghla a épousé la fille de ce marabout, dont la région porte actuellement le nom, pour combattre les troupes coloniales, sous des conditions ayant trait à la polygamie de l’homme, pratique courante alors.
    Ce  combattant ne tardera pas cependant à être tué par ses camarades soudoyés et payés en coupes d’or par les sbires du maréchal Randon, dira encore M. Bitam.
    Les débats au cours de cette conférence à laquelle a pris part une nombreuse assistance ont été marqués par des témoignages sur l’histoire de la région et le combat de Fadhma n‘Summer contre la colonisation, notamment après les années 1840 jusqu’à 1857.

    Des témoignages précieux
    Ces témoignages relevés dans des lectures de documents parfois inédits et d’ouvrages de plusieurs auteurs (Mohamed Seghir Feredj, Tahar Ousseddik, Boulifa, Henri Marrou, colonel Robin, maréchal Randon…) sont venus de Hocine L’hadj, poète et auteur, de Yaha Abdelhafid, ancien officier de l’ALN et membre fondateur du FFS puis du FFD, de Ouali Aït Ahmed et Dahlal Mouloud dit Si El-Hassan, respectivement président et vice-président de l’association Tagrawla 1954-62. Avant sa capture Fadhma n’Summer commandait une armée de 45 000 hommes et femmes, indiquent les conférenciers. Dans les batailles d’Ichériden (Larbaâ Nath Irathen), Timezguida (Iferhounène), elle faisait face à plusieurs divisions commandées par 12 généraux et de nombreux colonels.  Mohand Herrouz, chercheur et enseignant, rappellera dans son intervention la fameuse citation : “un peuple sans mémoire est appelé à disparaître”, soulignant les séquelles de la colonisation de l’Algérie pour prendre ses richesses, ni plus ni moins. “J’ai répondu à l’invitation pour démystifier un peu l’histoire qu’on nous a apprise.” L’unique photo existante de l’héroïne Fadhma n’Summer, dont est illustrée la couverture de l’ouvrage de M. Bitam, fut achetée par un citoyen de la région auprès des archives nationales françaises, a indiqué cet auteur.
    Capturée, précise-t-il, le 11 juillet 1857 à Takhlijt At Atsu avec 200 hommes et femmes de ses troupes, après une 15e tentative d’invasion et de razzia des divisions du maréchal Randon, Fadhma n’Summer (nom patronymique actuel de sa famille, Sid Ahmed) mourra en prison dans le camp de Béni Slimane, près de Tablat, en 1863, à l’âge de 33 ans. Les restes de sa dépouille y furent exhumés 33 ans après l’indépendance du pays pour être mis en terre “clandestinement” le 3 juillet 1995 au carré des Martyrs d’El-Alia, à Alger.
    Pour satisfaire les vœux des villageois des environs de cette région d’Iferhounène, où l’héroïne avait grandi, trois statues ont été élevées à sa gloire près des trois villages différents, notamment à Tizi L’djamaâ, Summer, Werja.  Selon un ancien moudjahid Belaïd Aliouche, du village Ath Atsu, la malle ou la caisse en bois où Fadhma n’Summer rangeait ses effets était encore, en 1957, chez son cousin Amar Aliouche, dans la maison où la combattante fut capturée. Le moudjahid Amar Aliouche, qui avait hérité malgré lui de cette malle, avait fini par la détruire prenant peur des représailles de l’armée coloniale française si elle venait à la découvrir chez lui.
    Une pause dans cette conférence a été observée pour permettre la remise par le directeur de la maison de la culture d’un tableau d’honneur et d’une médaille de reconnaissance, dont des associations organisatrices, à Akli Yahiatène, le chanteur kabyle au riche répertoire et parcours dans le chant révolutionnaire. Visiblement très fatigué, l’adulé chanteur n’a pu prendre part à cette manifestation.  Pour rappel, le conférencier Boukhalfa Bitam, un retraité de l’enseignement, a édité plusieurs ouvrages sur l’histoire de la région, tels La prise de Taddart Oufella (Sned 1980), Rue de la Liberté (Enal 1984), Les justes (Enal 1986) et surtout Fadhma n’Summer (Ou une autre lecture du combat de l’illustre fille de Werja, édité en 2000).

