Une pléiade d'artistes d'artisanes,de photographes,de musiciens... tunisiens prendront part du 10 au 31 octobre 1998  à la 7 ème Edition de la Fiesta des Suds à Marseille.

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Par Nacer Boudjou

Cette manifestation culturelle se déroulera dans les anciens Docks aménagés de Marseille. Des stands d'exposition sont prévus pour accueillir les diverses oeuvres des artistes plasticiennes et artisanes qui répondent au thème  "Ici et Ailleurs, Faits et Effets de Femmes".C'est pour célébrer la Femme et l'Art en cette fin de siècle que les artistes des SUDS sont conviées à prendre part. Les jeunes artistes tunisiennes sont au nombre de six: Merièm Triki, Faiza Keroui, Insaf Kooli, Amel Bouhdiba, Safia Boularés, Sonia Chouchen. Toutes différentes les unes des autres par leur art et artisanat, ont des oeuvres réalisées sur de la céramique, fer forgé, bijoux, peinture sur verre, vannerie. Qu'elles  accrocheront aux cimaises ou à installer sur des podiums.

Le deuxième volet de la participation tunisienne est constitué de deux photographes : Etienne Christophe avec son lot de photos sélectionnées de l'ouvrage  "CHOUF", conçu en collaboration de Hédia Baraket (auteur du roman " Nesswa" publié au courant de cette année par la maison d'édition Noir su Blanc).Son thème s'intitule "Les femmes initiatrices de la Tunisie profonde". A noter, cet ouvrage sera exposé le 31 de ce mois à la FNAC de Marseille et vendu dans les semaines qui viennent en Tunisie. Le second photographe : Hichem Driss,  exposera une dizaine de prises de vues s'articulant  autour de la femme libérée "Des voiles, dévoilées". C’est la réplique aux femmes afghanes mises en selle par Raymond Depardon.

A ces volets arts, artisanat, photos, édition, la musique a son droit de cité. Ainsi, une nuit tunisienne riche en couleurs et sons sera inaugurée le 22 octobre par le virtuose Fawzi Chekili, dans la verve du jazz oriental, en interprétant les morceaux de son dernier album "Taqassim". Une mosaïque savamment élaborée autour du jazz et de la musique traditionnelle arabe. Une fusion inédite qui explore les contrées d'un imaginaire oriental. Le maestro Jamel Guella investira  le deuxième entracte de spectacle avec un clin d'oeil méditerranéen du coté de l'Espagne, Egypte, Turquie et bien entendu le Maghreb dans sa diversité musicale. Son inséparable luth voguera telle  l'Odyssée vers des contrées lointaines et inconnues.

La clef de la fin de la soirée sera remise à Adel Kaak, accompagné de sa troupe pour donner un air de fête tunisienne à la médina du dock des Suds. Noir sur Blanc, maison d'édition, née il y a quatre ans est partie prenante entièrement de cette promotion culturelle hors frontières. Elle s'est constituée en un partenariat conséquent pour susciter échanges, rencontres entre les différents artistes, pays des rives de la Mare Nostrum. Terre du milieu diront les plus avertis, pour tisser des amitiés solides entre tous les citoyens.

Marines méditerranéennes et autres...

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Par Nacer Boudjou

C'est toute cette poésie des périodes immémoriales qui colle encore et encore à notre peau que Amal déclame en silence, un silence qui en dit long.

Barques aux couleurs d'arc-en-ciel amarrées, miroitement étourdissant des édifices dans l'eau verdatre, remparts, coupoles, minarets escaladant vertigineusement le ciel azur. Cela suffit-il à l'exploration de cette édition picturale  de l'artiste plasticienne native de La Marsa, Amal Belhassine Bey. Et non,si on ne n'ajoute pas à ce registre des annales picturales personnalisées l'ombrage rafraîchissant des cyprès, des cèdres méditerranéens qui froufroutent sous la mélodie des vents printaniers ou automnaux,des bouquets de fleurs cueillis pour meubler l'être intérieur. Des souks ou mille épices éclatent au soleil sous une palette pigmentée. Les voûtes, les arcs, les piliers torsadés des mausolées et des cafés maures de la médina de Tunis ou les plafonds en concave ont reçu au fil du temps des nuances chocolatées, ocre et terre. Ces teintes nées de la fumée du narguilé et des vapeurs de café turc.

Elle peint des moments, des séquences stratifiées d'une vie pavoisée par le bonheur quotidien, l'inattendu, la nostalgie...Elle peint pour  exister autrement, exister dans l'îlot de la plénitude de la franchise de l'espace de créativité. Elle ne peint pas par obligeance ou par challenge, tout simplement pour traduire la subtilité du patrimoine perçu autrement,  apprécié au plus profond de soi. Elle peint, plutôt elle écrit des  lettres de noblesse à la Dame Nature, couronnée d'objets façonnés par l'humain. En somme, un rite qu'elle consacre pour asseoir une allégorie très surprenante par sa déposition énergique et expressive.

