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Aït Ahmed appelle la presse à des «révisions déchirantes»
19/02/2005 00:07
par R.N
Hocine Aït Ahmed a appelé les journalistes algériens à faire des «révisions déchirantes». Interrogé sur la situation de la presse après l’incarcération de Mohamed Benchicou et de Hafnaoui Ghoul, il a déclaré : «Malheureusement, la plupart des titres ont fait des campagnes d’intox et ont répercuté les vues du pouvoir.» Le chef du FFS a déploré le fait que ces médias s’en soient pris aux tenants du «qui tue qui ?» au lieu de s’interroger «pourquoi ça va mal».
Il s’est également demandé pourquoi ces médias – dont il n’a pas cité le nom – «ne disent pas la vérité», pourquoi ils ne font pas valoir «la paix au détriment de la guerre». «Il ne faut pas qu’ils les [journalistes] deviennent les instruments du pouvoir».
Par sa teneur, cette prise de position tranche quelque peu avec celle de Mustapha Bouhadef. Dans un entretien publié hier par le Matin, le nouveau secrétaire national du FFS a affirmé que son parti se tenait aux côtés «des journalistes qui se battent et ne cèdent pas au chantage».
Voir aussi: La « Françalgérie », tabou de la République française (Conférence-débat, Paris le 28.06.04) Hocine Ait-Ahmed: Pourquoi l’omerta sur la Françalgérie ? (28.06.04) L’Algérie franchit les murs de l’Assemblée française (QO, 30.06.04) La France, «une bouée de sauvetage pour le régime algérien» (JI, 30.06.04) La "Françalgérie" ou la culture de l'omerta (Le Soir d'Alg., 30.06.04)
algeria-watch en francais
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« Contre le silence , faisons entendre la voix de Florence Aubenas. »
18/02/2005 23:14
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Le Parlement international des écrivains appelle à une semaine internationale de solidarité avec Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saâdi « Contre le silence , faisons entendre la voix de Florence Aubenas. » du 26 janvier au 2 février 2005
Communiqué du samedi 22 janvier 2005 |
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Le 26 janvier, cela fera trois semaines que Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saâdi ont disparu en Irak. Le parlement international des écrivains qui a lancé le 9 janvier une pétition en faveur de leur libération appelle à une semaine de solidarité internationale du 26 janvier au 2 février 2005 . Au delà des hypothèses invoquées pour expliquer leur disparition, le PIE constate qu’elle aura eu pour effet de faire taire Florence Aubenas, d’intimider les journalistes présents en Irak et de rendre un peu plus opaque encore la situation irakienne. En l’absence de toute revendication, nous nous trouvons même dans l’impossibilité de nommer la violence qui est faite à Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saâdi. Nous sommes donc tous réduits au silence. Afin de briser ce silence, le PIE appelle tous ceux qui soutiennent Florence Aubenas à lire et à faire lire ses articles : sur les ondes des radios, dans les théâtres, les librairies, les bibliothèques, les lycées.... Nous appelons les principaux journaux européens à traduire et à publier les reportages de Florence. Contre le silence qui nous est imposée depuis trois semaines, faisons entendre la voix de Florence Aubenas. Cette semaine sera inaugurée par une rencontre au parlement européen le mercredi 26 Janvier. Le lundi 31 janvier le PIE appelle à participer à la soirée de rencontres organisée au Théatre du Rond point à 20H30 au cours de laquelle des textes de Florence Aubenas seront lus. Nous appelons tous les théâtres à faire de même pendant la semaine du 26 janvier au 2 février 2005
contact@autodafe.org site internet du PIE : www.autodafe.org Les textes de Florence Aubenas sont disponibles sur le site de Libération www.libe.fr/page.php?Rubrique=AUBENAS
www.autodafe.org | |
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Albert Camus
18/02/2005 23:06
(1913 - 1960) |
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Biographie d'Albert Camus : Ecrivain français, romancier, auteur de pièces de théâtre, journaliste. Albert Camus n'a pas connu son père et a passé son enfance avec sa mère en Algérie. Sa santé (tuberculose) ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. D'une courte adhésion au parti communiste, il retira une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne devait jamais prendre le pas sur la morale. En 1943, il rencontra Jean-Paul Sartre et travailla au journal "Combat".