    S. Y.







    Le couscous ferryvillois

    29/03/2005 12:55



    Faire revenir des morceaux de poule (poulet pas assez gras) et de mouton (mouton dans le collier ou la poitrine) dans une marmite contenant ½ verre d'huile d'olive - Lorsque les morceaux sont bien revenus, ajouter 1 boîte de pâte de tomate, continuer à revenir - Puis ajouter de l'eau pour recouvrir complètement soit environ 10 cm au dessus des morceaux - Ajouter sel, poivre, poivrons, piments doux, paprika, 4 épices (Raz el hannot ) et une boîte de pois chiches (si les pois chiches sont secs, les laisser tremper 12 heures dans de l'eau), laisser cuire à feu doux, une heure avant la fin de la cuisson ajouter les carottes, navets, blancs de poireaux, fonds d'artichauts, choux, courgettes (Zukinis), aubergines, …, plus il y aura de variétés de légumes, meilleur sera le couscous, (ne pas mettre d'oignons, de l'ail, des pommes de terre ou des choux de Bruxelles), mettre un peu d'harissa dans le bouillon. Au dessus cuire à la vapeur la semoule de couscous, sans oublier de la préparer au préalable (voir plus bas pour la préparation). Lorsqu'il y a 2 ou 3 minutes que la vapeur sort au dessus du couscous, verser dans un grand plat, bien humecter avec de l'eau et ajouter un peu d'huile d'olive, séparer bien les grains (avec les deux mains, doigts écartés, ou avec un grand fouet de cuisine (qui évite de se brûler les doigts), éviter de faire des boulettes, remettre la semoule dans le couscoussier et cuire de nouveau à la vapeur. Quand la vapeur ressort au-dessus du couscous pendant 2 ou 3 minutes, refaire la même opération décrite précédemment mais en remplaçant l'huile d'olive par du beurre fondu, remettre en place au dessus de la vapeur, lorsque la vapeur ressort pendant 10 minutes le couscous est cuit . PRÉPARATION de la semoule de couscous avant la cuisson Acheter de préférence la semoule grosseur "MOYEN" Dans un grand plat, bien humecter d'eau la semoule, saler, poivrer et ajouter un peu d'huile d'olive, bien mélanger en évitant de faire des boulettes, puis laisser reposer environ une quinzaine de minutes, refaire 2 autres fois la même opération mais sans sel ni poivre. Avant de servir, faire la sauce piquante en ajoutant de l'harissa au bouillon, selon goût, garder toujours du bouillon doux pour ceux qui ne mangent pas trop épicé. Bon appétit !




