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Longlaville (Lorraine) rend hommage à Lounès Matoub
22/02/2005 07:03
Les longoviciens ont rendu un hommage mémorable à feu Matoub Lounés, chantre de la cause berbère.
Par Nacer Boudjou
« Des centaines de personnes, des membres des associations locales, des élus venus de différents horizons, de Briey, de Nancy, de Longuyon, de Belgique de Luxembourg... ont assisté au concert-vidéo de feu Matoub Lounés ».
C’est sous les voûtes de la salle Elsa Triolet de Longlaville (Lorraine), samedi 23 novembre 2002 que les Longoviciens ont rendu un hommage vibrant au poète chanteur kabyle, assassiné le 25 juin 1998 par « le pouvoir » sur la route de son village natal, en kabylie. Ainsi, des centaines de personnes du Bassin de Longwy et des villes limitrophes et des pays frontaliers et dont une grande partie attachée à leur secondes patrie « Algérie », familles, femmes en tenues traditionnelles, jeunes hommes arborant des signes, des drapeaux berbères étaient au rendez-vous, pour le devoir de mémoire et d’une justice loyale. « Matoub qui aime tant la France républicaine, démocratique est célébré en terre française. » A-t-il dit un membre d’une association berbère.
L’initiative de cette fête contre l’oubli est due en partie à Boris Maxant, adjoint maire de Longwy, de la Fondation Matoub Lounés, d’un collectif de personnalités locales et ceci dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale « Kabylie, terre d’Algérie ».
Le concert a débuté après la prise de parole de Malika, sœur du feu Lounés qui a présenté la situation après son assassinat. « C’est vrai que mon frère épris de liberté et de paix a laissé un patrimoine, des idées, un combat à continuer. Si chacun parmi nous, envoie un livre, un ordinateur... c’est le geste le plus symbolique, humanitaire qu’il puisse faire à la mémoire de Matoub et de tous les martyrs de la démocratie ». Quant Ali Sayyad, a axé son intervention sur les confédérations kabyles et leur farouche détermination d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. L’assistance n’est pas en reste pour fustiger « le pouvoir des généraux et d’interpeller l’opinion internationale pour en venir à cette hydre à sept têtes. » A-t-elle lancée une voix du fond de la salle. Tassadit Moukah a lu un appel des femmes démocrates contre l’injustice et l’assassinat de leurs enfants.
Les spectateurs ont observé une minute de silence, et écouté l’hymne national, version kabyle, signée Matoub ( dernière œuvre musicale « Trahison » juste avant sa mort). Sous la complicité de Salah (beau-frère du chanteur) sur un écran géant, les spectateurs ont eu à vivre des moments forts du concert de Matoub au Zénith en 1995. Des you you, des mots de reconnaissance venant des spectateurs ont ponctué le concert tout au long de son déroulement. Au moment fort du concert, ils ont tous et toutes danser jusqu’à la lie. « Matoub ça se fête dans la joie et la danse » a-t-il poussé un fan, chemise ouverte sur le « Z » berbère
Exposition, pâtisseries kabyles
Dans une ambiance très détendue, les spectateurs se sont retrouvés après le concert, dans le hall, devant l’exposition consacrée à la vie de Matoub Lounés, sur le commerce équitable Oxfam Belgique, les œuvres artistiques de Nacer Boudjou, Houria Biaggi, des livres sur la culture berbère (Edition Publisud) et un buffet garni de pâtisseries préparées par Mireille Mekrez, présidente d’une association de quartier. Par ailleurs, des prospectus, des livres, cartes postale, vidéo, CD sont visibles à l’entrée du spectacle.
Malika Matoub a été sollicité par moult personnes pour des autographes et échanges d’adresses. Avant de rentrer sur Paris, elle a tenu à remercier les médias, les élus locaux qui ont rendu possible « le pont des amitiés inter peuples » et notamment l’entreprise Moukah « Granilor » pour sa plaque commémorative en hommage à Matoub, ainsi que les sponsors entre autre Saib Achour.
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Repas musical au profil des sinistrés d’Alger et Kabylie
22/02/2005 07:00
Par Nacer Boudjou, jeudi 27 novembre 2003.
Couscous aux senteurs et aux épices kabyles à la Salle Léo Ferré de Longwy (Nancy)
La Semaine de Solidarité Nationale sous l’éclairage "Regards de femme sur le monde" qui a eu lieu à Longwy (Nancy) du 12 au 23 novembre 2003, s’est achevée par un repas musical, organisé par le PHAS, Pays-Haut-Algérie- Solidarité, à la Salle Léo Ferré, au profit des sinistrés d’Algérie.

Environ 200 personnes, familles, couples, jeunes venus de Homécourt, de Joeuf, de Villerupt, de Thionville, de Vianden (Grand Duché du Luxembourg),de Lorraine Belge et du bassin de Longwy... y ont pris part. Au menu "couscous aux senteurs et aux épices kabyles" et un panier de gâteaux numides, orientaux, turcs, espagnols. Du thé à la menthe a été servi dans des verres artistiquement décorés. Avant le dîner, les convives avaient eu droit à un apéritif métissé : vin chilien, bières d’Orval, crevettes soufflées coréennes, beignets kabyles, fromages, jambons lorrains, saucisses alsaciennes, figues sèches de Grèce, assortiment d’entre-mets de l’Amérique Centrale...