Albert Camus élabora une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de Dieu et de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considéré comme une victoire de la lucidité qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice.
Albert Camus mit à profit son talent d'écrivain pour diffuser sa philosophie en adaptant la forme au sujet. Le roman symbolique et l'œuvre théâtrale fut utilisé comme moyens d'expression pour les idées et les doutes. L'auteur de "La Chute" se tourna vers un humanisme sceptique et lucide pour lequel il convient avant tout d'être juste. Il fut prix Nobel de littérature en 1957 et mourut dans un accident de voiture. |
Bibliographie : Révolte dans les Asturies (théâtre, 1936), L'Envers et l'Endroit (essai, 1937), Noces (essai, 1939), La Mort heureuse (roman, 1936-1939), L'Étranger (roman, 1942), Le Mythe de Sisyphe (essai, 1942), Caligula (théâtre, 1944), La Peste (roman, 1947), L'Homme révolté (essai, 1951), Carnets (1935-1959), Les Esprits (théâtre, 1953), La Dévotion à la Croix (théâtre, 1953), L'Eté (essai, 1954), La Chute (roman, 1956) - Requiem pour une nonne (théâtre, 1956), L'Exil et le Royaume (1957), Réflexions sur la peine capitale (essais, 1957), Discours de Suède (essai, 1958), Les Possédés (théâtre, 1959) |
Liens: Le Web Camus - Site entièrement consacré à Albert Camus @ la lettre – Albert Camus L'Encyclopédie de L'Agora: Albert Camus
Sur ce site : Morale : Albert Camus
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Citations d'Albert Camus :
"Si la solitude existe, ce que j'ignore, on aurait bien le droit, à l'occasion, d'en rêver comme d'un paradis." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Envers et l'endroit, Préface)
"Car les mythes sont à la religion ce que la poésie est à la vérité, des masques ridicules posés sur la passion de vivre" (Albert Camus / 1913-1960 / Noces)
"L'absurdité est surtout le divorce de l'homme et du monde." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Etranger)
"Car devant Dieu, il y a moins un problème de liberté qu'un problème du mal. On connaît l'alternative : ou nous ne sommes pas libres et Dieu tout-puissant est responsable du mal. Ou nous sommes libres et responsables, mais Dieu n'est pas tout-puissant." (Albert Camus / 1913-1960 / Le mythe de Sisyphe)
"Pour un homme sans œillères, il n'est pas de plus beau spectacle que celui de l'intelligence avec une réalité qui la dépasse." (Albert Camus / 1913-1960 / Le mythe de Sisyphe)
"Il n'y a qu'une façon de s'égaler aux dieux : il suffit d'être aussi cruel qu'eux." (Albert Camus / 1913-1960 / Caligula)
"Qu'est-ce que l'homme ? [...] Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux." (Albert Camus / 1913-1960 / Lettres à un ami allemand)
"Peut-on être un saint sans Dieu, c'est le seul problème concret que je connaisse." (Albert Camus / 1913-1960 / La Peste)
"[...] puisque l'ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu'on ne croie pas en lui et qu'on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers ce ciel où il se tait." (Albert Camus / 1913-1960 / La Peste)
"[...] on ne peut pas bien vivre en sachant que l'homme n'est rien et que la face de Dieu est affreuse." (Albert Camus / 1913-1960 / L'État de siège)
"Dieu nie le monde, et moi je nie Dieu ! Vive rien puisque c'est la seule chose qui existe!" (Albert Camus / 1913-1960 / L'État de siège)
"Imaginez Dieu sans les prisons. Quelle solitude!" (Albert Camus / 1913-1960 / Les Justes)