    Bastos et Compagnie

    29/03/2005 12:49



    C'est Juan BASTOS, qui débuta dés 1837 dans le commerce du tabac. Il le fit de manière très modeste d'ailleurs, comme beaucoup de grandes entreprises. A ce jour ce sont les plus importantes manufactures de ce type de commerce (florissant) pour l'A.F.N. Malgré sa disparition en 1889, ses héritiers afin de perpétuer sa mémoire, conservèrent son nom comme raison sociale de leur société, et sa signature figure toujours sur les paquets de cigarettes. Après un tri sévère des tabacs en feuilles, celles-ci sont assemblées en manoques pour faciliter l'opération de coupage accomplie par de puissantes hacheuses. Elles sont ensuite torréfiées dans de grands cylindres animés d'un mouvement de rotation. Après refroidissement, elles sont séchées dans un second cylindre et peuvent alors être livrées, soit à la main-d'œuvre féminine, soit à des machines spéciales très perfectionnées. Les cigarettes finies sont transportées dans une autre salle pour être empaquetées. Ceux-ci sont alors reconditionnés dans des caisses qui partent pour des destinations les plus diverses et lointaines: Australie, Amériques, Indes, etc... Mais les manufactures BASTOS ne fabriquent pas que des cigarettes, mais aussi de savoureux cigares. Après un choix, encore plus rigoureux que pour les cigarettes, les feuilles sont roulées à la main par des ouvrières. Mises dans un moule et pressées, le cigare est enfin enveloppé dans une feuille de tabac super fin, qui peut être comparé à de la soie !. A ces dernières salles sont annexées un atelier occupé à confectionner des élégantes boîtes en bois de cèdre dans lesquelles les cigares seront précautionneusement rangés, avant de partir pour les magasins d'entreposage. Les manufactures BASTOS pour fabriquer ses produits doit importer du tabac du monde entier. L'Algérie, grosse productrice ne suffit pas, et aussi le produit fini, comme certains vins, nécessite un mélange d'origines diverses. Aussi nous trouvons des ballots provenant de Russie, d'Allemagne, des Pays-Bas, de Turquie, des Etats-Unis, d'Uruguay, d'Argentine, des Indes, des Iles de la Sonde, etc... Devant la demande croissante, BASTOS a dû créer des manufactures annexes dans différents pays, Belgique, Allemagne, Angleterre. La maison a été récompensée de ses efforts de qualité de fabrication par des médailles obtenues dans de nombreuses expositions Internationales. La manufacture produit actuellement, annuellement, six cents millions de cigarettes. Luc TRICOU Extrait: I'Afrique du Nord Illustrée décembre 1909




    At-Weghlis, une confédération de la Soummam

    29/03/2005 12:42



     

     

    Les "At-Weghlis", Histoire et Légendes


    Nous reproduisons ci-après, la contribution de M. BOUZIT Abdelbahi, parue dans le
    n° 00 du bulletin "
    AWEGLIS" (août 1990), édité par l'association culturelle "At-Weghlis".
    L'auteur de cet article donne une toute autre version quant à l'origine très
    controversée du douar Béni-Oughlis
    (âarc Bni Weghlis).

    PREAMBULE :

    Sollicité par des jeunes de l'association culturelle locale pour un écrit sur l'histoire de notre douar : "âarc Bni Weghlis", et quoique peu compétant en la matière, je ne puis décevoir ces jeunes volontés pleines de vie et d'encourageantes initiatives, et je ne puis que leur livrer donc ce que j'ai appris et entendu ça et là. Si je devais d'ailleurs m'inspirer du grand penseur et méthodologue Ibn Khaldoun, l'impartialité historique m'aurait interdit d'écrire ce qui suit car l'histoire est réellement mélangée à la légende et que certainement l'histoire est auréolée de beaucoup plus de légendes. Mais qu'importe, il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui commence. Alors je considère cela comme un simple point d'un départ précurseur et il appartiendra donc ensuite à nos jeunes intéressés d'être les vrais artisans dans la recherche de la vraie histoire locale en sachant départager le mythe de la réalité, le prouvé de l'irréel, l'erreur du vraisemblable, soit en un mot : départager l'histoire vraie de la légende. L'histoire locale ainsi sainement établie viendrait assurément enrichir notre chère histoire nationale qui constitue, elle-même, une glorieuse page de l'Histoire universelle qui accaparera d'ailleurs
    davantage l'esprit des générations futures.

    SITUATION GEOGRAPHIQUE :

    Géographiquement, âarc Bni Weghlis occupe le versant sud de l'Akfadou (chaîne du Djurdjura). Une soixantaine de villages se cotoîent sur une vingtaine de kilomètres en longueur : de Semaoune à l'Ouest à Tinebdar à l'Est, et sur une dizaine de kilomètres en hauteur, d'Aourir au Nord à Takrietz au Sud ; Ighzer-N-Souk délimitant la

    partie At-Sammer à l'Ouest et At-Mzal à l'Est. Le douar est limité à l'Ouest par celui d'Ouzellaguen, au Nord par le col d'Akfadou, au Nord-Est par le douar At-Mansour, au Sud par l'Oued Soummam ;au delà de quoi, se trouve les douars d'At-Yemmel et d'Imessissen. Sidi-Aïch demeure un important centre reliant tous ces douars.

