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Zourane et Belazouz ont enflammé la scène de Léo Ferré
26/02/2005 20:10
Par Nacer Boudjou
Une soirée au succès retentissant. Plus de 200 personnes : des familles, des couples, des amis en grappes... aux métissages divers et de tout âge, venus de Paris, de Thionville, de Moyeuvre Grande, de Metz, de Longuyon, de Belgique, de Luxembourg et du Bassin de Longwy ont occupés les tables à la salle Léo Ferré dés 20h, pour un Buffet-Concert-Découverte, aux sonorités berbères.
Zourane
Zourane venu spécialement de Paris.
Une soirée chamarrée, minutieusement préparée par L’EPCC du Pays-Haut, en partenariat avec la Coordination des Franco Berbères du Bassin de Longwy, Amitié Euro Berbère de Moyeuvre Grande, les Femmes Solidaires, en accointance avec les Ailes du Livre. Sitôt, le couscous aux légumes de saison, viande de veau, pâtisseries africaines servis, les danseuses Tiziri (les Etoiles), Tiberqmac (les Chardonnettes) revêtues de robes aux couleurs de l’arc-en-ciel, sont rentrées en scène, dans des chorégraphies tourbillonnantes.
Tiziri et Tiberqemache
Tiziri et Tiberqemache
Au tour de Kader Belazouz de Mont Saint Martin puisant dans un répertoire fulgurant ‘’Thamurt’’ (Pays), de fasciner le public, en l’incitant à danser. Originaire du village du chanteur légendaire Kabyle Slimane Azem, fils des montagnes du Djurdjura, accompagné par des petites filles, dansant prés de lui, il a su communiquer par ses paroles et ses mélodies une sensibilité décapante. Ses textes évoquent la souffrance de son pays sur lequel déferle une violence tragique. Dans une émotion profonde, il a dédié son concert, au pays de ses racines et au pays d’accueil.
Kader Belazouz
Au tour de Kader Belazouz de Mont Saint Martin puisant dans un répertoire fulgurant ‘’Thamurt’’ (Pays), de fasciner le public, en l’incitant à danser.
Zourane, fils d’un herserangeois
L’enchaînement de la soirée s’est faite sans interruption, avec Ahmed Zourane, natif du village Ifri, département Bgayet (Bougie). Après de longues années d’apprentissage de la musique et de l’écriture poétique, il composa ses premières chansons dans un style folklorique. En mars 2001, il enregistre son premier album à Bgayet (Bougie) en duo avec une parente Souad Zourane. Suite aux événements qui ont secoué la Kabylie en avril 2001, Zourane prend le chemin de l’exil et s’installe en France. Deux années après, il sort son premier album CD ‘’Ur nugad’’ (nous n’avons pas peur).
Zourane
L’enchaînement de la soirée s’est faite sans interruption, avec Ahmed Zourane, natif du village Ifri, département Bgayet (Bougie).
« C’est avec émoi que je chante à Longwy, ville où a résidé et a travaillé plus de quarante ans mon père, en tant qu’ouvrier dans la Chiers. Je venais le voir dans sa piaule à Herserange. Quant à mon œuvre musicale, je la nourrie des questions liées à la vie quotidienne : l’amour, la jeunesse, l’espoir, les souffrances, mes révoltes contre le pouvoir maffieux et ses alliés, l’intégrisme religieux. A ces fléaux s’y ajoutent le deuil, le marasme social, le chômage et le souhait de l’exil. Bien qu’on dit chez nous que l’exil, la séparation est la sœur de la mort. » exprima Zourane.
Aujourd’hui, ce chanteur-compositeur, en plus de la musique et de la poésie qu’il pratique assidûment, il fait des études de sciences de l’éducation. La soirée a atteint son paroxysme, quand Zourane avait joué des rythmes ‘’Tindi’’, des airs berbères du désert saharien. Le public a dansé en formant une file indienne, en allant dans tous les sens dans la salle de Léo Ferré. Une soirée qui ne s’effacera pas aussitôt des mémoires longoviciennes.
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Nacer Boudjou
26/02/2005 02:56
De : fabienne (Message d'origine) |
Envoyé : 15/07/2004 15:39 |
BONJOUR,
Je vous invite à découvrir ici un artiste berbère que m'a fait découvrir un ami.
