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Saïd Ouahioune s'est éclipsé
17/02/2005 01:26
Par Nacer Boudjou
Cher regretté Saïd Ouahioune, on sait connu à peine, te voilà parti !
Sa mort à Longwy m’a boulversé quand Ali Sayad me l’avait fait savoir par téléphone, une voix irritée par l’émotion. Alors que je l’avais vu trois jours avant, quand je dédicaçais mon ouvrage à la bibliothéque Mont Saint Martin. Saïd y était venu avec Ali. Il a aimé mon ouvrage, et mes peintures. Au cours d’une soirée chez Jacques Peiffer (céramiste et artiste plasticien longovicien), j’ai eu l’occasion de le voir pour la première fois. Le sujet de la soirée s’est orienté vers le Tasili, le Hoggar où Saïd était géologue à la SONAREM. J’ai beaucoup appris par ses dires sur la vie des Berbères de cette contrée. Saïd est d’une grande sensiblité. Sa mort nous a dressé les cheveux pour toute la communauté Berbère vivant dans le Pays-Haut de Lorraine. La compagnie avec lui était agréable, surtout lorsque la converstaion traite du monde Amazigh. Saïd était venu mourir à Longwy, à la rue Malraux. A la cérémonie de son recueillement avant de l’embarquer sur Alger via Paris, ils étaient nombreux à y assister. Ils étaient venus de Paris, de Bruxelles, des villes environnantes, ses frères et soeurs de combat étaient à ses cotés. Ali Sayad son ami de tourjours était là à régler le moindre détail des formalités administratives et funéraires. Saïd est tombé à la rue Malraux comme un cédre de Numidie, la mort était au rendez-vous. Néanmoins, il est mort entouré par l’affection de la communauté berbère. Et toute Longwy pleure son absence.
Mes hommages endeuillés pour l’homme du Djurdjura que tu es et que tu seras dans une autre vie.
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Un film sur le séisme en Kabylie projeté à Longlaville
17/02/2005 01:21
Par Nacer Boudjou
Le Pays Haut-Algérie Solidarité a projeté un film réalisé au cours de sa mission humanitaire en Algérie.

Une heure et demie d’images insoutenables : immeubles effondrés, certains de véritables ’’tours de Pise’’, écoles rasées, routes dévastées, piliers tordus, carcasses de voitures... des familles nombreuses logées dans des tentes exiguës, transformées en un capharnaüm, des handicapés physiques sans appareils orthopédiques, des personnes choquées sans assistance psychologique, des hôpitaux sans équipements... La situation est tellement kafkaïenne qu’Achour Saïb membre de l’association évoluant dans les décombres a refusé à son collègue Alain Aïssaoui de filmer « J’ai une grande émotion ». Un temps hors du temps, hors des réalités longoviciennes que l’assistance venue nombreuse en la salle Elsa triolet à Longlaville, venait de vivre.
Le film sur les effets du séisme en Algérie dont il s’agit est réalisé par l’équipe du PHAS, Pays Haut -Algérie Solidarité, association créée au lendemain de la secousse tellurique lors de sa mission humanitaire.
C’est un document visuel, un témoignage du déroulement de leur mission, de leur collecte sur le Bassin de Longwy. Et jusqu’à la distribution dans les localités touchées par cette catastrophe. Aucun des sinistrés n’a manqué de remercier les longoviciens d’être venu à leur secours. « Le cœur est avec vous » leur répondait à chaque fois Achour Saïb.
Une mission que le PHAS, à plus d’une fois salutaire, a su tenu son pari : distribuer elle-même les produits collectés pour la population dans son lieu de sinistre. Présents dans la salle, Ms Abdelaziz Ouyedder et Aïssa Rahmoune, respectivement consul d’Algérie et détaché à la cellule de crise ’’Séisme’’, ont tenu à saluer la collecte effectuée dans le bassin de Longwy et son acheminement vers le lieu du sinistre, par le PHAS « C’est un immense privilège de venir assister à la projection de ce reportage et d’être parmi les Longoviciens qui ont répondu et qui se sont mobilisées à l’appel de détresse des sinistrés.
Longwy est de par l’histoire commune, est régie iscéralement à tout ce qui se passe en Algérie. » a-t-il exprimé le consul. Mireille Mekrez, présidente de l’association, a fait savoir à l’assistance qu’une ’’opération fournitures scolaires’’ est en cours de préparation et d’autres actions suivront dans les prochaines semaines.
