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Parole retrouvée

VIP-Blog de nboudjou
  • 137 articles publiés
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  • Créé le : 15/02/2005 11:34
    Modifié : 17/03/2008 17:26

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    Dans la tourmente d’une quête éperdue de vérité

    18/02/2005 14:57



     

     

    Le choc des couleurs reflète le souci de rétablir une vérité tronquée par un académisme obsolète qui cherche à reproduire une réalité au lieu de la transcender dans une expression libre où seuls les repères de l’artiste crédibilisent la vérité de l’œuvre.

     

    Dans la tourmente d’une quête éperdue de vérité, le travail plastique et graphique de Nacer Boudjou trace le temps fossile d’une mémoire écorchée à fleur de femme, contrariée par la brûlure lancinante du mensonge de l’histoire humaine. Alors l’œuvre se fait et se défait pour se parfaire d’elle-même dans tout ce qu’un homme de vrai cherche outre la femme. Ici et maintenant et tout le temps, les formes et les couleurs s’éternisent dans les vestiges d’un combat intérieur mémorisé par la matière stratifiée, burinée, martelée avec l’impertinence farouche de son caractère de sculpteur et graphiste dont il fut jadis professeur.

    Nacer Boudjou n’est pas un peintre mais plutôt un créateur invétéré qui a très vite transcendé le figuratif qu’il maîtrise d’ailleurs avec une rare dextérité. Parlons plutôt de transfiguration de l’être à travers sa fascination pour la femme. La performance de l’artiste n’est pas de rendre hommage à la femme, mais de saluer la femme qu’il libère par le pouvoir troublant d’une opération alchimique provoquée par les humeurs inspirées de Nacer Boudjou qui crée l’extraordinaire de la femme dans l’inertie de l’image.

    Et l’étrange se manifeste dans les contrastes violents de ses nuances chromatiques qui habillent et déshabillent ses femmes, devenues des amazones surprises dans leur candeur par le miracle de la résurrection. Le choc des couleurs reflète le souci de rétablir une vérité tronquée par un académisme obsolète qui cherche à reproduire une réalité au lieu de la transcender dans une expression libre où seuls les repères de l’artiste crédibilisent la vérité de l’œuvre.

    Et il y a dans le travail de Boudjou quelque chose de terriblement vrai qui témoigne de son engagement pour la libération de l’être. Il lutte sans retenue, sans espoir de retour, laissant la femme l’interroger, le défier, peut-être l’ensorceler. Et si elle n’apparaît pas toujours dans ses œuvres graphiques, c’est qu’il lui offre toute la liberté de disparaître et d’apparaître à sa guise, soumis à ses caprices.

    Il l’appel, aspiré par le tourbillon de la matrice et du cordon ombilical auquel il s’accroche désespérément. Et quand il est épuisé par les ébats de sa quête lancinante, Nacer Boudjou lui écrit de longs poèmes d’amour où il se fait petit, si petit, qu’il n’y a plus de place pour lui. Si elle est, comme disait Aragon, l’avenir de l’homme elle est chez Boudjou la seule véritable raison d’être de l’homme. Et chaque œuvre de l’artiste est un essai, une profonde réflexion, voire un support de méditation existentielle.

    C’est pourquoi Nacer Boujou figure parmi les rares artistes de ce monde qui tracent et pérennisent le temps au-delà des normes conformistes car il donne à l’art une dimension épique qui s’inscrit d’ores et déjà dans l’histoire de l’art contemporain.

          

         

            Mustapha Raïth, écrivain, plasticien

    Catalogue d’exposition,Tunis, mai 1997

     






    à l’origine était la solitude

    17/02/2005 19:14



     

     

     

     

    L’artiste n’est pas celui qui comble ou meuble sa solitude parce qu’elle lui pèse, parce qu’il éprouve ce sentiment d’abandon, d’isolement, de délaissement ou de déréliction. La solitude est chez l’artiste une situation, un état, une exigence, un fondement à sa condition, à son statut d’artiste; elle est l’aboutissement, l’harmonie de cet ensemble : sa plénitude, sa maturation. C’est le cas pour les grands artistes, c’est le cas pour Nacer Boudjou car il est un grand artiste. Il est celui qui se moque des contre-attaques, nargue le temporel et le spirituel :

     

    « Se pose des questions,

    « Se fout des réponses

    « Se fout de tout…

    « De ce temps qui devient sa solitude » (Solitude, Tunis 1998).