    HISTRIQUE ET LEGENDES :

    Bien avant l'apparition des At-Weghlis, existati déjà l'âarc Alemmas dont les ruines sont encore visibles au nord-ouest du village de Sidi-Yahia, notamment les vestiges d'Iwejnahen.

    Après quoi, notre douar aurait été fondé, il y a une dizaine de siècles, par le grand ancêtre commun Weghlis. Celui-ci serait un grand marin d'origine hélënique (greque) assez tôt islamisé alors qu'il sillonnait le bassin de la Méditerrannée orientale.
    Cette origine éventuelle prête bien à réflexion ; car, d'un côté, la phonétique du nom "Weghlis" appuie sur cette thèse, vu que la majorité des noms grecs ont leur terminaison en "is" (Onasis, Ulysse, Aristotalis, Karamanlis, etc...). Si par contre l'origine Amazighe est plus prépondérante, nous nous en réjouirons pareillement. La recherche reste ouverte.

    Weghlis aurait donc accosté sur les bords du golf de Béjaïa et remonté le cours de la vallée de la Soummam. Attiré certainement par les pentes très boisées (en oléastres) du versant sud de l'Akfadou, il y grimpa et s'installa pour la première fois au lieu-dit actuellement El-Djamaa Migour, entre Souk-Oufella et Mezgoug. Il se serait encore déplacé plus vers le Nord-Ouest et y fondit le premier village du douar : Aït-Zadi, entre Louta et Tissira (la tradition populaire désigne quelquefois At-Weghlis par l'expression "Tamourt n Yahia Ou Zadi").

    Weghlis aurait eu vingt et un enfants mâles dont Soula qui donna son nom au village actuel "Aït-Soula" sur les hauteurs d'Ihaddaden. D'autres héritiers ont fondé d'autres villages, notamment : Badjou, Aabdoun, Zountar, peut-être Mezgoug, etc... D'autres comme Meghdas et Ziwi ont fondé des villages au douar voisin d'At-Mansour.

    Les autres villages d'At-Weghlis sont de création beaucoup plus récente, tel le village de Sidi-Yahia fondé par un saint homme du nom de Sidi-Yahia-Ou-Moussa et ce, vers le neuvième siècle de l'Hégire, tout comme le village de Tiliouacadi qui fut fondé par deux ancêtres Ouaras et Allouache, il y a peu de siècles.

    At-Weghlis ont brillé à plusieurs reprises à travers l'histoire. La tradition populaire à travers la basse et la haute Kabylie les désignait comme un douar symbolisant le civisme, le progrès et surtout la sagesse du raisonnement.
    En entamant les labours, certains fellahs d'Igawawen incitent leurs paires de bœufsà mener leur besogne à l'image de la conduite "Weghlissienne" (Amaan waghlas ! Amaan waghlas ! ).
    Un saint homme a particulièrement brillé au cours du moyen-âge, en la personne d'Abderrahmane El-Weghlissi. Ce grand théologien a laissé des œuvres sous forme de manuscrits qui sont actuellement en possession de professeurs s'occupant de recherche à Constantine. Son tombeau (sanctuaire) se trouve jusqu'à présent au village de Tinebdar. L'un de ses élèves le plus brillant fut Sidi Abderrahmane El-Thaalibi cosidéré comme le plus grand saint d'El-Assima (ville d'Alger).

    Enfin, pour conclure, je demanderais encore aux jeunes de ne considérer ce qui précède que comme des hypothèses incitant à la recherche et l'établissement de la vraie histoire des At-Weghlis leur appartient absolument.

    Et dans cette attente, salut à tous !

    BOUZIT Abdelbahi.

     

     

     
     

     

     

       

     

     



    Commentaire de azul. (24/05/2007 17:02) :

    azul.bien suis tres heureux que notre region et fonder par .un muslament.wallah la seule chose que je trouve belle dna scette vie et la regin de athwaghlice.


    Commentaire de Lwennas (21/08/2007 17:15) :

    Bien voyons un ancetre grec ! Decidemment, tamazight ne vous suffit pas !!!