Vu l’envergure et l’importance de la manifestation à caractére culturel, social, humanitaire, des élus de la Municipalité de Longwy, de la région, des membres des associations, à l’instar de l’association des Franco-Berbères longoviciens et de celle de Paix Juste au Proche Orient de l’ATTAC, des Femmes Solidaires et des personnalités du monde de la culture, telle la Sénégalaise Djémilatou Bikami, invitée d’honneur, étaient au rendez-vous. « Ensemble, tout est dit et réfléchi pour des meilleures perspectives humaines, solidaires. Comme chaque année, nous voulons partager nos différences si loin et si proches à la fois, pour prendre conscience de nos incohérences et modifier des comportements qui blessent d’autres personnes à nos côtés ou à l’autre bout de la planète (...) dans de nombreux pays, la femme, par son courage et sa détermination, devient l’espoir des siens. » a-t-il conclu Boris Maxant, adjoint au maire à la vie citoyenne de Longwy, avant de convier l’assistance au couscous de l’amitié.
Le plateau musical était assuré par la Capoeira de Longlaville, qui a exécuté ses plus belles performances. Puis c’était au tour de El Hadi Moukah, chanteur kabyle de Lexy qui a interprété les meilleurs tubes du répertoire kabyle. Au rythme de ses chansons, des femmes revêtues de robes traditionnelles kabyles ou d’un foulard multicolore au tour de la taille, ont dansé longuement. Une soirée qui reste dans la mémoire longovicienne et de tous les convives.
Nacer Boudjou

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LDH REND HOMMAGE À MADELEINE REBÉRIOUX
21/02/2005 14:02
Extraits de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (Assemblée des Nations Unies, 10/12/1948) |
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Ci-contre: Manifestation contre la guerre en Irak, Paris, 15/02/2003
... À la Une ...
LA 7 février 2005
La Ligue des droits de l’Homme a la profonde douleur d’annoncer le décès, aujourd’hui, de Madeleine Rebérioux qui était sa présidente d’honneur. Madeleine Rebérioux a été de tous les combats pour la dignité des hommes : de la seconde guerre mondiale à la guerre d’Algérie, Madeleine Rebérioux a inscrit sa vie dans une lutte permanente pour la liberté et l’égalité de l’Humanité. Historienne de la troisième République, spécialiste incontestée de Jean Jaurès et du mouvement ouvrier, elle a apporté à la Ligue des droits de l’Homme une sensibilité à l’égard des questions sociales. La Ligue des droits de l’Homme et tous ses militants partagent la peine de sa famille et s’associent à son deuil. La Ligue des droits de l’Homme lui rendra hommage dans les jours qui viennent. |
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«La dimension africaine dans la littérature arabe médiévale»
21/02/2005 13:32
I-Le pays où l’or pousse dans le sable …
Par Ahmed Khaled
Pour une suggestion modeste de ma part, concernant la place des Zanj «Noirs africains» dans l’œuvre de Jâhiz, mon ami l’éminent artiste et homme de culture Mohamed Zinelabidine m’a, en fait, dicté le thème ambitieux de ma communication : «La dimension africaine dans la littérature arabe». Quelle délicate et difficile tâche !
La littérature arabe est, en effet, un monde. Comment m’y aventurer et m’y retrouver pour aborder dans l’ensemble de sa production écrite, et dans un temps record de quelques semaines, la dimension africaine ?
Certes, il s’agit surtout d’une littérature spécifique pour approcher ce thème. C’est le domaine de l’historiographie, des récits de voyages, de la géographie descriptive. Cette littérature revendique par ses programmes et son style une place au sein de l’adab. La liste est longue et peut constituer toute une riche bibliothèque, comme celle de l’Ecole des langues orientales de Paris où l’on peut consulter, entre autres, les écrits d’al-Istakhri, d’al Balkhi, d’Ibn Hawqal, d’al-Bakri, d’al-Idrîsi, d’al Omari, d’Ibn Battouta, d’al-Hasan al-Wazzân al Fâsi (ou Léon l’Africain), d’Abu-I-Fidâ, d’al Ifrânî et d’autres…
Que désigne Bilâd al-Sûdân ?
Dans ces sources littéraires arabes médiévales, «Bilâd al-Sûdân» «Pays des noirs, c’est-à-dire l’Afrique noire, acculturée à la civilisation arabo-islamique, ne désigne pas tout le continent africain, mais seulement un grand couloir plus ou moins large d’un bout à l’autre de ce continent. Il s’agit de la région saharo-sahélienne située au sud du Maghreb et qui s’étend de l’océan Atlantique à la mer Rouge.
Jusqu’au XXe siècle et au-delà de cette bande transversale, l’Afrique occidentale des savanes du Sud et de la forêt est restée largement à l’écart de l’implantation de la culture et de la civilisation arabo-islamiques.