     

    Interpellé, il est un visage pluriel,

     

    « Des visages

    « Vrais, authentiques

    « Découverts à la lumière du jour

    « Sous la pluie battante

    « Des visages aux bouches édentées

    « Aux voix enrouées

    « Des visages qui ne baissent pas les bras ». (Visages, Alger, 1987).

     

    Visage aux mille visages, il est le portrait de ses pères jusqu’à l’infini des origines, il est le portrait de ses enfants jusqu’à l’infini du devenir, l’écho du passé vibre de toutes les fibres d’aujourd’hui, et demain laisse augurer des moissons nouvelles, car il est le maillon d’une chaîne qui résiste aux intempéries.

    Une nouvelle (Boudjou est nouvelliste), un poème (il est aussi poète), un article dans un périodique (il est également journaliste), un cou de pinceau lumineux (il est surtout, enfin, un artiste plasticien qui touche à toutes les techniques qui donnent forme à l’expression, qui expriment les sentiments et les émotions dans une réalité subjective), voilà un outillage qui nous éclaire « d’une lumière singulière un coin de notre vécu au seuil du non-sens et de l’espoir ».

     

    Nacer Boudjou est algérien. Il est né en 1952 dans un croisement où se nouent et se dénouent passé, présent et futur, au lendemain de la crise dite « berbériste » au sein du PPA-MTLD et à la veille du soulèvement indépendantiste en Algérie. 1952, année clé pour les remises en cause, les alliances et les divorces, car si l’objectif unit les nationalistes, les prétextes et les intérêts les séparent. Il est né à El Qelâa, l’ancienne forteresse des Aït-Immel, non loin de Tiklat, l’antique Tubusuptu (le regretté Azzeddine Meddour a réalisé un excellent documentaire, Le trésor de Tiklat), qui domine sur sa rive gauche une  Soummam sinueuse qui relie la montagne kabyle à la baie de Bougie.

    Jusqu’à l’âge de six ans, le jeune Nacer a très peu connu son père, émigré d’abord en France où il a appris la conduite, puis à Alger où il a exercé comme « taxieur ».

    C’est avec ses grands-pères  mais aussi avec ses oncles et ses tantes du coté paternel et du versant maternel qu’il va acquérir les techniques culturales et de la transformation de la matière. Son oncle Mohand-Laïd a l’art de creuser et tailler des bouts de bois jusqu’à en faire des cuillères aux décors géométriques qui remontent aux origines du monde, tandis que son grand-père Bachir fabriquait du charbon dans la forêt des Aït-Immel.

    Son oncle sait toutes les tâches de la construction des maisons, depuis l’édification des murs (en pisé, en pierre ou en parpaing), jusqu’à la pose de la charpente et des tuiles ou l’aménagement d’une terrasse, jusqu’au crépissage et aux plâtres.

    Le domaine intérieur relève de sa tante qui sait modeler amphores, jarres et plats, les peindre, les cuire et les vernir, ainsi que les monumentaux ikufan, ces silos aux bas-reliefs faits de serpents de terre. C’est aussi elle qui prépare les teintures dans d’immenses chaudrons où elle plonge les écheveaux de laine pour le tissage des tapis et couvertures. C’est justement elle qui, la première, a introduit dans le tissage l’art de conter l’histoire du groupe. C’est vrai qu’elle détient une parfaite maîtrise de l’histoire et les techniques d’introduire des fils de laine de différentes couleurs dans la trame du métier à tisser. Il s’en suit des formes géométriques dont elle seule a le secret de les lire et les interpréter. Elle ne compose pas que des couleurs, elle sait aussi composer de longs poèmes qu’elle chante à l’occasion des fêtes ou des deuils.

     

    « Visser

    « Clouer

    « Les allumettes

    « Sur la cire » (Folies printanières, Alger, 1976).

