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Longwy : « Kabylie, terre d’Algérie » et la remise des prix « Lire en Fête »
22/02/2005 07:24
Par Nacer Boudjou
Louable soit l’idée d’avoir réuni en un lieu, à l’Utopolis de Longwy, la manifestation « Kabylie, terre d’Algérie » et la remise des lauréats scolaires de « Lire en Fête 2002 ».
Conjointement, dés le début les deux manifestations « Kabylie, terre d’Algérie » et « Lire en fête » ont été mises en place par les municipalités de Longwy, de Mont Saint Martin et une pléthore de partenaires : Associations culturelles kabyles, les ONG, les commerçants, les personnalités politiques et culturelles. Elle est une opération incontournable en Lorraine qui a acquis son droit de cité.
Plus de 500 personnes, les jeunes lauréats des écoles et collèges de Longwy et de Mont Saint Martin (école Chadelle, Porte de Bourgogne, Notre Dame, Herserange, Plein Air et le Collège des Récollets), les animateurs et l’encadrement de la bibliothèque, la médiathèque Louis Aragon, les parents et les élus ont applaudi les intervenants Ali Sayad, Nacer Boudjou. Lesquels ont déclamé leurs poésies, celles de Lounés Matoub, Slimane Azzam et de Mohand Ou Mhand.
Sandrine Gomes de la bibliothèque André Chénier s’est associée au tandem kabyle pour lire les textes primés au concours « Lire en fête ». Des textes liés à la liberté des peuples, de la culture multiforme.
Quant à Lhadi Moukah, chanteur kabyle a interprété les plus belles mélodies de Matoub Lounés, poète- interprète assassiné le 25 juin 1998.
Et de surcroît Mme Malika Matoub, sœur du chanteur abattu a suscité un émoi considérable parmi le public. Elle a réitéré ses salutations aux longoviciens pour leur fraternelle solidarité et leur affection. Titillée dans leur sensibilité et leur engagement pour la vérité de l’affaire « Lounés Matoub », l’assistance en seul corps a crié leur rage quant l’impunité des criminels. « Vive les poétes-kabyles ! Malgré leur mort ils vivent plus que jamais. Par leur testament signé avec le peuple, ils tiennent encore tête aux délinquants d’un pouvoir confisqué » a-t-il hurlé un élu d’une municipalité.
En somme, beaucoup d’émotion, de reconnaissance envers le chanteur « qui défend les vrais valeurs de l’homme » ont émané de la salle.
L’émotion a atteint son paroxysme quand Moukah Rachid propriétaire de l’entreprise « Granilor » a remis une plaque commémorative au nom du défunt Matoub Lounés. « Un après midi exceptionnel fusse-t-il » A-t-elle félicité les organisateurs, Matoub Malika, l’hôte du Bassin de Longwy.
Ainsi, s’est achevé en beauté le tour de manivelle de « Kabylie, terre d’Algérie. » talonné de « Lire en fête ».
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Cours de langue et de culture Amazigh : l’exemple du lycée Alfred Mézières
22/02/2005 07:22
Par Nacer Boudjou
La rentrée de la classe d’initiation à la langue et à la culture Amazigh (Berbère) pour les élèves âgés de 7 à 15 ans est prévue pour le mercredi 17 septembre 2003 à 16h 30, au lycée Alfred Mézières à Longwy (en Lorraine). Quant au groupe d’adultes qui est en train de se former, aura lieu dans les semaines à venir.
A la nouvelle de ces cours, le Service Vie Citoyen, à la mairie de Longwy n’arrête pas de recevoir des appels pour l’inscription. L’idée et l’organisation de ses cours de berbère sont dues au Service Citoyen de la Municipalité de Longwy, sous l’impulsion des associations à caractère culturelle de Lorraine.
"Celui qui perd ses racines est un handicap à son intégration dans la société française."
« La réussite de ces cours débouchera sur l’introduction possible d’une épreuve facultative au Bac, et ceci avec l’aide de l’Académie. Il faut qu’on montre qu’il y a un intérêt particulier pour cette langue. Je tiens à dire qu’au départ que beaucoup ne veulent pas porter la paternité de ce cette initiative. Aujourd’hui, la convention est signée par le lycée, le conseil général avec la municipalité. Je considère que ce n’est nullement un repli communautariste et que ça poserait des problèmes. Celui qui perd ses racines est un handicap à son intégration dans la société française. Le citoyen existe par sa culture et la culture des autres » A-t-il expliqué Boris Maxant, adjoint au maire, et chef du projet du cours berbère.