    Castel del Monte

    29/03/2005 12:08



    Extrait de :"Le voyage en Italie, Dictionnaire amoureux"
    par Dominique Fernandez

     

    Le mot latin Apulia a donné, par déformation populaire naturelle, Puglia en italien et, en français, Pouille, terme dont l’homonymie fortuite suggère une image aussi fausse que possible de cette contrée plutôt riche, en tout cas la seule du Mezzogiorno italien à n’être point pauvre. Et dont les habitants ont gardé dans leurs meurs une ouverture et une finesse d’esprit qu’ils tiennent peut-être de celui qui fut pendant la première moitié du XIIIe siècle leur souverain, Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Sicile et empereur germanique.

    L’Apulie – appelons-la donc ainsi – est, comme la Sicile, une terre de croisements et de métissage culturel. Les grandes cathédrales du Moyen Age empruntent plusieurs de leurs traits à Byzance, à la Syrie. Le mur postérieur qui cache l'abside (Bitonto, San Nicola de Bari), les profondes arcades latérales (Bitonto), certains motifs de décorations géométriques (Altamura) sont des particularités qui dérivent de l’Orient. Les trois coupoles de Molfetta attestent une origine arabe. A Bitonto, sur l'escalier qui monte à la chaire, un bas-relief montre Frédéric II et sa famille. Ce monarque attira à Altamura, vers 1230, une population mixte, latine, grecque et juive. La cathédrale de cette bourgade, c'est lui qui la fit construire.

    Maître d’un vaste empire, Frédéric II affectionnait tout spécialement l’Apulie, où il se rendait chaque année de Palerme. Bateau jusqu’à Tarente, puis cortège magnifique à travers les terres. Nul plus que lui ne contribua à croiser les cultures méditerranéennes. A Lucera, au nord de l’Apulie, on voit encore les murs rouges de la cité où il avait installé soixante mille Sarrasins, à qui il permit de garder leurs mosquées et leurs privilèges. La seule des croisades qui ne coûta pas une goutte de sang fut conduite par ce prince : grâce aux bonnes relations qu’il entretenait avec ses amis arabes, il récupéra sans coup férir Jérusalem et les lieux saints, non pas en guerrier, mais en humaniste et en diplomate.

    A Jérusalem, il admira la mosquée d’Omar, à plan central, dont les proportions parfaites enthousiasmèrent son esprit enclin aux spéculations géométriques. De retour en Apulie, il choisit une colline solitaire au milieu de la plaine pour y bâtir une construction qui reste le meilleur témoignage de ses dispositions intellectuelles.

    Castel del Monte : on voit de loin ce château, dressé sur un contrefort rocheux. En s’approchant, on découvre qu’il a huit côtés, et que chacun des huit angles est orné d’une tour elle-même octogonale. Voilà ce qu’il y a de plus fascinant dans cet édifice : la combinaison, dans la pierre, du chiffre 8 indéfiniment répété ; plan octogonal, huit côtés, huit angles, huit tours pourvues chacune de huit côtés et de huit angles. Construction en abîme, en miroir. Joie de poser au milieu de la campagne fertile et abondamment cultivée une forme aussi belle, aussi parfaite, aussi austère qu’un théorème. Chacun des deux étages est divisé en huit pièces égales qui répondent aux huit côtés de l’édifice. Aucun élément décoratif ne vient rompre la splendide monotonie de cette pure projection de l’esprit. Bien entendu, on s’est longuement interrogé sur cette passion pour le chiffre 8, qui imprègne la conception d’ensemble du bâtiment non moins que chaque détail de l’intérieur. Une telle plénitude géométrique répond-elle au seul désir de perfection, ou cache-t-elle un symbolisme des nombres ? En ce cas, que signifie le 8, qui n’a de valeur spirituelle dans aucun texte sacré ? Ajoute au mystère de cette demeure le fait qu’aucune trace de cuisine, de cellier, de magasin pour les vivres, d'écurie pour les chevaux, de logement pour le personnel n’a été retrouvée. Faut-il croire que Frédéric, souverain magnifique qui ne se déplaçait pas sans une escorte pléthorique de courtisans, de domestiques, de devins, de poètes, de charlatans et d’animaux, faut-il croire qu’il se rendait seul à Castel del Monte, ou entouré du tout petit nombre de fidèles capables de le suivre dans son utopie architecturale ? Allait-il observer les étoiles, du fond de la cour intérieure octogonale dessinant sur le ciel un octogone propice à la contemplation ? Epure abstraite, ce qui est le plus beau château du monde reflète le dédain d’un esprit pour tout ce qui est hasard, empirisme, approximation, et sa fascination pour l'absolu.