Amal Belhassine Bey à la fois  campée dans la verve réaliste et impressionniste, transcende sans trop se fixer définitivement dans un genre précis. Elle a engrangé sans se goinfrer des techniques et la manière de faire tout en restant vigilante quant à l'exécution des sujets. Son passage dans les ateliers de maîtres et son assiduité de s'informer de tout ce qui se fait dans le domaine de la peinture en visitant les galeries d'art et ses séjours dans les sphères ou l'art est consacré lui ont  donné de l'assurance et  du tonus. Sa première sortie en solo à la galerie municipale de Sidi Bou Said est une démarche longuement mûrie. Amal a marqué plusieurs pauses pour être au diapason de l'expression plastique. La nouveauté mérite temps et consécration. Au demeurant Amal Belhassine Bey est consciente de son approche, tunisienne elle l'est dans ses moindres réflexes et gestuels plastiques, quant à la dimension de l'initiative ,elle est génératrice.   

Espace artistique sur les hauteurs de Gammarth

Sur les hauteurs de Gammarth-Tunis, la mode n’est pas au petit café matinal qu’on avale à la va-vite au risque de rater son bus. On se coule du bon temps, en feuilletant des revues d’art, des magazines et des quotidiens, tout en sirotant du thé aux différents aromes, du café version Ben Yedder ou Carte Noire, servi dans des tasses à la griffe Café Journal, par l’aimable Hassen, artiste à ses heurs de repos.

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Par Nacer Boudjou

Mais, tout ce rituel de la consommation de la gorgée de café, de thé, de limonade ou de jus qui nous révifie  l’âme n’empêche pas notre regard de s’éloigner et de nous fuir pour admirer du coin de l’oeil les toiles accrochées aux cimaises. Au fait, au risque de ne pas se tromper, le Café-Journal est aussi une galerie d’art et un café concert. Selon Hedi Guzmir, le gérant de cet espace « a eu le coup de coeur en fréquentant la ‘’Butte en Vigne’’ au quartier de Montparnasse, à l’époque où il  suivait des études en gestion hôtelière à Paris. Il s’est forge des goûts artistiques à force de voir des expositions et des artistes de différentes tendances y travailler. » Apres une année d’activité, l’espace avait ouvert ses portes en 2000. Hedi reste optimiste, positif, le fait que son souhait primaire est validé « faire de son fond de commerce un lieu regroupant des intellectuels, artistes, journalistes, scientifiques, sportifs, hauts fonctionnaires, et hommes du monde du business… »  Ce haut lieu de culture à l’orée de la forêt de Gammarth à quelques centaines de mètres du cimetière français et du grand hôtel Golden Tulipe a connu des concerts de jazz, malouf, récitals de poésie. Au mois de Ramadhan, Monik Akkari, écrivain, dramaturge  a chanté ses textes poétiques,  accompagnée du luthiste Alayah Lamjed. Des signatures de livres ont eu lieu également en présence de leurs auteurs.

Jamel Mahdaoui  ‘’Jus de tabac et encre de chine’’

Artiste plasticien jusqu’aux ongles,  y exposent ses oeuvres graphiques, qui tiennent à la fois d’un travail de prospection des tréfonds de l’être et d‘une observation romantique à loisir. Dans la veine d’un peintre expressionniste où tous les registres sont revisités, il va au de la des limites dressées par une histoire de l’art au rabais.  Il brusque une esthétique figée et intolérante, quitte à vouloir être titillant. Il réconcilie parfois le nu féminin respectueux, admirable avec des corps emmitouflés sous de lourds drapés, cernés ou noyés dans des tourbillons qui les emportent. Dans un enthousiasme régénérateur et sans zézayer une seconde, tout est posé avec intelligence au point de ne lui rien reprocher. Le comble, toutes ses créations sont traitées à l’aide de jus de tabac et encre de chine. Et sa source verbale ne tarie pas, quant il s’agit de faire un commentaire sur ses expressions graphiques. L’Espace Café-Journal, de l’avis de Hedi « il aide les jeunes créateurs en leur organisant des expositions collectives et en les intégrant dans le milieu des artistes professionnels, tout en gardant la tradition d’un bon café bien servi. »

Au profit du Fonds de Solidarité Nationale

28 avril 2001au Stade El Menzah -Tunis

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Par Nacer Boudjou, Publié dans Ar t Sud Méditerranée

La Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie se régénère à sa quarantième année d’existence et de labeur, en organisant sa fête-anniveraire au profit d’une cause sociale chère aux tunisiens. Le 26 26, Fonds de Solidarité Nationale qui a permis a plusieurs zones défavorisées de bénéficier de conditions de vie décentes et de permettre leur insertion dans le tissu socio-économique et culturel.

Sous l’impulsion du Ministère du tourisme et avec le soutien d’une pléthore de sponsors d’entreprises TUC-KROSS-BREAK,  a élevé au stade d’El Manzah d’une capacité de 30 000 spectateurs un plateau qui permettrait aux deux stars Sting et Mami dans la veine du Rock et du Rai métissé d’entonner leurs tubes fétiches et d’évoluer sur la scène qui comprendra plus de 20 tonnes de matériel acoustique.

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Il est à retenir que le programme du spectacle sera animé par leurs propres répertoires très distincts. Et qu’ensuite, ils interpréteront en duo ‘’Désert Rose’’, chanson qui a remporté tous les hits, les tops et signe les lettres de noblesse d’une création originale et inédite.

Les organiseurs sont confiants quant a la réussite de ce méga concert, quand on sait qu’a l’ouverture de la finale du Super Bowl, au bas mot, un milliard de téléspectateurs avaient suivi la retransmission sur satellite estimée à plus de 130 chaînes de télévisions. D’ores et déjà des réservations des chambres d’hôtel et des charters s’annoncent nombreuses.