     

    C’est là ses jeux d’enfant de Nacer. Après les moissons, avant la saison des figues, la famille se rend en pèlerinage au mausolée de Sidi Ayad. Le saint homme serait le père de quatre filles : Lalla Gouraya, la sainte patronne de Bougie ; Lalla Timezrit qui veille sur les deux versants de la montagne du haut de sa vigie ; Lalla Tuggit et une autre dont la mémoire n’a pas retenu le nom. La légende dit que Sidi Ayad, après qu’il ait quitté son ermitage dans la montagne,  a fait jaillir des eaux chaudes en plantant sa canne à l’endroit de la source. Depuis, des constructions ont été aménagées pour recevoir dans les eaux bienfaisantes une population toujours nombreuse. C’est dans cette ambiance, riche de couleurs, où hommes en burnous blancs, femmes aux robes chatoyantes et enfants aux chéchias rouges et pantalons bouffants, viennent rendre grâce au saint dans des chants de louanges et d’allégresses et de danses extatiques rythmées aux battements fortement soutenus des bendirs (tambourins). Le jeune Nacer s’en est largement imprégné et porte en lui une débauche de teintes et de résonances.

     

    « Je vole au-dessus de vos têtes

    « J’embrasse au-dessus de vos pieds

    « Je récolte des fruits âcres

    « A force de vous ouïr

    « De vous apercevoir

    « De vous acquiescer

     

    « Hors de mes dessins

    « Hors de mes idées

    « Hors de mes… !

     

    « Je campe sur les lieux

    « De mes larmoiements

    « De mon accablement

    « De ma fraternité

     

    « Félicité où es-tu ?

    « Rallumer mes lanternes

    « M’abreuver de ton élixir

     

    « Je coupe le ruban pour renaître » (Elixir, Tunis, 1998)

     

     

    Le grand-père Bachir a mobilisé toute la famille pour racheter, c’est une question d’honneur,  cette ferme dans la vallée, sur la rive gauche de la Soummam, dont la famille a été dépossédée à la suite du séquestre de 1871. C’est à force d’économies, de privations et quelques emprunts qu’il ait pu réunir le prix du rachat de la fameuse ferme de Irgalitou. Toute la famille s’est retroussé les manches pour labourer, cultiver, planter, moissonner, récolter, conditionner ou transformer. Un makhzen (entrepôt) a été acheté à Sidi-Aïch, la commune de plein exercice où se trouvent les écoles, le dispensaire, la mairie, les commerces, le marché hebdomadaire, mais surtout la route qui relie la petite ville à Bougie et Alger, pour écouler les produits de la ferme (figues sèches, huile d’olive, céréales, fruits et légumes. C’est dans cette profusion et ce début d’aisance que la guerre d’Algérie éclate le 1er novembre 1954.

     

    « L’été est passé avec insouciance

    « Suivi d’un automne prometteur

    « L’hiver pluvieux est bien entamé

    « A la porte d’un printemps

    « Les bourgeons ronronnent sous les tourbillons d’abeilles

    « Les amandiers aux robes de ballerines

    « Dansent "Le lac des cygnes"

     

    « Il a reçu comme une claque

    « Une nouvelle amère

    « Un message qui n’en dit pas trop

    « Seulement il prédit

    « Une séparation » (Soumission, Tunis, 1997).

     

    La famille Boudjou, très engagée avec le mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, paya lourdement son parti pris avec le Fln : des arrestations sont opérées suivies d’expéditions punitives de jour comme de nuit, puis expulsion de la famille d’El Qelâa des Aït-Immel, qui ensuite le village a été détruit par l’aviation en 1958. La famille se replia sur de la ferme de Irgalitou. Comme poursuivi par le sort, la ferme fut à son tour canonnée. Des membres de la famille furent tués sous le regard de Nacer. Voilà la famille déracinée et éparpillée aux quatre vents. Mohand-Tahar, le père de Nacer, chauffeur dans une entreprise à Alger où il était déjà réfugié, emmène femme et enfants dans l’appartement qu’il a pu avoir à la cité des Eucalyptus, dans la banlieue est. Pour mieux suivre les études de son aîné, déjà fortement perturbé à cause des événements qu’il a vécus en Kabylie, Mohand-Tahar inscrit Nacer à proximité de son lieu de travail à l’école Aumérat dans le quartier de Belcourt, là où Albert Camus, enfant, a usé ses fonds de culottes.