    Mais on peut lire encore autre chose dans les huit faces et les huit tours de Castel del Monte : le mélange, la fusion des quatre cultures du bassin méditerranéen. Malgré ses démêlés avec le pape, Frédéric II était fils de l’Eglise catholique. Ce qui ne l’empêchait pas, seul peut-être en son temps, de rechercher l’alliance avec l’islam et de considérer cette alliance, non seulement comme le principe cardinal de sa politique, mais encore comme le fondement de l’équilibre européen. Après sa mort, en 1250, la Sicile et l’Apulie subirent la réaction catholique de princes plus bornés : c’est de ce temps que date la fracture entre le monde du Christ et le monde de Mahomet, fracture dont nous ne finissons pas, sept cent cinquante ans plus tard, de payer le désastre.

    A  Jérusalem, Frédéric fit fouetter un prêtre catholique qui, à peine recouvrés les lieux saints, voulait en faire payer l'entrée. Et puis, dans la mosquée d’Omar, il tomba en extase devant la perfection de cet édifice. Voilà donc réalisée la chimère polyculturelle. Un monarque chrétien a pris à Jérusalem, cité juive, un sanctuaire musulman comme modèle du château auquel ne se peuvent comparer, pour l’harmonie des formes et la beauté mathématique des mesures, que certains temples grecs de l’Antiquité païenne. L’Europe, l’Afrique et l’Orient, Athènes, Rome, Jérusalem et la terre du Prophète n’ont plus jamais été réunis dans aucune partie du monde. Castel del Monte reste l’unique témoignage concret du grand rêve universel qui continue à hanter les esprits, bien que les différences de race, de religion, de langue soient trop fortes aujourd’hui pour le rendre possible. Admirons avec d’autant plus de ferveur le seul homme qui, en plein Moyen Age, dans cette époque que notre paresse mentale qualifie de barbare, a su mener à bien Castel del Monte, synthèse des styles et des croyances, modèle de civilisation insurpassé.

    On attribue à la nature particulièrement tendre des pierres extraites des carrières d’Apulie les caractéristiques de la sculpture baroque à Lecce et à Martina Franca. Presque aussi malléables, quand on les sort au grand jour, que du beurre, dont elles ont d’ailleurs la couleur chaude et dorée, elles se prêtent à un travail de dentelle et de fignolage, avant de sécher et de durcir. D’où cette abondance de motifs décoratifs, fleurs, guirlandes, rosaces, ou abstraits, festons, astragales, volutes, aux façades des églises apuliennes comme aux balcons de Lecce. Beaucoup moins d’anges et de saints qu’à Rome ou à Prague, très peu de cet appareil agressivement catholique qui s’étale dans les régions à pierres dures ou à marbre. Ne peut-on, cependant, penser à une autre explication ? Invoquer l’influence posthume de Frédéric II et de son œcuménisme monumental ? Si, partout ailleurs, le baroque, produit de la Contre-Réforme et de la crainte des religions différentes, est un manifeste, souvent belliqueux, de l'Eglise romaine, en Apulie, grâce à ce prince exceptionnel, il a pu s’affranchir de cette ostentation militante et s’épanouir en pure jubilation artistique.

    Extrait de "Le voyage en Italie, Dictionnaire amoureux" de Dominique Fernandez, Editions Plon 1997, ISBN : 2-259-18516-9





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