Ceci dit, les élèves apprendront à se familiariser avec la langue parlée par Idir, Matoub Lounés, chanteurs kabyles, Mouloud Mammeri, Jean Amrouche, écrivains d’expression française et Isabelle Adjani, Zinedine Zidane, dont leur langue paternelle et maternelle est le berbère.
Aujourd’hui, langue méprisée par des pouvoirs obscurantistes, est porteuse de tolérance, d’une vision moderne du monde, est enseignée de plus en plus dans les universités, dans les lycées européens. Elle a son ancrage certain, car des dizaines de millions de locuteurs parlent cette langue aussi bien en Afrique, en Europe, qu’en Amérique du Nord.
L’écriture se fera avec la transcription universelle ’’le Latin’’ adoptée par toutes les langues de par le monde.
« Il s’agit d’une animation basée sur l’oralité en premier temps. Par la suite, je vais jauger le niveau, et j’appliquerai les techniques d’apprentissage de langue les plus courantes, appliquées à toutes langues vivantes : grammaire, vocabulaire, syntaxe, études de textes, dialogue, articulation avec la méthode audio-visuelle. A noter que l’écriture se fera avec la transcription universelle ’’le Latin’’ adoptée par toutes les langues de par le monde. » a-t-il expliqué Salah Amzil, professeur d’histoire et de lettres françaises au Collège Albert Lebrun à qui lui revient le poste d’enseignant du Berbère. Salah Amzil, fin pédagogue, intègre, ouvert à toutes les cultures, est apprécié par les associations de Lorraine. En outre, il est connu dans le Bassin de Longwy par ses anciennes émissions culturelles à la Radio Aria et par le concours de poésie ’’Droits de l’homme’’ dont ses élèves du collège Albert Lebrun ont obtenu de grands prix.
Notamment, il faut ajouter au projet, la contribution majeure de Rachid Mouka, éducateur spécialisé de son état, dévoué pour la rééducation des enfants handicapés et l’aide à la petite enfance. Membre actif de l’association Avicenne, Rachid pense appuyer les cours de berbère par une animation culturelle : sorties pédagogiques, théâtres, chorégraphie, conférences, concerts... en créant une nouvelle association dans le Pays-Haut.
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Djamila Amzal de « La Montagne de Baya » en honneur à Longwy
22/02/2005 07:16
Par Nacer Boudjou
Djamila Amzal, actrice berbère d’Algérie a été consacrée « femme de l’année 2002 » au Centre Social de Longwy, par l’association l’ADUCS Blanche, devant des centaines de familles kabylo-longoviciennes venues avec leurs enfants à la projection-dîner- débats.
« L’ADUCS Blanche Haye » de connivence avec l’Association « Des Mots Pour le Dire » ont accueilli, il y a quelque temps, l’actrice algérienne Djamila Amzal dans une ambiance de fête kabylo-longovicienne : apéritif, couscous maison, fromage, vin d’Alsace, sucrerie et champagne à minuit.
Plusieurs familles ont pris part à cet événement très convivial. Un rendez-vous qu’aucun longovicien n’a manqué, pour faire connaissance avec le cinéma berbère. Et par ailleurs de consacrer Djamila Amzal « femme de l’année 2002 ». Djamila a interprété deux rôles principaux dans les films « la colline oubliée » de Abderrahmane Bouguermouh, « La montagne de Baya » de feu Azzedine Meddour.
Quoique Djamila soit à ses débuts dans le cinéma, mais elle s’est distinguée avec brio dans les deux rôles majeurs où elle incarne la femme Nord africaine, berbère, en prise avec les forces colonialistes, leurs collaborateurs, au jour d’aujourd’hui, elle est en porte-à-faux avec les obscurantistes islamistes et les phallocrates du « Code de l’infamie » inamovible.
L’héroïne des deux films phares du cinéma berbère trône sur les cimes des montagnes enneigées du Djurdjura, à l’image des anciennes guerrières berbères telles que Damia-Kahina, Fadhma N Soumeur, Tiski, Tin Hinan...et bien d’autres.
La soirée de sa consécration à Longwy, à forte implantation Kabyle, a débuté par la projection du film « La montagne de Baya », suivi d’un dîner et de débats. Dans un sourire angélique, cheveux courts, sans fard, elle expliquait avec simplicité tous les arcanes du film. « Il y a lieu de rappeler que le film a vu le jour après des diverses difficultés. L’équipe était obligée de changer chaque fois de lieux de tournage, à cause des fanatiques islamistes. Puis suivi d’une tragédie, où une dizaine d’acteurs et de techniciens ont trouvé la mort mystérieusement dans la déflagration des explosifs, destinés aux effets spéciaux. Puis affecté par la douleur de la perte de son équipe de tournage et rongé par une maladie le réalisateur Azzedine Meddour s’est éteint. » A-t-elle exprimée humblement devant une assistance nombreuse et attentive. Quelques jeunes femmes, malgré qu’elles ne vivent pas en Kabylie depuis de longues dates et certaines nées à Longwy ont esquissé des you you.