    Dans son déracinement, Nacer doit s’accoutumer à la vie de deux quartiers totalement différents dans leur composition humaine, il est Belcourtois le jour et doit composer avec des populations urbanisées, des Européens et des arabophones. Après la classe, il doit pactiser avec des enfants aussi déstructurés que lui, venus des différents horizons de la montagne kabyle. Ce va-et-vient d’un quartier à l’autre exige de Nacer beaucoup de flexibilité, d’accommodement, de diplomatie, savoir « s’effacer devant les obstacles » (Lucidité, Alger 1977). Bref, il apprend, pour se trouver au-dessus de la mêlée, à être conciliant, manier le kabyle, l’arabe et le français suivant les circonstances, les lieux, et les personnes. Il lui faut être de son temps et apprendre à être seul, à vivre seul, à jouer seul, à aller seul, à monologuer, à s’assumer totalement. C’était peut-être là son déchirement, c’était peut-être là son printemps :

     

    « Rien que des petites folies printanières

    « Et nous avons vécu

    « Comme n’importe qui

     

    « Encombrés

    « Avec nos larmes

    « Dans la bouche

    « Nous aurions dû être

    « Des êtres existant ailleurs » (Folies printanières, Alger, 1976).

     

    « Comme n’importe qui », c'est-à-dire comme tout le monde. Et comme tout le monde, il a besoin que les choses aient un sens. Cet « ailleurs », il doit se trouver là comme s’il doit s’acquitter d’une obligation, comme si des voix lui ont fixé rendez-vous là. Cet ailleurs, c’est sa Soummam, ses tendres années à l’école communale de Sidi-Aïch, sa ville, ses camarades d’enfances qu’il a hâte de retrouver. Cet ailleurs, c’est chercher plus loin que le seul fait de son existence, c’est construire son monde imaginaire à l’intérieur d’un monde réel. Oui, il y a le monde, avec ce qu’on y rencontre ; et en parler, c’est être dans le monde. C’est là, dans cet ailleurs, qu’il maîtrise le langage fait de pondération et de persévérance des hommes et les femmes disparus, emportés par la tempête de la vie au cœur de la vie, et, enfouis au fond de son secret, ils vivent encore dans « les bruissements de nos blessures » (Folies, op. cit.). Il a capté leurs messages codés, il les lit et les comprend les yeux fermés, ils sont sa mémoire, sa quintessence, sa moelle, son suc, sa substance qui le nourrit assidûment.

    Il y vit jusqu’à l’obtention du BEPC. La prochaine rentrée il l’accomplit au Lycée Ibn Sina à Bougie, la ville éclairée par son nom. Parce que réputée par la qualité de sa cire, la ville possédait de nombreux ateliers où l’on fabriquait les fameux cierges qui y tirent leur nom et vendus dans toute la Méditerranée occidentale. Il apprend à lire les vestiges de la capitale des Hammadides, et l’histoire du prince des remparts, En-nassir Ibnu Hammad, le Victorieux fils de Hammad, Victor. Souvent on trouve l’adolescent hanter les sous-sols du musée de la ville, à reproduire les fresques qui font la gloire des lieux. Tout l’intéressait dans Bougie, le dédale des rues, les odeurs, les personnages, les dires…

    1968, son année du bac il va la passer au Lycée El Idrissi à Alger. Un autre déracinement ? Un déracinement rappelle un autre enracinement, antérieur, de la perception. Il redécouvre la ville sous un autre ciel, avec un regard nouveau. Il entre dans une Alger où se rencontrent le passé et le présent, le souvenir et l’immédiat, l’ancien et le nouveau, la mort et la vie. Tout fait implique un pendant d’existence, il est à la fois dans le monde et dans l’esprit. Nier l’un ou l’autre, c’est sacrifier le fait dans ses deux existences. Nacer se souvient de son enfance, elle s’énonce dans le présent : elle lui est apparue sous la forme de ses acquis, de ses épreuves, de l’usage qu’on en fait, des sensations éprouvées, des sens qu’on veut leur discerner.

     

    « Je l’ai caressée avec mes ailes

    « Un après-midi du mois d’août

    « J’ai passé le temps du vol

    « à reconnaître un par un

    « Les coins que je chéris». (in Pollen d’azur, Arlon, 2003, p. 47).

     

    Alger, c’est aussi la concrétisation de tous ses acquis, des choses vues ou ressenties. L’Ecole Nationale puis Supérieure des Beaux-Arts lui ouvre ses portes sur les hauteurs du Telemly. Un bon cursus scolaire. Des stages et des ateliers en Espagne et en Italie achèvent sa formation, particulièrement dans les domaines de la critique d’art et de l’histoire des civilisations.

     

    Ali Sayad,

    anthropologue,

    chercheur associé au Centre national

    de recherches préhistoriques,

    anthropologiques et historiques.