Ce n’est ni par souci de prosélytisme, ni par recherche du merveilleux, que les Arabes se sont intéressés au pays des Noirs dès les premiers siècles de l’hégire, mais par attrait des marchandise de bon rapport (or, ivoire, bois précieux, clous de girofle, etc).
Les relations entre cette partie du monde et le monde arabe remontent au temps du Prophète Mohamed qui, selon la tradition musulmane, entretenait, il y a quinze siècles, des rapports amicaux avec le Négus abyssin.
Ce sont les Arabes commerçants qui ont introduit l’Islam dans le Bilâd al-Sûdân dès la fin du VIIe s après J.C. Beaucoup de dialectes arabes étaient parlés sur les grands marchés des pays des Noirs.
Ce qui accélère la diffusion de l’Islam, c’est la conversion spontanée des monarques et chefs de tribu africains qui rallient à leur foi leurs sujets animistes sans contrainte guerrière. C’est l’exemple du roi Zâ Kosy en 400 H/1009 J.-C., souverain de Gao (Kaw-Kaw) sur les rives du Niger, comme le rapporte le géographe Al-Bakrî (mort en 1097 J.-C.). Pour les populations païennes, l’adoption de l’Islam est aussi un moyen facile d’échapper à la traite.
L’Islam au pays du Ghâna et en Afrique subsaharienne
L’un des premiers textes arabes sur le monde subsaharien, celui du géographe al-Fazârî (seconde moitié du IIe s.H/VIIIe J.-C.) désigne «l’Etat du Ghâna» comme «le pays de l’or», donc «pays de cocagne». Il ne s’agit pas du Ghana actuel seulement, mais d’une formation politico-géographique médiévale située aux confins sud de la Mauritanie, du Sénégal et du Mali.
Ibn Al-Faqîh, mort vers 290 H/903 J.-C., en donne quelques indications amusantes dans son Kitâb al-Buldân (Livre des pays). En voici ce passage : «Au pays du Ghâna, l’or pousse dans le sable comme des carottes (Jazar). On l’arrache au lever du soleil. Les habitants se nourrissent de mil (dhura) et de haricots (lûbiâ)… Ils s’habillent de peaux de panthère, car ces bêtes pullulent dans leur pays».
Ibn Hawqal est le premier voyageur et témoin oculaire arabe qui décrit, en 366 H/977 J.-C., le Ghâna dans son Kitâb al masâlik wal-Mamâlik (Routes et Royaumes). «Le Roi du Ghâna, dit-il, est le plus riche de la terre à cause des mines d’or qu’il contrôle». Mais Ibn Hawqal ne livre pas d’autres renseignements sur sa visite au Soudan nigérien.
Al Idrîsi (m. 549 H/1154 J.-C.), dans un passage de son ouvrage de géographie Kitâb Rojâr (arabe) (Livre de Roger), repris par Al-Sadî (m.vers 1065 H/1655 J.-C.) pour un renseignement concernant le Ghâna dans son Târîkh al-Sûdân, est le premier à mentionner la coexistence des princes de race blanche et des princes de race noire au Soudan nigérien.
Au IXe siècle J.C, la poussée berbère aboutit au royaume d’Awdaghust, qui sera vassal du Ghâna.
(A suivre
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Les enfants illégitimes de la République
21/02/2005 13:23
Edition du 21 février 2005 > France-Actualités
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Dans Les Enfants illégitimes de la République, (éditions Maisonneuve & Larose), Ahmed Rouadjia étudie le problème des beurs et ses représentations dans la société française, à travers le prisme des préjugés et des a priori de la société dominante.
Il développe l’argument selon lequel « le beur n’est pas perçu seulement sous le rapport de l’inadaptabilité présumée aux normes et aux valeurs communes », mais aussi sous « le rapport d’une présence illégitime sur le sol national ». A travers cet ouvrage, l’auteur a voulu montrer que l’immigration, en général, et la figure du beur, en particulier, « n’ont cessé de faire depuis plus d’une décennie, en France, l’objet d’un traitement idéologique passionné et passionnel de la part de bon nombre d’auteurs ». Et que le traitement de ces thèmes va rarement sans l’Islam, autre objet « chaud ». Le thème du racisme et de l’antisémitisme qu’« on avait essayé d’utiliser comme forme de mobilisation » est également abordé, mais sous l’angle de « l’instrumentalisation » « à des fins idéologiques et partisanes inavouées ». L’ouvrage aborde aussi la question de l’Islam que « de plus en plus d’auteurs posent comme une aporie à l’intégration ». Rouadjia relève que la notion d’intégration chargée de « lourds malentendus » et « d’ambiguités » « laisse presque toujours entendre que si les jeunes nés de parents maghrébins immigrés, ne sont pas intégrés socialement, dans leur grande majorité, cela tient surtout à leur refus délibéré de faire leur la culture et les normes de la société globale »... « Cet argument culturaliste sert tout à la fois de facteur explicatif du refus de l’intégration imputé aux jeunes et d’alibi qui permet d’occulter la responsabilité économique de la société. » Un livre qui prêtera très certainement à polémique.
N. B.
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