« Mais le cinéma berbère naissant ne reste pas orphelin, je vous l’avoue mes chers frères et sœurs du Pays Haut de Longwy ! » renchérit-elle. Djamila est convaincue de l’avenir cinématographique berbère florissant.
A Longwy, en Lorraine Djamila a trouvé de la solidarité, de la convivialité, de la compréhension et un réconfort très communautaire.
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Les Franco-Berbères longoviciens qui sont-ils, que veulent-ils ?
22/02/2005 07:13
Par Nacer Boudjou
« Qui sont-les Franco-Berbères ? Combien sont-ils ? Quelles représentations ont-ils d’eux-mêmes et de notre société ? Quelle est leur identité ? Quelles sont leurs valeurs ? » Autant de questions et bien d’autres encore auxquelles Mustapha Saadi, en sa qualité de président de la CBF, Coordination des Berbères de France, invité par l’association locale des Franco-Berbères, présidée par Rachid Moukah, a répondu à l’assistance avec brio et sérénité.
A la tribune, au côté de Jean-paul Durieux, Maire de la Municipalité de Longwy, des membres de l’association berbère longovicienne, l’orateur, avocat de surcroît a expliqué sa feuille de route pour porter haut et fort les revendications des Franco-Berbères, en vu d’enrichir les éléments de débats qui se tiennent à la veille de la tenue des Premières Assises Nationales des Berbères de France. Un parterre de personnes attentif à la question de l’identité et de tout ce qui en découle était composé d’élus municipaux : Boris Maxant, Daniel Cano, Dominique Mauvais, des représentants des associations : Mme Mireille Mekrez des Femmes Solidaires, Achour Saïb du Pays-Haut-Algérie Solidarité, de Nasser Lahbarit de Paix Juste au Proche Orient, de Hamdi Toudma de Avicenne, de l’équipe de la BRTV, télévision Berbère, de Mohamed Bellila de l’association Berbère de Meurthe-et-Moselle et des longoviciens en grand nombre.

En préambule, Mustapha Saadi, a brossé l’histoire des berbères à travers des siècles, de règne de leurs royaumes, de leurs empires, où des personnalités issues du monde Berbère tels Magon, Saint augustin, Tertullien, Apulée ont contribué par leur savoir à toutes les civilisations africaines et européennes. Les berbères ont été aussi enrôlés dans les guerres de Crimée, de la Seconde Guerre Mondiale, de l’Indochine. Et que l’émigration des Nords africains date de cette période, au début du XIXéme siècle. Puis il a relevé, que depuis des décennies selon un ordre de « compétition des identités » beaucoup font l’amalgame entre, arabes, beurs, islamistes, mais jamais on a identifié largement ce qu’est le ‘’Berbère’’ dans ses valeurs intrinsèques. Il subit sans discontinuité une « confiscation de son identité berbère au dépend de l’Arabe ». L’avocat a continué dans sa plaidoirie en faveur des droits de l’homme, des identités des peuples, de leur liberté, ces dernières, si elles ne sont pas ignorées, elles sont bafouées par l’ignorance « Avec la mobilisation des médias lourds, on assiste aujourd’hui à l’émergence d’un clergé virtuel musulman en la personne de Tarik Ramadan, qualifié injustement de porte-drapeau de tous les musulmans de France. C’est aberrant que ça se passe dans la République avec ses institutions modernes et ouvertes à la différence. L’islam n’est pas une identité avec une dimension politique, mais une fois personnelle, une valeur propre à chacun. Les berbères sont aussi chrétiens, voir athées, c’est une attribution erronée des identités qui ne sont pas les nôtres. » Après de forts débats voir houleux où certains intervenants ont suggéré un niveau culturel plus élevé à un bi culturalisme, une expression très libre, l’apprentissage de la langue maternelle et d’autres points se rapportant à la vie citoyenne, l’orateur a fait savoir que les franco-berbères conscients de la situation sont organisés en association pour crédibiliser les valeurs ancestrales qui sont à la base laïques, tolérantes, fédératives, essentiellement républicaines, La différence est un plus et non un handicap. » a-t-il conclu le président de la Coordination des Berbères de France. « Espérant que les Premières Assises Nationales des Berbères de France apporteront des éléments de réponses conséquentes pour le traitement égalitaire. Ces initiatives sont prises pour la satisfaction de ces revendications qui profiteront aux diverses populations de France et de la République. » a-t-il exprimé Rachid Moukah à la clôture de cette rencontre qui n’est qu’une première selon ses dires.