A l’issue de la projection, les invités ont été conviés au pot de la solidarité dans le hall d’entrée. Et qui leur a permis de voir une exposition de photos et d’articles de presse montrant les activités de l’association.
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A Bruxelles Journée Mondiale de Soutien à la Liberté de la Presse en Algérie.
17/02/2005 01:15
« Le gouvernement Ahmed Ouyahya et la présidence de Abdelaziz Bouteflika au banc des accusés »
Par Nacer Boudjou
Le 24 octobre 2003, au Résidence-Palace de Bruxelles, quartier des institutions européennes, la célébration de la Journée mondiale de soutien à la liberté de la presse en Algérie, a été reçu cinq sur cinq par l’ensemble de la presse internationale, les journalistes et les intellectuels algériens exilés en Europe. Ainsi que les militants et représentants des partis politiques FFS, FLN, RCD, MAK. A la tribune, Aiden White, secrétaire général de la FIJ (Fédération Internationale des Journalistes), Rabah Abdellah, secrétaire général du SNJ (Syndicat algérien des journalistes), Zoubir Souissi, président du Conseil Supérieur de l’Ethique et de la Déontologie, Ali Djerri, directeur du quotidien El Khabar, Farid Alilat, directeur de publication de Liberté et Nadir Bensbaâ, journaliste au Matin, ainsi qu’Aziouz Mokhtari, correspondant du Soir d’Algérie.
 Cliquez sur la photo pour aggrandir Photographie Nacer Boudjou D.R.
Après que le responsable de la FIJ ait fait un exposé détaillé et argumenté sur les pouvoirs publics algériens attablés sur la commercialité, et les diffamations auxquelles seraient soumises des personnalités politiques, les envoyés de la corporation venus d’Alger se sont succédés pour prendre la parole. Preuve à l’appui, ils démontrent que le président Bouteflika et le cercle des généraux n’étaient animés que par la volonté de museler la presse non favorable à leur pratique politicienne.
Ali Djerri totalisant 63 procès, entre autre le dossier des affaires étrangères, celui d’un ex terroriste, le directeur de la DGSN et l’ex conseiller de la présidence, le 14 août dernier, il reçoit une mise en demeure de payer sa dette à l’imprimerie « On a essayé de nuire à cette presse, grand acquis du processus démocratique. Les voleurs ce n’est pas nous. Un Pouvoir qui réclame en même temps le respect de l’éthique dans l’exercice de la profession et son refus de laisser le libre accès aux journalistes aux sources d’information pour ramener une information complète », a-t-il martelé. Farid Alilat, 5 affaires de justice sur le dos, a passé 4 jours et 17 heures au commissariat de police « On n’est pas une presse qui se couche. On ne se tait devant personne. On a publié des affaires impliquant des dignitaires du régime sans qu’aucune information judiciaire ne soit ouverte, mais par contre on a instrumentalisé la police pour nous intimider » s’est-il indigné.
Les questions des journalistes accrédités à Bruxelles voulaient savoir si oui ou non le pouvoir politique algérien était, au-dessus de la mêlée, comme le dit officiellement ? Malencontreusement, l’exécutif algérien est liberticide, ment et n’est pas animé du souci de défendre encore moins de promouvoir la liberté de la presse en Algérie. Zoubir Souissi, au nom du Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie, ainsi que Rabah Abdellah, secrétaire général du SNJ ont expliqué la crise entre le pouvoir et les médias. Ce dernier a révélé que « le ministère de la Communication dort sur une somme de 80 milliards de centimes destinés à la formation des journalistes, mais qu’on refuse de remettre depuis des années aux concernés. Et c’est une accusation grave que les ministères des Affaires étrangères et de la Communication ont récemment marchandé auprès de la Commission européenne pour s’approprier les 5 millions d’Euros alloués par la même commission pour les journalistes algériens dans le cadre du projet Meda II ».
Le libre accès aux sources d’information a aussi été soulevé lors de ce meeting par Nadir Bensbaâ « le pouvoir public ferme la porte à l’accès de l’information. » En plus de la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Benchicou, son rédacteur en chef risque, dit-on, « une peine d’emprisonnement en raison d’un attroupement illégal ». Chose qui a laissé dire à Jean-Paul Martos que « les dénonciations n’ont pas atteint un seuil audible pour que les responsables européens corrigent leur conception myope de la gravité de la situation de la presse algérienne pour réagir ».