    Le festival berbère ferme ses portes avec une soirée en apothéose

    17/02/2005 01:43



    A ESCH-SUR-ALZETTE (LUXEMBOURG)
     
    Par Nacer Boudjou

    Robes et foulards chatoyants des danseuses, les émaux et le corail des bijoux exposés, la performance des chanteurs et des musiciens : c’est une soirée haute en couleur qui a mis un terme aux Journées berbères.
     

    Le festival s’est tenu pendant dix jours dans les locaux du Centre culturel Kulturfabrik à l’initiative de la Coordination des Franco-Berbères du Bassin de Longwy et de l’Amitié euro-berbère de Moyeuvre-Grande. Il a accueilli les multiples facettes de ce qu’est la culture et la civilisation berbères, épanouies sur les côtes méditerranéennes.

    Des projections de films et de documentaires, des expositions portant sur la civilisation et la culture berbère de l’Association Awal du Grand-Lyon, l’exposition de photos ‘’Un regard sur mes racines’’ réalisée par Kahina Yallali, sans oublier la vente de livres et de bijoux ont montré sa richesse et de sa diversité. Pour finir ce festival, un repas-spectacle a réuni des publics divers : Français, Luxembourgeois, Belges, Berbères... Environ trois cents personnes ont dégusté le Sekssou, couscous convivial et fédérateur, préparé par des femmes bénévoles. Et dans la soirée, des gâteaux fourrés aux dattes, aux amandes et du thé à la menthe ont été servis. Le spectacle a tenu en haleine un public nombreux. Il a réuni percussions traditionnelles, musique entraînante aux sons des cornes, une chorale féminine et les Chardonnettes, groupe de danseuses de Haucourt-Moulaine.

    Un succès

    "Vous partagerez tous une tranche de notre identité et de notre culture dans une ambiance familiale, chaleureuse. Le but de ce festival est de faire connaître et reconnaître l’identité berbère dans une consonance européenne en terre grand-ducale", avait dit Mustapha Saadi, président de l’Association franco-berbère de France, dans l’allocution d’ouverture. Cette détermination initiale ne s’est trouvée que consolidée par l’accueil réservé aux Franco-berbères et au public assoiffé de les connaître par la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette. Un succès quand on voit l’ensemble des radios locales,la presse écrite, ainsi que RTL Luxembourg spécialement mobilisées autour de cet événement. Au son des percussions et des cornes du groupe Idhebalen, le festival s’est achevé avec un au revoir.






    Histoire et droits sociaux en débat à l’Union des travailleurs algériens

    17/02/2005 01:38



    Par Nacer Boudjou

    Les participants ont avant tout rendu hommage et reconnaissance aux martyrs de la cause syndicale et de la liberté à travers le monde, à l’instar des pionniers du syndicalisme et du nationalisme algérien : Abdellali Filali, Ahmed Bekhat, Ahmed Semmach, Hocine Maroc, Ahmed Benali, Mohamed Nadji et tant d’autres si nombreux.

    A la tribune, derrière le drapeau national algérien, Ali Aggoun, responsable du PPA (parti populaire algérien, officieux) basé à Lille, a rappelé qu’il "a fallu plus d’un siècle de combats, de sacrifices, de sang, et tant de larmes versées, de souffrance, d’emprisonnement et de torture afin que la classe ouvrière ait arraché ses droits syndicaux, de grève et d’expression. Elle continue son combat de tous les jours pour l’amélioration de son niveau de vie : droits sociaux, émancipation de la femme...

    Sujets qui fâchent

    Il est par ailleurs longuement revenu sur l’histoire nationale algérienne, depuis la conquête jusqu’au déclenchement de la guerre de libération nationale par le FLN au détriment du MNA (Mouvement nationaliste algérien de sensibilité messaliste), en rappelant : "Vous devez le savoir que Messali Hadj qui avait lancé l’idée nationale et réclamé l’Indépendance totale de l’Algérie, n’obtient pas le droit de revenir dans son pays dés l’indépendance en 1962.> Et de s’interroger : "Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Indépendance tronquée, défigurée et l’instauration du système politique du FLN..."