Vous trouverez ci dessous les liens présentant plus de détail sur cet artiste ,ainsi qu'une page vous permettant de connaître un peu mieux la Kabylie,patrie de cet artiste
Nacer Boudjou :
l’artiste berbère néo-expressionniste
Venu de Tunisie après avoir quitté, obligé, sa Kabylie natale, Nacer Boudjou s’est installé à Longlaville (Metz-Nancy) pour y poursuivre ses deux passions : l’écriture et l’expression artistique. Si la première l’occupe à temps partiel, la seconde lui prend aujourd’hui la presque totalité de son énergie créatrice.
C’est du reste pour ses qualités de peintre et de coloriste qu’il avait été invité samedi après-midi à la Grange aux Arts de la rue du Tivoli .
Il s’agissait pour lui de réaliser une oeuvre sur place, au contact même du public, et de répondre ainsi à l’envie de ses admirateurs d’en savoir un peu plus sur sa technique.
En un peu plus de quatre heures, l’artiste a ainsi réalisé deux toiles moyen format dans un style moderne où l’imagination poétique le dispute au travail en pleine matière.
Partant d’une base épaisse lissée à la petite truelle ("le couteau" du peintre), Nacer Boudjou esquisse au fusain quelques figures qu’il matérialise ensuite d’une manière pas tout à fait formelle.

Les lumières du peintre
"L’idéal, c’est aussi de casser les harmonies, de détruire les lignes trop sévères, de travailler dans l’estompage, l’effacement, la saillie du trait...>, explique l’artiste qui joint le geste à la parole et organise sa toile autour de quelques lignes de force.
Un visage tout à coup apparaît aux détours d’un coup de pinceau ; un autre vient lui tordre le cou... Un groupe de silhouettes bientôt danse sur la toile... Un coup de pinceau encore et c’est un sourire qui allume ses feux. "Ce sont les lumières...
Déjà la toile rejoint l’herbe verte de la cour de la Grange pour sécher avant d’être reprise pour une ultime séance de pose.
L’artiste se retire à quelques pas, ferme un oeil, juge, jauge... "Voici venir le plus difficile>, commente-t-il, "Comment terminer une toile ? Et une toile est-elle un jour vraiment finie ?> Autant de questions qu’il se pose et qu’il nous pose par la même occasion.
Le public apprécie la rapidité et la dextérité du geste. Antoine Doudoux apprécie ces rares instants de parfaite harmonie, même si cette peinture très moderne n’est pas forcément sa tasse de thé. Il y a chez Boudjou un vrai sens du rythme, du trait et de la couleur ! Expression moderne mais inventive, tout est dit.
Paru le : 26/08/03 (Longwy / Actualité)

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Ombres et lumières

La chute

Le questionnement

Cinq doigts dela main
Photographies Droits réservés Nacer Boudjou Kabyle.com - Reproduction interdite sans autorisation préalable
LIENS
http://www.kabyle.com/article.php3?id_article=5904
http://www.cbf.fr/article.php3?id_article=40
http://www.planet-dz.com/bazart/detail_fiche.asp?id_personne=198
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Réponse
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La Kabylie
La Kabylie est une région d'Algérie sculptée en véritables chaînes de montagnes, en bordure de la Méditerranée, dans l'Atlas tellien oriental. Les différentes régions de Kabylie
On distingue d'ouest en est:
1/ _ La Grande Kabylie ou Kabylie du Djurdjura (2 308 m au Lalla Khadidja), limitée par la Soummam et l'Isser. 2/ _ La Petite Kabylie ou Kabylie des Babors, comprenant les Bibans, les Babors (2 004 m) et dominant le golfe de Bejaïa (ex-Bougie). 3/ _ La Kabylie de Collo, entre le cap Cavallo et le golfe de Stora, peu élevée et très boisée (chênes-lièges), qui dépend de Skikda (ex-Philippeville). 4/ _ La Kabylie orientale ou de l'Edough, près d'Annaba (ex-Bône).
Peuplement et économie
La montagne kabyle, rude, très peuplée, est aussi originale par son écologie que par son peuplement. Certaines forêts d'oliviers, chênes, chênes-lièges conservent encore fière allure, mais la dégradation des versants progresse à un rythme inquiétant.
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Le massif est peuplé par des berbérophones musulmans, des paysans sédentaires rassemblés en pittoresques villages de crêtes. Ces descendants des premiers habitants du Maghreb ont maintenu leurs coutumes et leur langue, même si les progrès de la scolarisation conduisent à une diffusion de la langue arabe. Le peuplement est très dense: 150 h./km2, plus de 300 dans certains secteurs.