Pour sa part, un correspondant du quotidien londonien ’’The Guardian’’ affirme « Je ne pense pas que ça soit une mesure prise pour instaurer de meilleurs mécanismes afin de réguler la gestion administrative de la profession, mais le Pouvoir a plutôt dans son intention de mettre en veilleuse des journaux qui risquent de déranger la stratégie électorale du pouvoir politique à quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle. »
A la fin des prises de parole, une déclaration finale a été rendue publique « Depuis sa création au début des années 1990, la presse indépendante en Algérie a constamment été l’objet de pressions, d’intimidations et de chantages politico-commerciaux de la part du pouvoir. Ces pressions ont atteint leur apogée le 18 août 2003 avec la suspension de six quotidiens, assortie de harcèlement policier et judiciaire et d’arrestations arbitraires dont étaient victimes des journalistes et des directeurs d’organes de presse. Préoccupés par la gravité de la situation de la presse en Algérie, les participants condamnent, fermement les atteintes au libre exercice de la profession et au droit à l’information des citoyens algériens et exigent l’arrêt immédiat des pressions, des suspensions, du harcèlement judiciaire et policier à l’encontre des journalistes et des publications et s’élèvent contre la confiscation de la presse publique (notamment les médias lourds) par les gouvernants de l’heure. Le droit de la libre expression doit être assuré, selon les participants par l’abrogation des amendements du code pénal concernant les délits de presse, une gestion claire et transparente des relations commerciales, l’ouverture du champ audio-visuel à l’expression plurielle et à l’initiative privée. »
Ce jour correspond aussi à la cérémonie de remise du prix Natali décerné chaque année aux cinq meilleurs écrits journalistiques, en faveur de la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du développement, qui met à l’honneur la presse algérienne.
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Longwy : « Kabylie, terre d’Algérie » et la remise des prix « Lire en Fête »
17/02/2005 01:12
Par Nacer Boudjou
Louable soit l’idée d’avoir réuni en un lieu, à l’Utopolis de Longwy, la manifestation « Kabylie, terre d’Algérie » et la remise des lauréats scolaires de « Lire en Fête 2002 ».
Conjointement, dés le début les deux manifestations « Kabylie, terre d’Algérie » et « Lire en fête » ont été mises en place par les municipalités de Longwy, de Mont Saint Martin et une pléthore de partenaires : Associations culturelles kabyles, les ONG, les commerçants, les personnalités politiques et culturelles. Elle est une opération incontournable en Lorraine qui a acquis son droit de cité.
Plus de 500 personnes, les jeunes lauréats des écoles et collèges de Longwy et de Mont Saint Martin (école Chadelle, Porte de Bourgogne, Notre Dame, Herserange, Plein Air et le Collège des Récollets), les animateurs et l’encadrement de la bibliothèque, la médiathèque Louis Aragon, les parents et les élus ont applaudi les intervenants Ali Sayad, Nacer Boudjou. Lesquels ont déclamé leurs poésies, celles de Lounés Matoub, Slimane Azzam et de Mohand Ou Mhand.
Sandrine Gomes de la bibliothèque André Chénier s’est associée au tandem kabyle pour lire les textes primés au concours « Lire en fête ». Des textes liés à la liberté des peuples, de la culture multiforme.
Quant à Lhadi Moukah, chanteur kabyle a interprété les plus belles mélodies de Matoub Lounés, poète- interprète assassiné le 25 juin 1998.
Et de surcroît Mme Malika Matoub, sœur du chanteur abattu a suscité un émoi considérable parmi le public. Elle a réitéré ses salutations aux longoviciens pour leur fraternelle solidarité et leur affection. Titillée dans leur sensibilité et leur engagement pour la vérité de l’affaire « Lounés Matoub », l’assistance en seul corps a crié leur rage quant l’impunité des criminels. « Vive les poétes-kabyles ! Malgré leur mort ils vivent plus que jamais. Par leur testament signé avec le peuple, ils tiennent encore tête aux délinquants d’un pouvoir confisqué » a-t-il hurlé un élu d’une municipalité.
En somme, beaucoup d’émotion, de reconnaissance envers le chanteur « qui défend les vrais valeurs de l’homme » ont émané de la salle.