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Première étape de la marche européenne pour l’Algérie de Massinissa
22/02/2005 07:06
Marche Européenne Luxembourg-Paris-Bruxelles organisée par la Fédération des Citoyens pour l’Algérie de Massinissa. Kabyle.com publie l’appel d’Ali Sayad pour cette marche unique en son genre.
Ils étaient des dizaines à faire cette première marche du 5 mai du Luxembourg (Parlement Européen) à Longwy., passant par Esch-sur-Alzette. Des athlètes ont couru durant tout le trajet faisant les 52 km constituant la première étape. Djillali avec Dda Amar, malgré leur âge (42 et 58 ans) en devançant tout le reste de la troupe. Ils ont marché sans tambour ni trompette, avec leurs seules voix criant les slogans venus du pays : « Ulac smah, ulac » (non pas de pardon), « Ulac l’vot ulac » (non pas de vote), « Assa, azekka tamazight tella, tella » (aujourd’hui comme demain, Tamazight est et sera). Affrontant pluie et vent qui leur battait les tempes, ils portaient haut les drapeaux de l’Algérie et de l’Amazighitude qui flottaient sous le ciel du Luxembourg et de la Lorraine.
Auprès des parlementaires et fonctionnaires européens qui saluaient leur marche, sous le regard des journalistes et photographes venus les couvraient l’événement, ils ont réaffirmé leur espoir dans « l’Algérie citoyenne contre le pouvoir assassin, la jeunesse merveilleuse qui affronte mains nues gendarmes et CNS, leur soutien aux délégués des assemblées villageoises ».
Il est maintenant admis rappelle Ali Sayad, anthropologue et un des initiateurs de cette marche citoyenne que « l’Algérie repose sur le socle amazigh depuis la préhistoire. Ce substrat s’est enrichi des apports culturels venus de tous les horizons de la Méditerranées, mais aussi de ses anciennes croyances auxquelles s’ajoutent le judaïsme, la chrétienté et l’islam, s’enchevêtrant de manière inextricable. C’est dans cet esprit que, mettant chacun son particularisme au vestiaire, partis et syndicats, hommes politiques et militants de la liberté, intellectuels et universitaires, cadres, travailleurs et chômeurs, hommes, femmes et enfants, de toutes régions confondus, venus de Luxembourg, Francfort, Bruxelles, Courtai, Gand, Lille, Longwy, Mont-Saint-Martin, Nancy, Mulhouse et Paris, s’inscrivant dans cette dynamique et dans la mouvance démocratique, se sont constitués en une Fédération de citoyens pour l’Algérie de Massinissa ». Continuant sur la même lancée, le Dr Moumen ABIB, dénonçant les délégués Taïwan, ajoute que « la seule base d’entente possible la plate-forme d’El Kseur qui marque une rupture définitive avec le système de la rente et de la corruption ». Nacer BOUDJOU résume la portée de la marche en affirmant : « notre synergie converge pour faire barrage et stopper la cynique mécanique d’une légitimité de façade par les urnes pour perpétuer l’absolutisme et l’hégémonisme ». Quant à Samira DEMDOUM, dénonçant le discours présidentiel du 12 mars dernier et le vote de façade de l’APN, réaffirme avec force que « la tamazight, langue nationale de toujours pour laquelle des générations de militants se sont sacrifiées, devienne une expression officielle du quotidien, et sans aucune ambiguïté ». Djilali et Amar, les deux vétérans de la course, invitent les athlètes à rejoindre la marche au fur et mesure des étapes et des villes traversées. Aujourd’hui, nous sommes quelques dizaines à marcher, demain, nous serons des cents et des milles à défiler dans Paris et dans Bruxelles pour que cesse la « hogra » et les intimidations ».
A Mont-Saint-Martin, ville frontière, ils ont été reçu par Frédéric BRIGIDI et Serge DE CARLI, respectivement maire et premier-adjoint et l’ensemble du conseil municipal, malgré leur mobilisation pour les élections présidentielles. Levant le verre de l’amitié, Frédéric Brigide a rappelé son soutien aux militants indépendantistes de la guerre de libération et, « aujourd’hui, comme hier, ma sympathie va vers ceux qui luttent, les mains nus contre un pouvoir disqualifié par les manifestations populaires ». Serge DE CARLI a surpassé toute espérance en offrant le toit et le couvert aux marcheurs de la démocratie.
Demain, les marcheurs se rendront à Verdun, haut lieu de combat contre le fascisme où des centaines d’Algériens sont tombés durant les deux guerres mondiales, traversant Longuyon, Spincourt et Etain.
Ulac smah ulac !
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