La mise en valeur de la montagne est fondée sur l'arboriculture (olivier, figuier), des cultures dérobées (fèves, lentilles, pois chiches), parfois des céréales. Ces ressources traditionnelles ont toujours été insuffisantes, et le recours à l'émigration est une très ancienne tradition. Les montagnards ont émigré d'abord en Algérie (tradition du colporteur kabyle); après la Première Guerre mondiale, le flux migratoire s'est également dirigé vers la France.

Mais la montagne s'est profondément transformée en quelques décennies. Le mouvement migratoire s'est ralenti, la Kabylie retient mieux ses habitants.
L'exode vers l'étranger est relayé par une migration interne vers les grandes villes du pays et surtout par des migrations de travail vers la capitale et ses périphéries industrielles. Les revenus de l'émigration à l'étranger sont devenus secondaires. L'industrialisation a pénétré les vallées de la montagne kabyle. La zone industrielle de Tizi Ouzou est désormais équipée et compte notamment un complexe de matériel électroménager.

Dans cette région où existe une main-d'œuvre compétente, on pourrait, si les conditions politiques s'y prêtaient, créer une véritable petite industrie montagnarde.
Ville dynamique, Tizi Ouzou (65 000 h.) a été entièrement restructurée ces dernières années. Elle vit de son activité commerçante, du tourisme et des activités de la zone industrielle toute proche. Considérée comme la capitale de la Grande Kabylie, elle abrite une université et reste un foyer de contestation (berbérisme) à l'égard du pouvoir central. Bejaïa (120 000 h.) est la plus grande ville kabyle. Son arrière-pays s'étend sur l'extrémité orientale du massif et la partie aval de la vallée de la Soummam. C'est une ville d'industrie textile et surtout un port exportateur de pétrole (14 millions de tonnes par an).
Le drapeau kabyle

Le symbole aza aussi lettre Z de l’alphabet berbère est depuis la préhistoire le symbole des Imazighen.
C’est à Tenerife (aux Canaries) en 1998, que le Congrès Mondial Amazigh présente le premier drapeau berbère. Création infographie Kabyle.com - Droits réservés
 Les couleurs Du Nord au Sud (de haut en bas) Le bleu : la mer Méditerranée et océan Atlantique Le vert : la nature et les montagnes verdoyantes Le jaune : le sable du désert du Sahara
Les quatre couleurs figurent dans les couleurs primitives (je ne dis pas les couleurs primaires de l’arc en ciel)des bijoux kabyles.
Les trois bandes existent sous forme d’émail tandis que le rouge est représenté à travers les cabochons en corail. Elles remontent à la plus haute antiquité méditerranéenne dont la Kabylie en est la gardienne.
Le bleu représente l’eau du ciel. Le jaune doré c’est la chaleur solaire. Les deux phénomènes naturels conjugués sont la production agricole.
Le rouge du cabochon en corail représente l’astre de la nuit, la lune. Dans la symbolique berbère, la femme. C’est effectivement elle qui pratique la cuisine (et toute cuisine est magique) sur le feu sacré du foyer.
Ne pas oublier que dans l’ancienne Africa, le premier agronome du monde, Magon, a produit la première encyclopédie agricole en 28 volumes brûlés dans la bibliothèque de Cartage quand cette ville a été prise par les Romains.
Bessaoud, qui a été longtemps secrétaire de l’ABERC (Académie berbère d’études et de recherches culturelles) a repris ces couleurs et leur a donné une signification plus actuelle.
LIEN
http://kabyliephotos.free.fr
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Emmanuelle Temimi-Blanc ou Mémoires ciselées
26/02/2005 02:21
En suivant son chemin initiatique et artistique à la quête des mémoires oubliées des premiers peuples, Emmanuelle Temimi-Blanc s’y est fixée de nouvelles visions picturales. Du figuratif anatomiquement conventionnel, majestueux, elle se flanque de l’abstraction géométrique émaillée d’émotions à fleur de larmes poussées par le vécu d’un Nirvana créatif.
Archives
Par Nacer Boudjou
Ainsi par sa démarche illuminée d’un bonheur aux accointances sacrées et auréolée d’or, tels les artistes gothiques au service d’un esprit éveillé, elle s’approprie les formes graphiques émiettées ou oubliées. En somme, elle intègre toutes les avancées créatrices des temps effacés par la bêtise humaine.