"J'ai choisi la justice, pour rester fidèle à la terre. Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens, et c'est l'homme, parce qu'il est le seul être à exiger d'en avoir." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"L'avenir est la seule transcendance des hommes sans Dieu." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"L'homme est la seule créature qui refuse d'être ce qu'elle est." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"La seule règle qui soit originale aujourd'hui : apprendre à vivre et à mourir, et pour être homme, refuser d'être Dieu." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"La révolte est une ascèse, quoique aveugle. Si le révolté blasphème alors, C'est dans l'espoir d'un nouveau Dieu. Il s'ébranle sous le choc du premier et du plus profond des mouvements religieux, mais il s'agit d'un mouvement religieux déçu." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"L'agonie serait légère si elle n'était soutenue par l'espoir éternel. Pour que le dieu soit un homme, il faut qu'il désespère." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Homme Révolté / 1951)
"[...] la force et la violence sont des dieux solitaires. Ils ne donnent rien au souvenir." (Albert Camus / 1913-1960 / L'Été)
"... la seule divinité raisonnable, je veux dire le hasard." (Albert Camus / 1913-1960 / La Chute)
"Il faut se choisir un maître, Dieu n'étant plus à la mode." (Albert Camus / 1913-1960 / La Chute)
htt^p://atheisme.free.fr
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Jiddu Krishnamurti
18/02/2005 22:58
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Biographie de Krishnamurti : Jiddu Krishnamurti, sage et penseur inclassable, est né en Inde, dans une famille de brahmanes de dix enfants. Son père faisant partie de la Société Théosophique, Jiddu est remarqué à l'âge de 14 ans par le théosophe Charles W. Leadbeater. La Société Théosophique voit alors en lui une incarnation de "l'Instructeur Mondial", le Seigneur Maitraya, ainsi que l'avait annoncé Helena Petrovna Blavatsky en 1889. Annie Besant, présidente de la section européenne de la Société Théosophique, prend alors en main son éducation, en Inde, à Londres et même à Paris et l'installe à la tête de l'Ordre International de l'Etoile d'Orient à l'âge de 16 ans.
Jiddu Krishnamurti devient vite un penseur de grande envergure, ne relevant d'aucune religion ou doctrine philosophique. Il ne croit pas à l'existence des "Maîtres", et déteste être l'élu que les théosophes veulent faire de lui. Il récuse donc avec fermeté son rôle messianique et annonce en 1929, devant un auditoire de 3000 personnes, la dissolution de l'Ordre de l'Etoile d'Orient, provoquant une grande confusion dans le mouvement théosophique.
Pour Krishnamurti, la vérité ne passe par aucune organisation, religion, secte ou philosophie. Toute sa vie durant, il rejette le rôle de gourou qu'on veut lui faire jouer. Il crée plusieurs écoles à travers le monde et attire un nombreux public lors de ses conférences ou "causeries" dans le monde entier. Il refuse cependant toute autorité ou disciples. Son enseignement consiste à vouloir rendre les hommes complètement libres.
L'une de ses convictions de base est que les transformations de la société ne peuvent s'accomplir sans une transformation de la conscience de chaque individu. "La vérité est en nous", même si, pour la rechercher "une collaboration amicale sans aucune autorité est préconisée". Pour Jiddu Krishnamurti, l'important est donc la connaissance de soi, libérée des contraintes et des limites de la religion et du nationalisme. L'homme a créé les représentations religieuses pour satisfaire un besoin de sécurité. Il prône la mise en doute de toute parole émanant d'une autorité, quelle qu'elle soit.
"Citoyen du monde", il voyage beaucoup pour enseigner sa pensée, aux Etats-Unis, où il réside et meurt, en Angleterre, en Suisse (rencontres estivales de Saanen), en Inde. Les textes de ses conférences ont été rassemblés dans une soixantaine de volumes.