    A l’heure des débats très serrés et crispés, quelques militants et syndicalistes de l’USTA-PPA, ont posé des questions liées aux sujets qui fâchent, au président de séance. Lesquelles ont provoqué des remous et des bousculades : l’appel unilatéral du PPA au vote massif pour le candidat Abdelaziz Bouteflika, sans que les militants de base ne soient consultés, la falsification de dates historiques... ou encore qu’attend le PPA non légalisé du régime policier algérien ?

    La réponse radicale a été donnée par ces mêmes militants : pour faire aboutir le projet en stand-by de l’édification d’un Etat algérien solide, stable et sans exclusion, il est primordial d’instaurer une Constituante souveraine et d’organiser l’élection d’un parlement au suffrage universel.






    Les oeuvres berbère s’invitent dans le centre Kulturfabrik

    17/02/2005 01:31



    Par Nacer Boudjou
     
    Les oeuvres berbère s’invitent dans le centre Kulturfabrik C’est dans une ambiance de découverte et de retrouvailles que les "Journées Berbères" viennent de se dérouler à la Kulturfabrik d’Esch/Alzette, au Luxembourg.

    Les "Journées Berbères" à la Kulturfabrik ont ouvert leurs portes mettant à l’honneur la culture berbère, grâce aux différentes manifestations : films, expositions et conférences. "Nous sommes des peuples issus d’une même culture, multimillénaire, qui possède sa propre langue, sa propre culture, malgré les conquêtes répétées... Nous voulons faire reconnaître ces valeurs profondément ancrées dans nos racines> expliquent Rachid Moukah et Mohamed Bellila, responsables des associations franco-berbères co-organisatrices de cette semaine culturelle. Happés par des repères faussés et des tentations jusqu’auboutistes, fondamentalistes, certains jeunes issus de l’immigration "se perdent dans des questions identitaires complexes, ils ne se sentent ni français, ni berbères et sont en porte-à-faux par rapport à leurs origines> ont-ils ajouté.

    Expositions et films berbères

    Le public grand-ducal, Français et Belge a découvert avec enthousiasme une superbe exposition "Mondes et Cultures berbères" et "Un regard sur mes racines". La première exposition est réalisée par l’Association Awal de Lyon. Elle comporte neuf panneaux qui expliquent la personnalité identitaire, culturelle et les origines des Berbères : éléments historiques, géographiques et culturels (habitat, langue, bijouterie, poterie) à l’appui. La deuxième exposition est composée d’une cinquantaine de photos en noir et blanc, réalisées entre août 1999 et août 2003 par Kahina Yalali, jeune algérienne de Kabylie, qui a voulu redécouvrir ses racines et les richesses de son pays d’origine.

    Elle se plaît à citer Frédéric Mistral : "Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut". En plus des expositions, des films sur la Kabylie ont été visionnés dans le Kinosch : Au coeur de la révolte kabyle réalisé par Samia Chala, d’origine kabyle, au printemps de l’année 2000, lorsque se manifeste en Algérie la colère des Kabyles, pendant trois mois d’émeutes... Pour comprendre les raisons de cette révolte, la jeune réalisatrice a suivi le jeune Mohand dans son village, Avizar, dans le département de Tizi Ouzou. Elle se plonge pendant plusieurs jours dans la vie et le fonctionnement de l’un de ces comités de village, moteurs de la contestation.

    Un documentaire

    Quant au deuxième film Et les arbres poussent en Kabylie, c’est un documentaire, réalisé en 2003 par Djamila Sahraoui, d’origine kabyle.

    Il est une chronique concentrée et affectueuse du quotidien de Tazmalt, une petite ville aux abords de la Soummam, dans le département de Bgayet (Bougie), avec en toile de fond, l’aménagement et l’embellissement d’un des quartiers par ses habitants. Le film fait la part belle à l’extraordinaire vitalité des jeunes du quartier, sans faire l’impasse sur les répercussions des émeutes qui embrasent régulièrement l’Algérie depuis avril 2001.

    Enfin, le film La colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh inspiré du roman de Mouloud Mammeri, écrivain algérien, est le premier long-métrage de l’histoire nord-africaine à avoir été tourné en langue berbère. Dans un village des montagnes kabyles, au début des années 40, une petite société traditionnelle tente de vivre, des jeunes gens de s’aimer, d’imaginer l’avenir malgré le typhus, l’armée colonialiste, qui entraîne les hommes en âge de se battre dans un conflit qui les concerne si peu.

    Nacer Boudjou, 01 11 2004 Républicain Lorrain (Longwy)







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