Emmanuelle aux convictions franches ne va pas du dos de la cuillère pour discourir en composition registres de l’art sumérien –Tablettes de Hammourabi, codex mayas, parchemins en rouleaux des pharaons… au terme d’un patrimoine –écritures non décodées, les stucs, stèles, céramiques, tissus, coffres berbères… et tant de supports détruits, abandonnes.
Doublée d’une culture celtique et gréco-latine, elle se greffe les arts populaires méditerranéens aux accents africains, orientaux. Son oeuvre conçue sur des supports de grands formats est emplie de motifs cosmiques et rituels. Dans un mouvement renaissant, des spirales helléniques, des losanges donnent des accolades aux étoiles fixées dans un ciel de pourpre. Des cercles en formes de bulles d’air, des poissons s’absorbent sur des surfaces à l’emprunte d’un reptile des temps géologiques. Pour demeurer dans une vision historiquement nostalgique, les tons sont aux ocres, ivoires, plombs, coquilles d’oeuf, safrans, nacres, cobalts, émeraudes, terres… Sejnane, Ghadamès, Hoggar, Altamira, Crête sont égrenés en un conte merveilleux.
Emmanuelle sans tâtonnement, va à la rencontre de l’autre, pour puiser à même la margelle, la gelée royale de l’art primordial et primitif pour l’insérer dans l’époque du langage numérique. Pour ce faire, elle s’applique avec virtuosité en laissant transparaître devant ses yeux avides de nouvelles formes dessinées et gravées dans un support de prédilection. Vie légendaire, mystérieuse, réécrite pour que la mémoire s’immortalise et se hisse dans une forme artistiques tous azimuts.
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Mohand Aït Amrane,
25/02/2005 12:16
L’auteur de "kker a mmis umazigh", s’est éteint samedi dernier.
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Mohand Ou Idir Aït Amrane, le géniteur de « Kker a mmis umazigh s’est éteint samedi dernier à minuit, à la veille de la commémoration du cinquantenaire du début de la guerre d’indépendance. Il était hospitalisé à Oran des suites d’une longue maladie qui l’a obligé à un alitement durant des semaines. Liant fortement son destin à celui de l’Algérie, Mohand Ouidir Aït Amrane, militant de la cause nationale l’a payé par un emprisonnement de plusieurs années dans les geôles du colonialisme.
Nommé président du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), créé en 1995 sous la pression de la rue suite à la « grève du cartable », Idir Aït Amrane était un militant nationaliste de première heure du mouvement national, avant d’être nommé à la tête de cette institution placée sous la tutelle de la présidence de la République, chargée de la réhabilitation et de la promotion de la langue amazighe. Poésie de combat identitaire
Tout est dit dans le premier jet de ses strophes, écrit le 23 janvier 1945. Il est l’un des premiers chants nationalistes amazigh écrit quand il était lycéen à Ben Aknoun (Alger). Il fut le poète qui exprima les espérances en des chants patriotiques : la berbérité, les ancêtres, la paternité, le combat, le réveil, l’identité... Des valeurs, des mots d’ordres étouffés, pendant les longues nuits de colonisation. Aujourd’hui, les peuples épris de liberté, à l’exemple des africains du nord, peuple de Tamazgha, les Berbères continuent avec convictions, engagement à hisser l’étendard sous des balles assassines.
Kker a mmis umazigh
Kker a mmis umazigh.
Itij nnegh yuli-d.
Atas aya g ur t zrigh.
A gma nnuba nnegh tezzi-d. Azzel in-as i Massinisa.
Tamurt-is tukwi-d ass-a.
Win ur nebgh ad iqeddem.
Argaz ssegnegh yif izem. In-as, in-as i Yugurta.
Araw-is ur t ttun ara.
ttar ines da t-id rren.
Ism-ls a t-id skeflen.
I Lkahina icawiyen.
Atin is ddam irgazen.
In-as ddin i gh-d ydja.
Di laâmer ur ten tett ara.
S umeslay nnegh an-nili.
Azekka ad yif idali.
Tamazight ad tegm ad ternu.
D-tagjdit bb wer nteddu.
Seg duran id tekka tighri.
S amennugh nedba tikli.
Tura ulac, ulac akukru.
An-nerrez wal’an-neknu.
Ledzayer tamurt âzizen.
Fell am an-efk idammen.
Igenni-m yeffegh it usigna.
Tafat im d-lhurriya.
Igider n tiggureg yufgen.
Siwd azul i watmaten.
Si Terga Zeggwaghen ar Siwa.
D-asif idammen a tarwa.
Traduction française.
Debout fils d’Amazigh.