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Bibliographie : La première et dernière liberté (1964), De l'éducation (1965/1970), De la connaissance de soi (1967), Se libérer du connu (1970), La révolution du silence (1970). |
Liens: krishnamurti-france.org Université de Paris 8 - Groupe de Recherche sur l'Enseignement de Krishnamurti radio-canada.ca – Sages - Krishnamurti
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Citations de Krishnamurti :
"La Vérité est un pays sans chemins, que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit: aucune religion, aucune secte. Tel est mon point de vue: et je le maintiens d'une façon absolue et inconditionnelle. La Vérité, étant illimitée, inconditionnée, inapprochable par quelque sentier que ce soit, ne peut pas être organisée. On ne devrait donc pas créer d'organisations qui incitent les hommes à suivre un chemin particulier. Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d'organiser une croyance. Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez l'organiser. Si on le fait, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l'on impose à d'autres. C'est ce que tout le monde essaie de faire. La Vérité est ainsi rétrécie et transformée en un jouet pour ceux qui sont faibles, pour ceux dont le mécontentement n'est que momentané." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / 1929)
"L'acceptation d'une croyance n'est-elle pas un couvercle mis sur cette peur, sur cette peur de n'être rien du tout, d'être vide ? Et pourtant un récipient n'est utilisable que lorsqu'il est vide et un esprit qui est rempli de croyances, de dogmes, d'affirmations, de citations est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / La première et la dernière liberté / 1964)
"La peur est une souffrance. La peur est la non-acceptation de ce qui "est". La peur n'existe que par rapport à quelque chose. C'est l'esprit qui crée la peur. Seule la connaissance de soi peut vous affranchir de la peur. La connaissance de soi est le commencement de la sagesse et la fin de la peur." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / La première et la dernière liberté / 1964)
"Je n'agis pas en tant que gourou; car, tout d'abord, je ne vous apporte aucune consolation; je ne vous dis pas ce que vous devriez faire; je ne fais que vous montrer quelque chose que vous êtes libre d'accepter ou de refuser. La vérité ne peut vous être donnée par personne. Il vous faut la découvrir. La compréhension vient avec la perception de ce qui "est". Parvenir à cet état où l'on perçoit instantanément la vérité est possible, et c'est la seule voie." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / La première et la dernière liberté / 1964)
"Si nous voulons changer les conditions existantes, nous devons d'abord nous transformer nous-mêmes, c'est-à-dire devenir conscients de nos actions, de nos pensées, de nos sentiments dans notre vie quotidienne." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / De l'Education / 1967)
"La vérité naît lorsqu'il y a cessation complète de la pensée; et la pensée ne disparaît que lorsque le moi est absent." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / De l'Education / 1967)
"La méditation consiste à être conscient de chaque pensée, de chaque sentiment; à ne jamais les juger en bien ou en mal, mais à les observer et à se mouvoir avec eux. En cet état d'observation, on commence à comprendre tout le mouvement du penser et du sentir. De cette lucidité naît le silence." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / Se libérer du connu / 1977)
"Ecartons les croyances, la foi, les dogmes, les rituels, les prières et toutes les activités de ce genre. On doit être totalement libre de ces choses pour avoir une perception claire et objective. Une perception subjective est généralement trompeuse. Toute conception même rationnelle, objective ou basée sur une expérience est verbale et on doit s'en méfier. Toute forme d'expérience est subjectivement conditionnée et par conséquent limitée et personnelle. Un idéal est une projection de la pensée, qui fuit la réalité." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / Bulletin du Krishnamurti Foundation Trust Ltd / 1981)
"La religion, ce n'est pas la croyance, le dogme, les rituels ou même les prières ou obéir aveuglément à un principe, un concept, un symbole ou bien sûr à un autre être humain." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / Bulletin du Krishnamurti Foundation Trust Ltd / 1981)
"Vous divisez la vie en ce qui est sacré et ce qui ne l'est pas, en ce qui est immoral et ce qui est moral. Cette division engendre des malheurs et de la violence. Tout est sacré ou rien n'est sacré." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986 / La Révolution du silence)
"La croyance n'est qu'un mot, une pensée, c'est une chose absolument destructrice. Celle-ci divise les gens, les endurcit, les pousse à se haïr réciproquement, à cultiver la guerre d'une façon détournée." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986)
"Ne laissez pas les mots penser à votre place. Ayez une parole habitée." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986)
"Range le livre, la description, la tradition, l'autorité, et prend la route pour découvrir toi-même." (Jiddu Krishnamurti / 1895-1986)
Http://atheisme.free.fr
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L'artiste berbère dans la veine néo expressionniste
18/02/2005 15:03
Démonstration de peinture gestuelle et néo-expressionniste samedi à la Grange aux Arts. L'artiste Boudjou a réalisé deux toiles devant le public. Une belle expression picturale.