L’émotion a atteint son paroxysme quand Moukah Rachid propriétaire de l’entreprise « Granilor » a remis une plaque commémorative au nom du défunt Matoub Lounés. « Un après midi exceptionnel fusse-t-il » A-t-elle félicité les organisateurs, Matoub Malika, l’hôte du Bassin de Longwy.
Ainsi, s’est achevé en beauté le tour de manivelle de « Kabylie, terre d’Algérie. » talonné de « Lire en fête ».
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Longlaville (Lorraine) rend hommage à Lounès Matoub
17/02/2005 01:09
Par Nacer Boudjou
Les longoviciens ont rendu un hommage mémorable à feu Matoub Lounés, chantre de la cause berbère
« Des centaines de personnes, des membres des associations locales, des élus venus de différents horizons, de Briey, de Nancy, de Longuyon, de Belgique de Luxembourg... ont assisté au concert-vidéo de feu Matoub Lounés ».
C’est sous les voûtes de la salle Elsa Triolet de Longlaville (Lorraine), samedi 23 novembre 2002 que les Longoviciens ont rendu un hommage vibrant au poète chanteur kabyle, assassiné le 25 juin 1998 par « le pouvoir » sur la route de son village natal, en kabylie. Ainsi, des centaines de personnes du Bassin de Longwy et des villes limitrophes et des pays frontaliers et dont une grande partie attachée à leur secondes patrie « Algérie », familles, femmes en tenues traditionnelles, jeunes hommes arborant des signes, des drapeaux berbères étaient au rendez-vous, pour le devoir de mémoire et d’une justice loyale. « Matoub qui aime tant la France républicaine, démocratique est célébré en terre française. » A-t-il dit un membre d’une association berbère.
L’initiative de cette fête contre l’oubli est due en partie à Boris Maxant, adjoint maire de Longwy, de la Fondation Matoub Lounés, d’un collectif de personnalités locales et ceci dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale « Kabylie, terre d’Algérie ».
Le concert a débuté après la prise de parole de Malika, sœur du feu Lounés qui a présenté la situation après son assassinat. « C’est vrai que mon frère épris de liberté et de paix a laissé un patrimoine, des idées, un combat à continuer. Si chacun parmi nous, envoie un livre, un ordinateur... c’est le geste le plus symbolique, humanitaire qu’il puisse faire à la mémoire de Matoub et de tous les martyrs de la démocratie ». Quant Ali Sayyad, a axé son intervention sur les confédérations kabyles et leur farouche détermination d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. L’assistance n’est pas en reste pour fustiger « le pouvoir des généraux et d’interpeller l’opinion internationale pour en venir à cette hydre à sept têtes. » A-t-elle lancée une voix du fond de la salle. Tassadit Moukah a lu un appel des femmes démocrates contre l’injustice et l’assassinat de leurs enfants.
Les spectateurs ont observé une minute de silence, et écouté l’hymne national, version kabyle, signée Matoub ( dernière œuvre musicale « Trahison » juste avant sa mort). Sous la complicité de Salah (beau-frère du chanteur) sur un écran géant, les spectateurs ont eu à vivre des moments forts du concert de Matoub au Zénith en 1995. Des you you, des mots de reconnaissance venant des spectateurs ont ponctué le concert tout au long de son déroulement. Au moment fort du concert, ils ont tous et toutes danser jusqu’à la lie. « Matoub ça se fête dans la joie et la danse » a-t-il poussé un fan, chemise ouverte sur le « Z » berbère
Exposition, pâtisseries kabyles
Dans une ambiance très détendue, les spectateurs se sont retrouvés après le concert, dans le hall, devant l’exposition consacrée à la vie de Matoub Lounés, sur le commerce équitable Oxfam Belgique, les œuvres artistiques de Nacer Boudjou, Houria Biaggi, des livres sur la culture berbère (Edition Publisud) et un buffet garni de pâtisseries préparées par Mireille Mekrez, présidente d’une association de quartier. Par ailleurs, des prospectus, des livres, cartes postale, vidéo, CD sont visibles à l’entrée du spectacle.
Malika Matoub a été sollicité par moult personnes pour des autographes et échanges d’adresses. Avant de rentrer sur Paris, elle a tenu à remercier les médias, les élus locaux qui ont rendu possible « le pont des amitiés inter peuples » et notamment l’entreprise Moukah « Granilor » pour sa plaque commémorative en hommage à Matoub, ainsi que les sponsors entre autre Saib Achour.
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