Notre soleil s’est levé.
Il y a longtemps que je ne l’avais vu.
Frères, notre tour est arrivé.
Cours dire à Massinissa.
Que son pays est aujourd’hui réveillé.
Quant à celui qui ne veut pas avancer.
(Qu’il sache) qu’un seul de nous vaut plus qu’un lion.
Dis, dis à ....Jugurtha.
Que ses enfants ne l’ont pas oublié.
Qu’ils le vengeront.
Qu’ils déterreront son nom. A la kahina des Chaouis.
Qui a guidé les hommes.
Dis : "le pacte qu’elle nous a laissé.
Jamais nous ne l’oublierons".
Nous vivrons avec notre langue.
Demain sera meilleur qu’hier.
Le berbère croîtra et prospérera.
C’est le pilier du progrès.
Des monts est venu l’appel.
Nous sommes partis pour le combat.
Maintenant, maintenant plus d’hésitation.
Nous briserons mais nous ne plierons pas. Algérie bien aimée.
Pour toit, nous verserons notre sang.
Ton ciel s’est éclairé.
Au soleil de la liberté.
Ô faucon, volant en liberté.
Salue bien nos frères.
Du Rio de Oro à Siwa.
Enfants, le même sang nous unit.
Parcours d’un militant Berbère .
Mohand Idi Aït Amrane est né le 22 mars 1924 à Tikidount (Ouacifs), en Kabylie. Il a fréquenté une école primaire à Sougueur (Tiaret), puis à Mascara. Il a commencé à militer durant les années 40 pour la langue et la culture tamazight. Il a écrit ‘’Ekker a mmis oumazigh’’ (Debout fils d’Amazigh) en1945, alors qu’il étudiait encore au lycée de Ben Aknoun à Alger. Il faisait partie du fameux « groupe du lycée de Ben Aknoun » avec Hocine Aït Ahmed, Saïd Chibane, Amar Ould Hamouda, Omar Oussedik et Ouali Benaï. Cet hymne, dédié à la cause qu’il défendait depuis son plus jeune âge, a bercé des générations de militants de tamazight. Militant du PPA, il fut emprisonné, et libéré qu’après le débarquement allié. Elu en septembre 1962 député à l’Assemblée constituante, puis préfet (wali) de Chlef entre autres fonctions. Il est auteur de plusieurs ouvrages et traductions, dont les Mémoires de Ben Aknoun, Inachiden umanugh (chants patriotiques), Tajarumt n’tmazight (grammaire berbère). Il n’a manqué aucun rendez-vous de l’histoire de la revendication Berbère, notamment l’ouverture ‘’démocratique’’ du pays, dont l’une des conséquences a été la reconnaissance à petits pas, avec la grogne de la rue, par le pouvoir politique de la dimension amazighe de la société algérienne.
Haut-commissariat à l’Amazighité .
Aït Amrane avait un grand penchant nationaliste, mais il est tout aussi sensible à la revendication identitaire amazighe. Son nom sera actionné sur le devant de la scène, particulièrement en 1995. En Kabylie, tous les élèves faisaient, alors, la grève pendant l’année scolaire 1994-95. Des milliers d’enfants et d’étudiants en Kabylie avaient déserté les écoles. Deux importants acquis furent alors « arrachés » : l’enseignement du berbère dans les régions berbérophones et la création d’un Haut-Commissariat à l’amazighité rattaché à la présidence de la République. Mais il a fallu sept ans après la création du HCA pour que le berbère soit reconnu comme langue nationale. La création du HCA a été bien accueillie par beaucoup de militants de la cause berbère pour qui « cet acquis n’était pas rien comparé au désert institutionnel qui entourait la culture berbère. »
Enseignement de Tamazight .
L’enseignement et la formation pour les enseignants ont lieu depuis au moins une fois par an, et des colloques abordant des questions liées à la langue, à l’histoire et à la culture berbères sont organisés par cette institution. Des acquis arrachés après une longue lutte menée par le Mouvement culturel berbère (MCB), né des manifestations du Printemps 1980. Un mouvement qui s’était imposé comme une donnée incontournable sur la scène politique. Ainsi que des centaines de collectifs amazighs agissent pour promouvoir la culture Berbère. Dis : « le pacte que (tu) nous a laissé, Jamais nous ne l’oublierons ».
Nacer Boudjou.
Source : lematin.ma |
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Pollen d'Azur
25/02/2005 12:12
Pollen d'Azur n°19 |
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Avril 2003 |
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