Venu de Tunisie après avoir quitté, obligé, sa Kabylie natale, Boudjou s'est installé à Longlaville pour y poursuivre ses deux passions: l'écriture et l'expression artistique. Si la première l'occupe à temps partiel, la seconde lui prend aujourd'hui la presque totalité de son énergie créatrice. C'est du reste pour ses qualités de peintre qu'il avait été invité à la Grange aux Arts de Longwy, chez Antoine Doudoux. Il s'agissait pour lui de réaliser une oeuvre sur place, au contact même du public, et de répondre ainsi à l'envie de ses admirateurs d'en savoir un peu plus sur sa technique. En un peu plus de quatre heures, l'artiste a ainsi réalisé deux toiles moyen format dans un style moderne où l'imagination poétique le dispute au travail en pleine matière. Partant d'une base épaisse lissée à la petite truelle "le couteau" du peintre, Boudjou esquisse au fusain quelques figures qu'il matérialise ensuite d'une manière pas tout à fait formelle.
Les lumières du peintre
« L'idéal, c'est aussi de casser les harmonies, de détruire les lignes trop sévères, de travailler dans l'estompage, l'effacement, la saillie du trait... », explique l'artiste qui joint le geste à la parole et organise sa toile autour de quelques lignes de force. Un visage tout à coup apparaît aux détours d'un coup de pinceau ; un autre vient lui tordre le cou... Un groupe de silhouettes bientôt danse sur la toile... Un coup de pinceau encore et c'est un sourire qui allume ses feux. « Ce sont les lumières... » Déjà la toile rejoint l'herbe verte de la cour de la Grange pour sécher avant d'être reprise pour une ultime séance de pose. L'artiste se retire à quelques pas, ferme un oeil, juge, jauge... « Voici venir le plus difficile », commente-t-il, « Comment terminer une toile ? Et une toile est-elle un jour vraiment finie ? » Autant de questions qu'il se pose et qu'il nous pose par la même occasion. Le public apprécie la rapidité et la dextérité du geste. L'artiste a presque fini et la journée s'achève sur un mode musical avec les accords parfaits de sa compagne Jin Hee Kim qui joue des standards sur un orgue électronique. Antoine Doudoux apprécie ces rares instants de parfaite harmonie, même si cette peinture très moderne n'est pas forcément sa tasse de thé. Il y a chez Boudjou un vrai sens du rythme, du trait et de la couleur ! Expression moderne mais inventive, tout est dit.
A la Une de Pollen d’Azur
Boudjou se retrouve aussi à la Une d'une belle revue dirigée par Georges Jacquemin, Pollen d'Azur (Virton) qui reproduit quelques-unes de ses oeuvres et notamment la très belle couverture du livre consacré à Hubert Juin et paru sous l'égide des ‘’Ailes du livre’’. De lui Georges Jacquemin écrit que Boudjou « s'inscrit dans le modernisme qui depuis le cubisme destructure les formes pour nous forcer à regarder le monde où nous vivons et où l'artiste essaye de rétablir un ordre dans le désordre », Georges Jacquemin affirme que l'artiste peint comme un Européen sans renier ses racines qui sont berbères
Guy Feller, journaliste, écrivain
Républicain Lorrain, août 2003
http://atelierboudjou.tooblog.fr
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